Le rassemblement des sarkozystes à Arcachon (Gironde) ravive le feuilleton que Nicolas Sarkozy s'efforce de nourrir depuis sa défaite : celui de son éventuel retour. L'opération se heurte désormais à de nombreux obstacles, jusque dans son propre camp.
En France comme au Congo, le forum Forbes Afrique, organisé à Brazzaville, crée la polémique. Le patron de l'UMP refuse de rendre public le montant de sa rétribution. Plusieurs dirigeants du parti ont fait le voyage en juillet, dont Rachida Dati, vice-présidente de l'UMP. Les maigres interventions politiques auxquelles ils se sont livrés conduisent à s'interroger sur la raison de leur venue.
Dans les Alpes-Maritimes, où copéistes et fillonistes sont en guerre, l’affaire Tabarot fissure la citadelle mise en place par la numéro deux de Jean-François Copé. Au Cannet, où Michèle Tabarot est députée et maire, l’omerta persiste. À Cannes en revanche, où son frère Philippe Tabarot est candidat aux municipales, les langues se délient.
Après le dépôt d’une plainte visant Roch Tabarot, le frère de la numéro deux de l’UMP, mais aussi Frank Mezzasoma, proche collaborateur de Michèle Tabarot, le parquet de Grasse a demandé l’audition d’une des victimes. Au Maroc, des créanciers ont mis aux enchères pour 11,2 millions d’euros le terrain de Marrakech où Tabarot prévoyait de construire une résidence pour personnes âgées.
Embarrassée par l'affaire d'escroquerie immobilière de son frère, Michèle Tabarot est de plus en plus isolée à l'UMP. Propulsée numéro deux et secrétaire générale du parti en décembre, la députée et maire du Cannet (Alpes-Maritimes) doit son ascension fulgurante et celle de ses proches à Jean-François Copé.
La numéro 2 de l'UMP affirme qu’il existe une barrière étanche entre sa vie politique et son frère Roch Tabarot, mis en examen en Espagne pour une escroquerie immobilière estimée à 72 millions. En réalité, chez les Tabarot, business et politique se pratiquent en famille. Une famille dont les trajectoires, de l’Algérie aux Alpes-Maritimes en passant par l'Espagne, mettent au jour des intérêts qui s'entremêlent.
Des victimes françaises du groupe immobilier de Roch Tabarot, frère de la secrétaire générale de l'UMP, ont déposé mardi une plainte pour « escroquerie » au parquet de Grasse. Elle vise Roch Tabarot mais aussi Frank Mezzasoma, conseiller de Michèle Tabarot.
Dans un entretien à Mediapart, Jean Martinez, candidat à la mairie de Cannes en 2008, révèle que le secrétaire national de l’UMP Philippe Tabarot lui a offert, via plusieurs intermédiaires, jusqu’à 500 000 euros pour obtenir son retrait au second tour. Roch Tabarot, l’aîné de la fratrie, aurait offert de doubler cette somme. Entretien vidéo dans l'article.
Lors d’une conférence de presse tenue à Alicante (Espagne), mercredi, les victimes francaises du promoteur immobilier Roch Tabarot, frère de la secrétaire générale de l’UMP, ont annoncé leur décision d’engager une procédure en France pour « escroquerie en bande organisée », « complicité et recel » et « blanchiment ». De nos envoyés spéciaux.
La secrétaire générale de l’UMP Michèle Tabarot, députée et maire du Cannet, pourrait être visée par l’enquête ouverte en Espagne contre son frère pour une vaste escroquerie immobilière. Selon un rapport de police que Mediapart s’est procuré, Roch Tabarot a sorti 13,5 millions d’euros en liquide des caisses de son entreprise, qui a floué plusieurs milliers de personnes. Les victimes évoquent un possible financement politique.
Primaire fiasco à Paris, déchirements sur le mariage pour tous, bataille Copé-Fillon : depuis le raté de son élection interne de novembre, l’UMP s’enlise et se divise. Entre l'affaire Cahuzac, les renoncements de l'exécutif, et la descente de la droite dans la rue, elle avait pourtant un boulevard.
À trois jours de la primaire qui doit désigner le candidat UMP pour les municipales à Paris, Mediapart s'est penché sur la société choisie pour organiser le scrutin, partenaire de l’entreprise d’un élu UMP, par ailleurs délégué Internet de la fédération. Les challengers de Nathalie Kosciusko-Morizet s'en étonnent.
Une élue socialiste et le responsable de l’association Anticor 06 avaient saisi le procureur de Nice pour des « faits susceptibles d’être qualifiés de prise illégale d’intérêts et de concussion ». Dans leur viseur : le grand rassemblement des Amis de Nicolas Sarkozy qui s’était tenu au mois d’août dans la ville du député et maire UMP, Christian Estrosi. Le parquet a ouvert une enquête.
Une élue socialiste et le responsable de l’association Anticor 06 ont saisi le procureur de Nice pour des « faits susceptibles d’être qualifiés de prise illégale d’intérêts et de concussion ». Dans leur viseur : le grand rassemblement des Amis de Nicolas Sarkozy qui s’était tenu au mois d’août dans la ville du député et maire UMP, Christian Estrosi.
L'information judiciaire, ouverte contre X..., vise les chefs de « corruption active et passive », « trafic d'influence, faux et usage de faux », « abus de biens sociaux », « blanchiment, complicité et recel de ces délits ».