Portfolios

Tuées, parce que femmes

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« Féminicide » est un mot utilisé pour décrire le meurtre d'une femme, parce qu'elle est femme. Les trois dernières années, quelque 200 cadavres de femmes ont été retrouvés au Chili, victimes de violence conjugale. En juin dernier, en Argentine, des centaines de milliers de personnes ont manifesté pour que ne soient plus tus ces meurtres et assassinats. Tous ces crimes se ressemblent et sont bien vite rangés dans les statistiques. Avec ses triptyques et leurs froides légendes, le photographe chilien Cristóbal Olivares parvient à redonner à chacune de ces femmes sa propre histoire.

« Etre là, c'est le minimum »

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Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi 5 septembre, leur solidarité avec les réfugiés à Paris, place de la République. Des rassemblements ont également eu lieu à Vannes, Marseille, Rouen, Vannes, Arles, Strasbourg, Toulouse, Nice ou Briançon. Si elle est loin d’être massive, cette mobilisation tranche avec les rassemblements assez maigres des mois précédents, lancés à l’appel d’associations d’aide aux migrants ou de partis politiques. Le mouvement, #PasEnNotreNom, qui se veut apolitique, « citoyen » et « spontané », a été lancé sur les réseaux sociaux, à l’initiative notamment de l’intellectuel Raphaël Glucksmann. Il a pris de l’ampleur ces derniers jours, à la faveur de l’émotion suscitée par la publication du cliché du petit Aylan Kurdi, enfant syrien de trois ans mort sur une plage turque. Au départ réticents, plusieurs collectifs et associations d’aides aux migrants, comme la Cimade, se sont finalement joints au mouvement. Des représentants du PS, du Front de gauche, d’EELV et du NPA étaient aussi présents. Portraits. 

En Slovaquie, des murs contre les Roms

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En Slovaquie, où entre 7 % à 10 % de la population est rom, de plus en plus de murs sont érigés pour séparer les ghettos de la communauté « blanche ». Outre ces barrières physiques, des murs invisibles fracturent la société slovaque : les Roms ont un accès limité à l'éducation, car leurs enfants sont forcés de fréquenter des écoles spéciales pour enfants handicapés ou des institutions dans lesquelles il n'y a pas de « Blancs ». Ils n'ont pas accès au marché du travail et sont contraints de vivre dans des conditions misérables au sein de zones marginalisées de villes et villages.

Comment représenter un voyage migratoire ?

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Entre le moment où Kreuz quitte le Congo et celui où il arrive en France, trois ans se sont écoulés. À rebours « d'une cartographie institutionnelle et médiatique responsable d'une vision trop lisse de l'espace parcouru », Lucie Bacon, doctorante en géographie au Laboratoire Migrinter (Université de Poitiers), a dessiné le voyage en 9 étapes, révélant les imprévus qui complexifient et élaborent le mouvement.

Sergii Radkevych et la révolution Maïdan

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La révolution Maïdan qui a secoué l’Ukraine en 2014 était aussi artistique. Plongés dans un contexte politique sulfureux qui divisait pro-Russes contre pro-Européens et Américains – un affrontement qui a viré au bain de sang –, des artistes ont accompagné le mouvement en prenant les pinceaux et les bombes pour peindre des muraux engagés et des hommages aux résistants dans l’espace public. Entretien inédit avec Sergii Radkevych alias Teck (né en 1987 à Lutsk), artiste émergeant qui évolue entre la rue et l’Église.

Ils se sont immolés pour se faire entendre

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Des lieux vides qui furent le théâtre de drames insupportables. Là, des gens se sont immolés par le feu pour en finir avec leur condition de travail, leurs conditions de vie. En France, entre 2011 et 2013, « une personne s'est immolée par le feu en place publique tous les 15 jours », écrivent le photographe Samuel Bollendorff et la journaliste Olivia Colo. « En 2011, les chiffres des immolations par le feu d'une France démocratique ont été comparables à ceux d'un Tibet occupé par la Chine. » Quand cela se passe au Tibet, ou encore en Tunisie ou en Grèce, la dimension politique est immédiatement perçue. Mais ici, ce geste extrême de contestation est toujours justifié par une fragilité psychique. Ce portfolio est extrait du livre Le Grand Incendie publié aux éditions Textuel. Plusieurs grands formats de la série éponyme sont exposés jusqu’au 8 août par la galerie du jour agnès b. dans le cadre de l’Été Arlésien (Les Rencontres d’Arles), 2 rue de la Bastille à Arles (13).

Migrants : dans les pièges de la frontière Serbie-Hongrie

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La Hongrie est pour les migrants syriens, afghans, irakiens et pakistanais une nouvelle porte d’entrée vers l’espace Schengen et l’Union européenne, à la sortie des routes des Balkans. Le pays n’a jamais eu affaire à autant de demandes d’asile : plus de 70 000 pour les six premiers mois de l'année 2015, contre seulement 43 000 en 2014, déjà considérée comme record. Dépassées, les autorités locales gardent encore leur calme même face aux ordres de plus en plus restrictifs venus de Budapest. Reportage entre Kanjiža et Subotica (Serbie), Ásotthalom et Szeged (Hongrie), de part et d’autre de cette frontière que le gouvernement conservateur de Viktor Orbán annonce vouloir clôturer sur toute sa longueur (175 km).

Les réfugiés en cartes: chemins, murs, accueil

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Les cartes rassemblées dans ce portfolio présentent diverses facettes de la situation migratoire actuelle. Alors que des milliers de réfugiés tentent de rejoindre le nord de l'Europe, les États du vieux continent peinent à faire preuve de solidarité. Pendant ce temps, des murs et des camps se construisent. 

La scop des glaciers tourne à plein

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Il y a tout juste un an, sur les décombres de l’usine de glaces Pilpa de Carcassonne, 19 ouvriers fondaient une scop afin de redémarrer la production sur des critères de qualité et de proximité, sous le nom de La Belle Aude. Nous en avons parlé ici. Aujourd’hui, après un an d’activité, les premiers objectifs sont remplis. Et si chacun sait que le combat pour l’équilibre financier et la pérennisation de l’entreprise est loin d’être gagné, tous préfèrent, et de loin, travailler dur qu'être au chômage.