Respecter l’accord de Paris, taxer le carbone afin d’encourager les technologies non polluantes, promouvoir une agriculture régénératrice ou changer notre mode de vie : quatre spécialistes de l’environnement détaillent leurs solutions pour faire en sorte qu’à terme, les mers regagnent leur place.
Fin de la vente des voitures thermiques en 2040, convergence des fiscalités diesel et essence en 2022, disparition des passoires énergétiques dans dix ans, cessation de l'utilisation du charbon, gaz et pétrole dans trente ans : le plan climat présenté par Nicolas Hulot ambitionne de « désinhiber beaucoup de gens ». Mais les obstacles à la transition énergétique restent.
En Île-de-France, les inégalités sociales et environnementales sont étroitement liées. Les ménages à bas revenus sont sur-représentés dans plus de la moitié des points noirs environnementaux. Des chercheurs appellent à réfléchir à la vulnérabilité des habitants en dehors des pics de pollution.
C’est une réaction en chaîne infernale : le changement climatique fait fondre les glaces des pôles, qui font à leur tour s’élever le niveau de la mer. Des chercheurs viennent d’établir que cela va aggraver la sécheresse au Sahel, avec des conséquences dramatiques pour des centaines de millions de personnes d’ici la fin du siècle.
Prix du CO2, rénovation thermique, interdiction de nouveaux forages d’hydrocarbures : le gouvernement promet un programme d’action au-delà des ambitions de la COP21. La taxe européenne sur les transactions financières pourrait même être relancée. Mais rien n’est acquis.
En annonçant son retrait de l’accord de Paris, Donald Trump, empêtré dans le scandale des relations avec la Russie et en difficulté avec ses promesses de campagne sur l’Obamacare, tente de reprendre la main. Il affaiblit pourtant aussi bien le leadership planétaire des États-Unis que sa propre crédibilité devant les Américains.
Le réseau militant 350.org appelle le conseil d’administration du Louvre à renoncer au mécénat du pétrolier Total au nom de sa « responsabilité morale incontournable face à la crise climatique ». Le musée défend ce soutien.
La COP22 sur le climat ouvre lundi à Marrakech. L’accord de Paris, ratifié par 97 pays ou parties, peut entrer en vigueur, mais sa mise en œuvre ne sera pas immédiate. De son côté, la France ne semble pas prête à en tenir compte dans sa politique énergétique.
Alors que les États se réunissent à Bonn pour mettre en œuvre l’accord de Paris, plus de 3 500 personnes ont bloqué une mine de charbon et occupé une centrale électrique en Allemagne. Objectif : faire pression sur les industries fossiles sans attendre que les États n'agissent. Cette action de désobéissance civile en défense du climat est l'une des plus grandes que l'Europe ait connue. Mediapart y a assisté.
C’est l’un des plus gros projets d’aménagement en Île-de France : un méga centre commercial et de loisirs entre les aéroports de Roissy et du Bourget. La construction d’un palais de la consommation et du divertissement peut-elle sauver une banlieue pauvre du chômage ? C’est ce que promet le groupe Auchan, avec le soutien de l’État, malgré les engagements de la COP21. Le débat public vient de débuter.
Plus l’industrie européenne du ciment émet de CO2, plus elle s’enrichit. Tel est le bilan désastreux du marché du carbone dressé par le think tank spécialisé Sandbag dans son dernier rapport, particulièrement sévère.
Naomi Klein, Jean Jouzel, Virginie Despentes, Pierre Rabhi, Erri de Luca : une quarantaine de personnalités appellent le gouvernement à ne pas construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes au nom de la protection du climat et du respect des engagements de la COP21. Mediapart publie leur texte.
La Cour suprême américaine a suspendu le plan de Barack Obama pour le climat. Le blocage par la justice de ces mesures fragiliserait l’accord de Paris issu de la COP21.
Pourquoi la médiatisation du dérèglement climatique n’élargit-elle pas l’audience de la critique du capitalisme ? La montée en puissance du climat s’est faite en privilégiant l’individualisation des responsabilités, analyse le sociologue Jean-Baptiste Comby.