Alors que la lutte contre les changements climatiques figure au menu du G7 samedi, au Québec, le « seuil » des 2 °C – ce réchauffement à ne pas dépasser – sera de nouveau sur les lèvres de tous les chefs d’État. Mais pourquoi cette frontière, prétendument ultime, alors que tout nous dit qu’elle sera bientôt franchie ? À quoi bon continuer à brandir cet étendard si grossièrement couturé ?
Une dizaine de familles affectées par le dérèglement climatique ont déposé jeudi devant le tribunal de l’UE un recours inédit : elles somment Bruxelles de réduire de manière drastique ses émissions de gaz à effet de serre afin de respecter leurs droits à la santé ou au travail.
Il est non contraignant et pourtant, le vœu voté le 6 février par le Conseil de Paris pourrait être le début de quelque chose de bien plus grand. Paris hésite en effet à marcher dans le sillage de New York et à assigner à son tour les compagnies pétrolières pour leur présenter la facture climatique.
Dans une vidéo stylée et en anglais, Emmanuel Macron appelle chacun·e à éteindre ses lumières pour se « connecter à la terre ». En 1 minute 22 secondes, c’est la négation de trente ans de politique environnementale. Help.
Jeudi 1er février, le conseil d’administration de l’Agence française de développement doit décider d’accorder ou non un prêt de 41 millions d’euros à la Chine lié à une centrale à charbon.
L’Agence française de développement a de nouveau reporté sa décision sur un prêt de 41 millions d’euros à la Chine pour équiper une centrale à charbon d’un système de chauffage urbain. Une enquête interne recherche « la source » de Mediapart.
Au lendemain du sommet sur le climat voulu par Emmanuel Macron et deux ans après l’Accord de Paris, Mediapart ouvre le débat sur les effets économiques et sociaux des politiques de lutte contre les dérèglements climatiques.
Le sommet sur le climat, organisé le 12 décembre par Emmanuel Macron, a célébré le génie du marché et de la créativité managériale. « La finance est essentielle ; la finance n’est pas l’ennemi », fut comme le slogan de ce Davos du climat.
Les dizaines, les centaines voire les mille milliards d’euros promis pour agir contre les dérèglements du climat seront-ils un jour une réalité ? Deux ans après l’Accord de Paris, Emmanuel Macron convoque un sommet des financiers et des banques, et espère placer Paris sur la carte mondiale de la finance verte. Dans ce monde ultralibéral, comment débloquer la question de l’argent pour le climat ? Explications.
La finance publique française continue de placer plusieurs milliards d’euros dans le charbon, le pétrole et surtout le gaz, révèle un rapport de l’Observatoire des multinationales et de l’ONG 350 publié lundi 11 décembre, à la veille du sommet de l'Elysée sur le climat.
L’Agence française de développement soutient la levée à terme du moratoire sur l’exploitation de la forêt de la République démocratique du Congo, même si elle s’en défend publiquement. Ce programme pourrait être responsable de l’émission d’au moins 610 millions de tonnes de CO2, selon des ONG. Soit autant que l’aviation internationale en 2015.
L’agence française de développement a contribué en 2016 à relancer la centrale à charbon d’un site de production de phosphates au Sénégal. Ce n’est pas une aide, mais une restructuration de dette vieille de vingt ans, se défend l’agence. Laquelle entoure ce projet d’un mur de silence.
Les nouveaux permis d’exploration et d’exploitation de pétrole, gaz et charbon sont interdits partout en France, à de très rares exceptions près, dans la nouvelle version du projet de loi Hulot votée le 1er décembre. Le texte doit maintenant repasser par le Sénat.
La COP23 démarre le 6 novembre à Bonn. Malgré l’accord de Paris, des sommes considérables d’argent public et privé continuent de financer les énergies fossiles, première cause des dérèglements du climat. Y compris la France en Afrique, ou les banques françaises avec les sables bitumineux.
La France œuvre-t-elle contre les énergies renouvelables en Europe, tout en prétendant le contraire en public ? C'est ce que prouve un document informel transmis par Paris au Conseil européen dans le cadre de discussions sur les objectifs climatiques européens.
C’est la première loi « climat » du quinquennat Macron : l’Assemblée nationale a terminé mercredi l’examen du texte mettant fin à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures. Mais les pétroliers et le vieux monde institutionnel se battront jusqu’au bout contre les restrictions.