La Coalition climat 21 appelle toujours à se mobiliser pour le climat le 29 novembre, malgré l’interdiction de la marche, après les attentats du 13 novembre. La CGT et SUD-PTT dénoncent, pour leur part, une atteinte aux libertés publiques.
Le gouvernement interdit les principales manifestations militantes prévues pendant la COP21. Cette décision frappe un mouvement social émergent, international, très dynamique et mal aimé des autorités.
Le gouvernement maintient l’organisation de la conférence de l’ONU sur le climat. Mais le contexte politique de cette réunion internationale est bouleversé.
Le bouleversement du climat, c’est nous qui le causons. Mais une mécanique de déresponsabilisation est en marche : la construction du climat comme un sujet extérieur à nous-mêmes, sans rapport avec nos politiques publiques, nos modes de vie, nos choix électoraux, notre vision du développement.
Simple hypothèse pour les géophysiciens, l’idée d’une nouvelle ère géologique causée par les activités humaines et leurs ravages sur le système Terre remporte un succès spectaculaire dans le monde intellectuel. Pour le philosophe Clive Hamilton, « il ne s’est rien produit de comparable dans l’histoire humaine ».
Pékin a publié de nouvelles statistiques qui montrent que la consommation de charbon du pays a été sous-estimée de 10 à 15 % pour la période 2005-2013.
Une déclaration des présidents chinois et français appelle à un accord qui relève le défi du changement climatique, en respectant l'équité entre les pays et en maintenant « une croissance économique forte », tout en gardant « l'objectif de contenir l’élévation de température en dessous de 2 °C ». Des intentions louables, mais des demandes incompatibles.
Il faut reconnaître « la valeur économique et sociale des actions de réduction du CO2 », alertent ces chercheurs. Sinon, les politiques climatiques risquent de se révéler inefficaces et injustes, et seront rejetées par les sociétés.
La colère des pays en développement contre le brouillon d'accord sur le climat a éclaté à Bonn, en ouverture de la dernière semaine de discussion avant l’ouverture de la COP21, à Paris.
Hausse de la taxation du diesel mais baisse de celle de l’essence, auto-sabotage de la taxe carbone : le dogme du refus de l’écologie punitive empêche la mise en place d’une fiscalité environnementale digne de ce nom.
Alors qu’on n’a jamais autant parlé des impacts de l’homme sur le climat et la biosphère, à l’approche de la COP21, un historien propose une thèse à contre-courant : la nature a été non pas exploitée mais produite par le capitalisme, qui s’en est servi pour créer de la richesse. Pour Jason W. Moore, il est plus moderne et beaucoup plus fécond de penser une « écologie-monde ».
Appel pour la justice climatique dans les quartiers populaires, réunions publiques sur les inégalités raciales et de genre aggravées par le dérèglement climatique, rencontres avec des militants américains : pour la première fois, un discours liant justice sociale, banlieues et crise climatique émerge en France.
Pour la première fois, un brouillon d’accord plausible sur le climat est sur la table des négociations. C’est une avancée, à deux mois de l’ouverture de la COP21. Mais pour atténuer le dérèglement climatique, tout va se jouer dans les cinq prochaines années, or le document ne dit rien de cette étape cruciale.
Les 4 milliards d’euros promis par François Hollande devant l’ONU ne sont pas prévus au budget 2016 et ne devraient être composés que de prêts. À deux mois de la COP21, Paris n’a pas de politique crédible pour aider à lutter contre la pauvreté et le dérèglement climatique.
Le projet de budget 2016 sur l'écologie organise l'exact contraire de ce que dit Ségolène Royal. Combien de temps François Hollande et le gouvernement pourront-ils continuer à prétendre promouvoir une France « exemplaire » sur le climat et faire, chaque jour, l’inverse ?
Plus de cent scientifiques proposent de se servir des politiques climatiques pour sortir de la crise économique en reconnaissant « la valeur des actions de réduction du CO2 ».