Manuel Valls déclare sa candidature à la présidentielle le jour où Matteo Renzi, sèchement battu, doit démissionner. Depuis 2014 et leur « pacte des tortellinis », les deux hommes avaient lié leur sort au nom de la « modernisation » de la gauche. L'échec de l'Italien annonce-t-il celui du Français ?
Dans sa longue histoire, le socialisme français a souvent connu des pages sombres sinon honteuses, avant de rebondir ou de renaître. Mais cette fois, derrière la fin crépusculaire du quinquennat Hollande, c'est un événement historique auquel nous assistons : les ultimes convulsions de l'un des plus vieux mouvements politiques français.
Le président a géré la France avec la même inconséquence qu’il a dirigé le PS dix ans durant. En partant, il transmet à ses successeurs un paysage identique. Dépolitisé, sans idées et peuplé d’un personnel politique médiocre.
François Fillon a pour projet une privatisation de la Sécurité sociale. Il est allé piocher dans un rapport secret du Medef et une note de l’Institut Montaigne, dont le président, Henri de Castries, est un ami proche. L’ex-PDG d’Axa pourrait devenir ministre si le candidat Les Républicains accédait à l’Élysée.
L'Autorité des marchés financiers est-elle en train de mettre le couvercle sur les irrégularités commises par Natixis Asset Management ? C'est ce que suggère elle-même la société de gestion, filiale de BPCE. Le fait est que le gendarme des marchés protège plus les établissements financiers que les épargnants.
Ce ne sont pas les perdants économiques de la mondialisation qui ont élu Trump. C’est un électorat blanc revendiquant une position de domination naturelle sur toutes les minorités. L’essayiste Adam Shatz dissèque le vote.
Héritier des années Bush, Donald Trump est l'épisode le plus spectaculaire d'un cycle mondial qui voit les bruits de la guerre, les nationalismes et les replis identitaires l'emporter.
Le dossier du financement de la Sarkozie par le régime de Kadhafi ne cesse de s’épaissir. Révélé il y a cinq ans par Mediapart, de nouveaux éléments sont mis au jour par la justice. Les rivaux de Nicolas Sarkozy devraient s’en saisir, au nom de cette nouvelle éthique publique qu’ils revendiquent.
C'est surtout une musique identitaire qui s’échappe des programmes des candidats à la primaire de la droite. L’école devient le réceptacle des obsessions françaises avec l’écriture d’un récit national, le retour de l’uniforme ou encore l’interdiction du voile à l’université.