Plus d'un million de migrants sont arrivés en Europe en 2015, la plupart via la mer Méditerranée, selon l'Organisation internationale pour les migrations. C'est le mouvement migratoire le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale. Contrairement aux années précédentes, l'hiver n'a pas vu réellement diminuer les tentatives de passages. Boryana Katsarova, photographe bulgare, continue de suivre ces réfugiés qui bravent au péril de leur vie toutes les barrières.♦ Voir aussi notre opération spéciale #OpenEurope, lancée en juillet 2015 avec neuf journaux européens et tunisien ainsi qu'avec plusieurs grandes associations et ONG.
Le 10 novembre dernier, l’Institut du monde arabe (IMA) et la Maison européenne de la photographie (MEP) lançaient un événement inédit sur la scène culturelle parisienne : la première Biennale des photographes du monde arabe contemporain. Une radioscopie du monde arabe, loin des clichés qui collent aux voiles et djellabas de ce coin du globe en (r)évolutions. Rives droite et gauche de la Seine, comme un pont entre les deux rives de la Méditerranée, une cinquantaine d’artistes, du monde arabe ou « occidental », fixaient leurs travaux dans une dizaine de lieux de la capitale. Et puis, trois jours plus tard, Daech frappait Paris. Scènes de guerre dans la capitale. Deuil national. État d’urgence. Et des voix, de plus en plus affranchies dans les ténèbres, qui résument “le monde arabe” à la folie nihiliste de quelques barbares. Tout ce que combat la Biennale, visible jusqu’au 17 janvier 2016. Sélection.
Dans la principale commune du département des Ardennes, où Florian Philippot était arrivé en tête au premier tour des régionales, la hausse de la participation a permis de faire barrage au Front national. 3 212 votants supplémentaires entre les deux tours et la victoire pour la liste d'union de la droite menée par Philippe Richert. Depuis un an, Pablo Paquedano suit la vie dans les Ardennes pour La France VUE D'ICI. Au fil des saisons, des fêtes de village, des repas familiaux ou des parties de chasse…, il parvient, dans une impeccable distance et une juste empathie, à saisir les histoires d'une région où la crise économique « a fait plus qu'ailleurs son travail de sape ». Pablo Paquedano y était naturellement aussi pour ces élections.♦ Voir les trois saisons déjà documentées : hiver, été et automne.
Alors que les 195 pays réunis au Bourget mettaient la dernière main à l'accord de la COP21, adopté samedi dans la soirée, entre 15 et 20 000 personnes se sont retrouvées à Paris dans deux rassemblements successifs. Le premier, avenue de la Grande-Armée entre l'Arc de Triomphe et la porte Maillot, a consisté à faire valoir les « lignes rouges » des citoyens sur le climat ; le second, sur le Champ-de-Mars, a offert concert et prises de parole.
Dans ces villages perdus des Ardennes, on ne rencontre ni la misère ni le désespoir, mais l'aigreur et la colère. Dès le premier tour, le Front national y a atteint des sommets. Sur ce plateau ardennais, en partant de Charleville-Mézières, la nationale 43 traverse des communes qui se sont prononcées dimanche dernier, lors du premier tour des régionales, à plus de 50 % en faveur de la tête de liste Florian Philippot. Rimogne (51 %), Tarzy (61 %), Maubert-Fontaine (50 %), Tremblois-lès-Rocroi (58 %)… Rencontres.
Venus de Notre-Dame-des-Landes, d'Agen ou encore de l'est de la France, des dizaines de militants « zadistes » sont arrivés en région parisienne vendredi dans le cadre de l'action « Cap sur la Cop ». Un temps quasiment bloqué sur la route, le convoi, composé de tracteurs, de vélos et d'un triton, a finalement été autorisé à rentrer en Île-de-France, car « ils ont interdit de manifester, pas de circuler ». Ce samedi, ils s'étaient donné rendez-vous à Versailles pour « festoyer ».
Des pensées, des bougies, des photos. Du sang, des impacts de balle. Une minute de silence, du chagrin, des prières, des discussions. Récit d'une semaine dans Paris meurtri par les attentats du 13 novembre 2015.
Place Kléber, autour de la statue du général révolutionnaire, une centaine de personnes sont venues se recueillir spontanément dans le calme et l’émotion de ce samedi 14 novembre. Les passant s’arrêtent, restent quelques temps, puis s’en vont. Propos recueillis par Antoine Magallon, Théau Monnet et Nicolas Serve.
Tout au long de la journée de samedi, un calme lourd régnait autour des lieux touchés par les attentats. Des passants hébétés essayaient de comprendre, tandis que la capitale tournait au ralenti. Écoles, marchés, et de nombreux magasins sont restés fermés. Récit en images.