Économie, frontière, liberté de circuler : la République d'Irlande est, après le Royaume-Uni, le pays le plus affecté par le Brexit. Elle a pourtant été largement occultée durant la campagne. Pour Agnès Maillot, chercheuse à la Dublin city university, l'île « devient un interlocuteur incontournable dans les négociations » à venir.
C’est une victoire pour Paris et Berlin : la Commission européenne a finalement accepté que l’accord de libre-échange avec le Canada ne soit ratifié qu’après la validation de l’ensemble des parlements nationaux. Désormais, c’est sur le fond d’un texte contesté par les ONG que le débat va s’engager.
Peut-on parler d’élargissement à l’heure du « rétrécissement » de l’Union européenne ? Dix jours après le Brexit, les dirigeants des Balkans occidentaux avaient rendez-vous à Paris avec ceux de l'UE. Une Union sans perspective ni stratégie.
C'est la question qui agite l'Irlande depuis le Brexit : des postes de contrôle vont-ils être réinstallés à la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, qui reste membre de l'UE ? Un tel scénario inquiète les transfrontaliers, encore marqués par les checkpoints durant la guerre civile. Et il pourrait avoir des conséquences économiques et politiques désastreuses.
C'est exactement ce que voulait l'extrême droite autrichienne : que l'élection du candidat des Verts Alexander Van der Bellen soit entachée d'irrégularités afin de gagner une seconde chance d'accéder au pouvoir. Les quelque 30 000 voix d'écart du 22 mai dernier n'auront donc pas suffi pour épargner le pire à l'Autriche.
Il n'y a pas que l'Écosse qui songe à son indépendance pour rester en Europe. Après le rejet du Brexit par l'Irlande du Nord, le Sinn Fein entrevoit une chance historique d'atteindre son objectif de toujours : la réunification de l’Irlande. Le parti nationaliste réclame un référendum. Il a entamé mercredi une série de meetings à travers le pays pour convaincre.
La légitimité de l’UE s’érode alors même que ses dysfonctionnements appellent de nouvelles réponses institutionnelles. Retour sur la nature de l’intégration européenne et les (faibles) chances de sa démocratisation, à l’aide de plusieurs travaux récents en sciences sociales.
À l’occasion du Conseil européen, le président français a esquissé un timide mea-culpa appelant « à la différence de 2005 » à « respecter le vote » des Britanniques. Mais les 27 ont renvoyé à septembre leur appel à refonder le projet européen.
Le premier ministre britannique a participé mardi à son dernier Conseil européen, où il a accusé les dirigeants européens d’être en partie responsables du Brexit. Paris et Berlin veulent que les négociations de sortie commencent au plus vite.
Les Britanniques continuent d’avancer à vue sur les modalités du Brexit. Les chefs d'entreprise tirent la sonnette d’alarme en avertissant d’un risque de récession. Entretien avec l'économiste Colin Hay.
Les chefs d'État et de gouvernement européens ont rendez-vous mardi et mercredi à Bruxelles avec un double agenda : discuter du calendrier et des modalités du Brexit, et avancer des propositions pour relancer le projet européen. Mais, à l'image de la France et de l'Allemagne, ils sont loin d'être d'accord et semblent naviguer à vue.
Le parti travailliste britannique est entré dans une crise sans précédent avec une motion de défiance largement votée par les députés du Labour contre leur leader. Décryptage avec le biographe de Jeremy Corbyn, l'essayiste Richard Seymour.
La question peut paraître saugrenue quelques jours après un référendum qui a validé la sortie de Londres de l'Union européenne, mais les questionnements et les retournements de veste ne cessent de se multiplier au Royaume-Uni, sur fond de perspectives économiques sombres et de chambardements politiques.
L’alliance avec les communistes n’a pas payé : Podemos a récolté beaucoup moins de voix, dimanche 26 juin, qu’en solo aux législatives de l’an dernier. C’est une claque pour Iglesias, qui s’imaginait déjà chef de l’exécutif. Le paysage politique reste très fragmenté. Mais la droite de Mariano Rajoy semble un peu mieux placée pour trouver une majorité.
L'Irlande du Nord a voté à 56 % pour demeurer dans l'Union européenne. Autant dire que le Brexit, voulu par les Anglais et les Gallois, est vécu comme une trahison. Il pourrait avoir ici des conséquences très concrètes : une nouvelle frontière avec l'Irlande du sud, un référendum sur une Irlande unifiée et dans l'UE, et le risque de faire renaître le vieux conflit irlandais. De notre envoyée spéciale à Belfast.
Selon Paul Copeland, de la Queen Mary University of London, le Brexit est d'abord une sanction des élites politiques britanniques. Et il va enclencher une double désunification : celle de l’UE et celle du Royaume-Uni.