Des campements, des conditions de vie insalubres et indignes, de la répression policière, des expulsions, des morts... Entre 1999, année d'ouverture d'un centre d'accueil pour les immigrés sans papiers à Sangatte, et 2015, rien de nouveau en dépit du nom du lieu dans lequel s'entassent aujourd'hui quelque 2 000 migrants : la New Jungle. C'est ce que montre magistralement le travail photographique d'Olivier Jobard, qui, depuis 2001, se rend régulièrement à Calais et dans les environs.
Ils sont venus de l'Aine, l'Isère et l'Île-de-France pour se retrouver fin juin à la Philharmonie de Paris et donner ensemble un concert. Ces 800 jeunes participent au projet Demos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale), un projet lancé en 2010 qui vise l’apprentissage musical par la pratique orchestrale, et destiné aux jeunes habitants des quartiers estampillés « politique de la ville ».
Ils sont tous deux tchadiens. Ils ont 17 ans. Leurs prénoms ont été modifiés pour préserver leur anonymat. Refoulés deux fois par les forces de l'ordre françaises à la frontière italienne au niveau de Vintimille, ils décident de franchir à pied les Alpes pour rejoindre la France. Une marche qui va durer environ vingt heures dans la neige et le froid. Jean Sébastien Mora les a suivis jusqu'à Lyon.
Fin mai, les salariés de l'ancienne usine Fralib de Gémenos (à 20 kilomètres à l'est de Marseille) ont annoncé le retour de la production pour septembre prochain. Organisés en scop, les 58 coopérateurs produiront sous deux marques : Scop-TI (pour thé et infusion) sera bio et destinée aux magasins spécialisés, et 1 336, destinée à la grande distribution. 1 336, comme autant de jours de conflit avec l’ancien propriétaire des lieux, le géant anglo-néerlandais de l’agroalimentaire Unilever. Retour en images sur presque cinq ans de combat.
Singapour, îles Vierges, Hong Kong, Delaware, Luxembourg... On vous parle régulièrement des paradis fiscaux, mais on ne vous y a pas souvent emmenés. À l'occasion de la sortie du livre de Paolo Woods et Gabriele Galimberti (Les Paradis, rapport annuel) et de l'exposition qui leur sera consacrée à Arles durant l'été 2015, voici un voyage dans ce monde secret, où l'extrême richesse se nourrit quasi exclusivement d'évasion fiscale.♦ Le 19 avril 2016 aura lieu le vernissage de l'exposition des photos Paolo Woods et Gabriele Galimberti à la Galerie, 13 rue de l'Abbaye, Paris VIe.
À vélo, à pied, en train, plus de cinquante mille migrants ont traversé la Macédoine depuis le début de l'année pour tenter d'atteindre l'Union européenne. Venus de Syrie, d'Afghanistan, d'Irak, ils traversent les Balkans, souvent aidés par la population mais aussi rackettés par les bandes criminelles.
Sur fond doré avec touches de pinceaux apparentes, les fresques monumentales de l’artiste grec Stelios Faitakis décomposent l’architecture, les symboles sacrés de la géométrie, la typographie, et remixent les références du muralisme mexicain, de Dürer, des icônes byzantines avec l’héritage du graffiti et les tensions des luttes contemporaines. Rencontre avec cet artiste qui peint le présent teinté classique, et qui expose à la Maison Particulière (Bruxelles) dans le cadre de l’exposition collective « Icône(s) », du 22 avril au 5 juillet 2015.
Mathilde Tréguier, chercheuse diplômée de la London School of Economics, publie dans le Club de Mediapart un article sur la question identitaire en Birmanie. En mars 2015, elle a passé un mois à la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh, dans la ville de Maungdaw, où les musulmans Rohingya représentent 96 % de la population. Elle a documenté sa recherche de rencontres dans une dizaine de townships de l'État d'Arakan. Ses photos témoignent des tensions croissantes depuis 2012 entre les bouddhistes de l’ethnie Rakhine et les musulmans Rohingya.
Trois bonnes raisons de vous faire entrer au Zanzibar. D'abord, c'est un bar situé à Sète (34) où s'ouvre, le 13 mai, le rendez-vous photographique ImageSingulières. Ensuite, dans le cadre de ce festival, ce travail extrait du projet La France VUE D'ICI, initié par Mediapart et ImageSingulières, sera exposé à l'espace Paul Boyé. Enfin, le Zanzibar est un endroit où l'on vient comme on est, seul ou accompagné, où l'on organise ses soirées et où l'on peut rester. Un endroit loufoque, et surtout accueillant.