La mutuelle des étudiants renonce à la gestion de la sécurité sociale étudiante, qui revient à l’assurance maladie. Elle conserve son activité de complémentaire santé, avec le soutien financier d’une nouvelle mutuelle, Intériale. Est-ce le début de la fin du régime de sécurité sociale étudiant, créé en 1948 ?
Trois rapports confidentiels, que révèle Mediapart, dressent un tableau inquiétant de la situation de l'ANSM, l'agence responsable de la sécurité des médicaments. Malgré une réorganisation, l’agence n’est pas plus apte que par le passé à traiter des alertes sanitaires comme celle du Mediator. Son directeur estime que la situation s'améliore, mais une source interne juge que « le bateau coule ».
Les syndicats appellent à la grève le 21 mai. Le directeur Martin Hirsch veut passer en force, en imposant une diminution des jours de repos, sans contreparties. Un premier conflit social d’ampleur se dessine à l’hôpital, pris entre d’inconciliables injonctions d’économies et de productivité.
Du scandale Mediator aux réunions secrètes des gendarmes du médicament, en passant par les activités de conseil de Jérôme Cahuzac ou d'Aquilino Morelle, l'influence des laboratoires est omniprésente dans le monde des experts du médicament. Au-delà des excès d'une minorité, plusieurs facteurs structurels expliquent la toute-puissance de Big pharma.
L'infirmerie d'un collège est un sas où l'on vient soulager une entorse, un mal à la tête, et parfois confier des choses bien plus graves. C'est un lieu où les adolescents parlent, si tant est qu'une infirmière comme Annick les écoute. Fleur Albert a filmé durant un an l'infirmerie de deux lycées dans le Jura. Son documentaire, visible pendant trois mois sur Mediapart, est un témoignage rare sur la vie de lycéens. Visible sur Mediapart jusqu'au 22 juillet 2015.
Une soixantaine de notes confidentielles, écrites de la main de Jacques Servier, dévoilent les coulisses du lobbying pharmaceutique. Le patron du laboratoire suit à la loupe les débats de l'administration et l'on découvre un univers d’intrigues, d’influences et de règlements de comptes.
Liens cachés avec les gendarmes du médicament, conflits d’intérêts au cabinet de Philippe Douste-Blazy, arrangements secrets et intervention d’Aquilino Morelle : l’histoire du Seroplex, un antidépresseur sans plus-value qui aurait pu ne jamais être commercialisé en France, résume à elle seule les dérives du système sanitaire français. Devenu un blockbuster, il a coûté des centaines de millions à la Sécurité sociale. Mediapart a mis la main sur des documents internes et interrogé de nombreux acteurs du dossier.
Les députés ont adopté ce mardi 14 avril le projet de loi de santé. Son article 47, longuement débattu, prévoit l’ouverture, aux acteurs publics comme privés, des données de santé des Français. Il entremêle de forts enjeux démocratiques, de santé publique et économiques.
Dans le cadre de la discussion sur le projet de loi santé, les députés ont adopté plusieurs amendements visant à renforcer la démocratie sanitaire et la transparence des liens entre experts et laboratoires pharmaceutiques.
Après les révélations de Mediapart sur ses liens d'intérêts avec le groupe Servier, le professeur François Lhoste vient d'être exclu du comité interministériel qui fixe les prix du médicament. Trois amendements visant à plus de transparence doivent être discutés dans le cadre du projet de loi santé examiné à l’Assemblée ces jours-ci.
Deux semaines après notre enquête sur les liens cachés entre les gendarmes du médicament et les firmes pharmaceutiques, le parquet de Paris ouvre une enquête judiciaire et des députés verts ont déposé un amendement à la loi santé.
Le professeur François Lhoste a été pendant quinze ans conseiller du laboratoire Servier, fabricant du Mediator, tout en faisant partie du comité rattaché au ministère de la santé qui fixe les prix des médicaments. Où il siège toujours, un an après avoir été mis en examen pour prise illégale d'intérêts.
La moitié de la Seine-et-Marne a dépassé le seuil critique de la désertification médicale : des habitants, y compris les plus malades, ne trouvent plus de médecin. La commune de Souppes-sur-Loing, acculée, est prête à dépenser 1 million d’euros pour attirer de nouveaux praticiens, même si la santé n'est pas dans les compétences municipales.
Signé le 24 mars dernier, le protocole d’accord sur le « droit à l’oubli » a été salué comme un message d’espoir pour les malades du cancer, qui pourront ainsi éviter de payer des surprimes d’assurance toute leur vie. Le dispositif est au menu de la loi santé, examinée actuellement au Parlement. Un satisfecit général qui laisse perplexe un grand nombre de malades exclus du dispositif.
L’Ile-de-France, région la plus peuplée, voit se multiplier les zones où l’accès aux soins recule à une vitesse affolante. Ainsi Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, a-t-elle perdu le tiers de ses généralistes libéraux. Le projet de loi de santé, dont l’examen débute à l’Assemblée nationale ce 31 mars, n’aborde pas le sujet.
Après nos révélations sur les liens d'affaires entre d'éminents membres des agences du médicament et les laboratoires pharmaceutiques, retour en deux plateaux sur les liaisons dangereuses dans le secteur de la santé.