Les 195 États réunis au Bourget pour la COP21 adoptent un accord historique pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais son manque d’ambition en affaiblit la portée et ne permet pas d’empêcher le réchauffement de la planète.
Depuis le dimanche 29 novembre, des milliers de négociateurs, ministres, journalistes, membres d'ONG, chefs d'entreprise, observateurs divers et variés, policiers, boulangers, etc., s'activent au Bourget à l'occasion du sommet de l'ONU sur le climat. Récit subjectif alors que la négociation est entrée dans son sprint final.
Un nouveau brouillon d'accord a été rendu public jeudi en début de soirée par la présidence française. Sur plusieurs points importants, une longue nuit de discussions a commencé. La version d'aujourd'hui, de plus en plus précise, est une mauvaise nouvelle pour le climat.
Un nouveau brouillon d'accord a été rendu public ce mercredi après-midi par la présidence française. Sur tous les points importants, la discussion est toujours en cours. Il ne reste que 24 heures, la présidence française espérant conclure vendredi. La société civile fait de plus en plus savoir son inquiétude.
C'est le sujet le plus important de la négociation sur le climat et c'est pourtant le moins discuté à l'extérieur du cercle des spécialistes. Technique, ultrasensible, opaque, la question du financement reflète la violence de l'affrontement entre trois mondes : les anciennes puissances industrielles, les pouvoirs émergents et les pays les plus pauvres, éternels oubliés.
En 2014, le fonds d’investissement de la famille Rockefeller, héritière de la Standard Oil, l’entreprise fondatrice de l’industrie pétrolière américaine, stupéfie le monde économique en annonçant sa décision de désinvestir des énergies fossiles.
À mi-temps du sommet sur le climat, un nouveau brouillon d’accord est sur la table. Financement, différenciation des responsabilités, transparence : les désaccords persistent sur des sujets majeurs, malgré un sentiment d’optimisme qui se diffuse entre les négociateurs.
En parallèle du sommet pour le climat au Bourget, le gouvernement inaugurait ce vendredi à Paris un salon «Solutions COP21», rassemblement d'entreprises et de collectivités censées présenter leurs actions contre le changement climatique. Du pur « greenwashing », pour les ONG qui ont tenté de perturber le lancement.
Obligation de moyens plus que de résultats, sanctions réputationnelles, passages en revue obligatoires des objectifs de réduction des gaz à effet de serre : les scénarios se précisent pour aboutir à un accord sur le climat en partie « contraignant ». Même Barack Obama a utilisé le terme hier.
Alors que la plupart des pays qui participent à la COP21 ont pris des engagements très insuffisants pour atteindre l'objectif d'un réchauffement en dessous de 2 °C, le Danemark affiche l'ambition d'avoir une économie « neutre en carbone » d'ici 2050. Un pari impossible ?
La COP21 a officiellement démarré lundi 30 novembre au Bourget. Pour ce premier jour du sommet sur le climat, les chefs d'État ont mis en scène leur volontarisme. Mais dans leur morale d’action, ils ont glissé beaucoup d’intérêts économiques. « Nous sommes la première génération à voir le dérèglement climatique se produire, nous sommes la dernière à pouvoir y faire quelque chose », a déclaré Barack Obama.
Depuis plusieurs mois, la polémique fait rage entre les économistes orthodoxes et hétérodoxes sur une question qui semble un peu abstraite : faut-il ou non un prix mondial unique sur le carbone ? Derrière ce débat théorique, se cachent des choix décisifs sur la réalité des changements pour lutter contre le réchauffement climatique.
Pour ce sixième et dernier épisode, l'essayiste explique pourquoi la mobilisation citoyenne des « lignes rouges » est plus que jamais d'actualité, malgré la signature d'un accord au Bourget.
Après l’assignation à résidence en 48 heures de vingt-quatre militants en lien avec le sommet de l’ONU sur le climat (COP21), l’Élysée veut mettre un terme à ces mesures. C'est du moins ce que le chef de l'Etat a annoncé lors d’une rencontre avec les représentants d’une douzaine d’ONG samedi.
La COP21 s’ouvre au Bourget dans des circonstances exceptionnelles. Un accord est à portée de main mais beaucoup de doutes demeurent sur le sens de ces négociations.
Au moins 600 000 personnes ont perdu la vie dans une catastrophe climatique depuis le premier sommet sur le climat, en 1995. Il serait dramatique que l'état d'urgence instauré en France ne réduise la COP21 à une négociation technique d'officiels à huis clos. Et efface ainsi cet enjeu central des victimes climatiques.