À six mois de la Cop 21, le sommet mondial sur le climat, le monde des entreprises s’offre, à partir de ce mercredi 20 mai, trois jours de forums à l’Unesco pour promouvoir sa vision de l’action contre le dérèglement climatique : du business, encore du business et un peu de climat.
La totalité des centrales à charbon gérées par EDF et Engie, ex-GDF-Suez, dans le monde émet l’équivalent de la moitié des émissions de la France, selon un rapport choc des Amis de la terre et d’Oxfam.
EDF et Engie, ex-GDF-Suez, les plus gros producteurs et fournisseurs d’énergie en France, sont aussi devenus les principaux maîtres d’œuvre des économies de chauffage dans les bâtiments. Peut-on vendre tout et son contraire dans un contrat ? Pour la première fois, des acteurs de la commande publique s'inquiètent des effets de ce double jeu.
Que peut-on attendre de l’accord de Paris, espéré en décembre, pour lutter contre le dérèglement climatique ? Dans un rare entretien, Laurence Tubiana, ambassadrice de la France pour le climat et cheville ouvrière de la Cop 21, défend le rôle de ces négociations, qu'elle voit comme une victoire possible « des modernes contre les anciens ». Face à elle, la chercheuse Amy Dahan dénonce le schisme entre les négociations climatiques et le réel.
Dans son nouveau livre, Tout peut changer, la journaliste canadienne Naomi Klein analyse les liens entre capitalisme et dérèglement climatique. Pour sauver le climat, il faut changer de système de production, décentraliser nos démocraties et bouleverser nos modes de vie, assure-t-elle.
Un conseil des chefs d’État européen sur l’énergie se tient jeudi et vendredi à Bruxelles : et il s’annonce très mauvais pour la lutte contre le changement climatique.
Le cyclone Pam qui a dévasté Vanuatu a provoqué une réaction médiatique massive. L'anthropologue Marc Tabani, qui connaît très bien l'archipel mélanésien où il a séjourné à plusieurs reprises, revient sur l'événement qu'il inscrit dans un autre bouleversement, celui des économies traditionnelles.
Le monde de la finance prend de plus en plus au sérieux les risques que le dérèglement climatique fait peser sur les investissements. Mines de charbon et champs de pétrole pourraient perdre toute valeur si les États s'engagent contre le réchauffement global. Pour le réseau militant international 350.org, le « désinvestissement » des énergies fossiles vers les renouvelables a commencé.
L’ONU prépare un forum des entreprises pour le climat à Paris, en lien avec le sommet des chefs d’État, la Cop 21, en décembre. Parmi ses organisateurs, se trouve une salariée d’Areva, qui pense essentiel de donner une place au nucléaire. Brice Lalonde, patron du sommet, « trouve plutôt sympa de la part d’Areva de nous filer quelqu’un ».
Après la conférence de Lima sur le climat, Joseph Confavreux et Jade Lindgaard ont reçu François Gemenne, chercheur en science politique, et Lucie Pinson des Amis de la Terre.
La réalité physique de la crise climatique ne parvient pas à percer la bulle des négociations internationales qui depuis vingt ans cherchent à établir le cadre imposant aux États de réduire leurs rejets de gaz à effet de serre. La 20e conférence des parties (COP 20) qui s’est achevée dimanche 14 décembre au Pérou a achoppé sur l’essentiel.
Une grande partie de l’argent versé au titre de la lutte contre le changement climatique à la Pologne, la République tchèque, la Roumanie et d'autres pays de l’ancienne Europe de l’Est finit dans des centrales à charbon. « On ne peut pas continuer à faire cette erreur », dénoncent des ONG, alors que se tient le sommet européen sur l’énergie.
Reconnaissant leur insuffisance, l’ONU et les États comptent sur les industries, les collectivités locales et la société civile pour atténuer la crise climatique. Ils se réunissent à New York mardi 23 septembre pour promouvoir un « agenda des solutions ».
Des centaines de milliers de personnes devaient manifester ce dimanche dans 136 pays lors d'une "marche pour le climat". Alors que les négociations internationales reprennent, comment créer un vaste mouvement populaire sans renoncer à critiquer le système ?
Notre collaboratrice Jade Lindgaard publie un essai, Je crise climatique – La planète, ma chaudière et moi. Non pas pour disséquer les causes d'un monde qui se consume – c'est acquis – mais pour explorer nos comportements addictifs, voire névrotiques, qui font que nous n'en avons pas fini avec la bagnole, l'avion et l'hypermarché. Extraits.
Le monde est sur une trajectoire de hausse des températures supérieure à 2 °C. Face à cet échec, un rapport préconise de viser la fin des émissions de CO2 en 2050, mais sur la base de technologies aujourd’hui inexistantes.