Dans le « colloque singulier » qui unissait le docteur et le malade, un tiers s'est immiscé : le web. Si une démocratie sanitaire effective exige des acteurs informés, les médecins voient parfois d'un mauvais œil les malades arrivant avec un diagnostic glané sur un site. Mais d'autres œuvrent pour l'avènement d'un « e-médecin », prescripteur d'information numérique.
En France, on date à 1793 l'avènement de la démocratie politique et à 1945 le lancement d'une véritable démocratie sociale. Le volet sanitaire, lui, se fait toujours attendre : les associations de patients ne sont pas encore considérées comme des contre-pouvoirs légitimes et structurés.
Ils se sont battus pour être entendus face aux médecins, être consultés dans les décisions qui les concernent... Les patients ont obtenu en 2002 que leurs droits s'intègrent au système de soins français. Aujourd'hui, ils veulent aussi que l'on reconnaisse leur expertise, les savoirs qu'ils ont pour eux-mêmes et qu'ils peuvent apporter à d'autres malades. Une petite révolution.
Alors qu’Anne Hidalgo dévoile lundi son plan de lutte contre la pollution de l’air, et qu’une proposition de loi doit être déposée au Sénat, pour la première fois, des gendarmes enquêtent sur la pollution de l’air. Deux plaintes contre X ont été déposées pour mise en danger d’autrui, la même infraction que dans les procédures sur l’amiante.
Le traitement de la DMLA, grave maladie des yeux, a coûté l'année dernière 438 millions d'euros à l'assurance maladie, du fait que seul le traitement le plus cher, le Lucentis de Novartis, est autorisé. L'UFC-Que Choisir s'élève contre ce gâchis sur fond d'entente entre laboratoires et d'inertie des pouvoirs publics.
Pour s'occuper de personnes âgées dépendantes et fragiles, il ne se trouve guère que des personnes dans une fragilité sociale, employées sous statut précaire et souvent mal rémunérées. Entretien avec la sociologue Florence Weber, qui a codirigé le livre Le Salaire de la confiance, l'aide à domicile aujourd'hui.
Le système de santé doit réaliser 10 des 50 milliards d’économies sur les dépenses publiques d’ici 2017. C’est un effort sans précédent. À moins de s’attaquer aux dépenses inutiles et à la désorganisation du système.
Locaux inadaptés, personnel démotivé, direction fantôme : la maison de retraite publique de Neuilly-sur-Seine néglige gravement ses résidents, dans une quasi-paralysie institutionnelle, tant les responsabilités sont diluées. Après des plaintes de familles et des rapports accablants de l'Agence régional de santé, un nouveau directeur vient d'arriver.
Bien avant que la fraude de PIP ne soit épinglée par l'Afssaps en 2010, les chirurgiens clients de l'entreprise savaient à peu près tout de ses dysfonctionnements et certains soupçonnaient que les contrôles étaient truqués. C'est ce que démontrent des documents inédits révélés par Mediapart.
Novartis et Roche viennent d'être condamnés en Italie pour entente illicite à propos des traitements de la DMLA, une maladie des yeux. En France, le traitement de référence, le Lucentis de Novartis, coûte 400 millions d'euros par an à l'assurance maladie, alors que l'Avastin de Roche est 20 fois moins cher. Le député Gérard Bapt réclame une enquête de la Commission européenne.
Comment expliquer l’omerta entretenue depuis un demi-siècle sur les cancers qui se développent dans un territoire proche de Marseille, Fos-étang de Berre, où vivent quelque 500 000 habitants ? Jacques Windenberger, photojournaliste, assemble dans ce film de 20 minutes, les pièces accablantes du puzzle.
Des données inédites divulguées par la Caisse nationale d'assurance maladie révèlent que le Mediator atteignait des records de consommation sur la côte méditerranéenne, et confirment son utilisation massive comme coupe-faim.
Pour obtenir une IRM de suivi d’un cancer, il faut attendre, d’une manière injustifiée, deux fois plus longtemps en Midi-Pyrénées qu’en Picardie. C’est l'une des raisons qui expliquent les fortes inégalités géographiques et sociales face au cancer. Déjà mise en cause au CHU de Strasbourg, l’utilisation de ces machines pose décidément question.
Un médecin du CHU de Strasbourg dénonce les accidents répétés dans le traitement de patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). En cause : la difficulté pour les urgences d'obtenir un examen IRM, les équipements étant occupés par des malades non hospitalisés ou par les clientèles privées de certains radiologues. Le tout sur fond de guerre entre services. Trois plaintes ont déjà été déposées.
Dans Un homme comme vous – Essai sur l'humanité de la folie, le journaliste Patrick Coupechoux démontre comment le concept de “santé mentale” exclut les grands malades psychiatriques.