À partir du mois de septembre, n’importe qui pourra s’autodiagnostiquer dans son coin avec des autotests délivrés sans prescription médicale et savoir s’il est porteur ou non du VIH. Le ministère de la santé a donné son aval à ce dispositif. Il fait pourtant naître de grandes craintes éthiques et sanitaires. Explications.
Une application médicale pour smartphones, lancée par l'américain Merck sous couvert d'une de ses filiales, permet au laboratoire américain d'enregistrer le comportement des médecins afin de leur délivrer des publicités ciblées. Alors même que cette base de données sur les médicaments est présentée comme un outil au service des praticiens.
Les médecins français ne disposent pas d'une base de données publique indépendante et exhaustive sur les médicaments. Le Vidal, qui fait office d'encyclopédie, est payant et financé par l'industrie pharmaceutique. Le principal projet de ce type a été tué dans les années 2000 par les politiques sous l'influence de l'industrie pharmaceutique. Explications.
À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un enfant atteint de troubles psychiques doit attendre un an pour être pris en charge par le service de pédopsychiatrie. La situation va encore s’aggraver en raison d’un plan d’économies drastique, sans comparaison en France, qui frappe l’hôpital Delafontaine. Car en catimini, le gouvernement fait des économies sur les soins aux patients précaires. Enquête sur une discrimination territoriale.
Avec un objectif de dépenses « historiquement bas » pour 2016 et 2017, comme le relève le directeur de la Sécu en personne, l'hôpital est au régime sec, au point de provoquer la colère croissante des personnels, des médecins, mais aussi celle des directeurs. Une grève a lieu ce jeudi, à l’appel de la CGT, de FO et de SUD.
Les revirements de Martin Hirsch à l'AP-HP et l'abandon de son projet de réaménagement du temps de travail n’ont pas apaisé la colère du personnel hospitalier, ni brisé le front syndical. Ces quatre semaines de conflit ont un seul mérite : dévoiler l’impasse budgétaire dans laquelle le gouvernement conduit l’hôpital.
L’AP-HP est de nouveau dans la rue, jeudi 11 juin. En trois semaines de conflit, rien n’a bougé. Le directeur général Martin Hirsch campe sur ses propositions et les syndicats refusent de négocier. Dans les 38 hôpitaux, le ton monte face à des directions locales qui ont reçu des consignes de fermeté.
Le président de l'Institut a répondu à nos révélations sur la pratique d'examens d'imagerie dédoublés, en affirmant que cette pratique visait au seul bénéfice des patients. Le président de la Société française de médecine nucléaire juge lui que cette pratique est « un non-sens », « discutable voire condamnable sur le plan réglementaire ».
À la suite de notre article sur le signalement auprès du procureur de la République de faits imputés à l'Institut Curie « pouvant recevoir la qualification d’escroquerie », le président de l'Institut, le professeur Thierry Philip, nous adresse le droit de réponse ci-dessous.
S'appuyant sur les témoignages de médecins de l'Institut Curie, et sur des documents internes, un cabinet d'avocats vient de signaler au procureur de Paris des faits « pouvant recevoir la qualification d’escroquerie » : l'institut aurait usé d'un stratagème pour se faire rembourser par l'assurance maladie des examens radiologiques fictifs.
8000 manifestants ont dénoncé jeudi le projet de réorganisation du temps de travail dans les hôpitaux de Paris, voulu par le directeur général Martin Hirsch. Les syndicats revendiquent 50 % de grévistes et sont en position de force pour faire reculer la direction.
Le député socialiste Michel Issindou rend cette semaine un rapport sur la médecine du travail à la demande des ministères du travail et de la santé. Certaines des conclusions qui ont commencé à fuiter reprennent de vieilles revendications patronales, sous couvert de simplification et de pénurie de médecins.
Trente ans après la première version, la nouvelle édition des Risques du travail fait froid dans le dos, tant le livre démontre combien le travail peut gravement nuire à la santé. Un risque rendu aujourd'hui largement invisible par le recours massif à la sous-traitance.
La mutuelle des étudiants renonce à la gestion de la sécurité sociale étudiante, qui revient à l’assurance maladie. Elle conserve son activité de complémentaire santé, avec le soutien financier d’une nouvelle mutuelle, Intériale. Est-ce le début de la fin du régime de sécurité sociale étudiant, créé en 1948 ?
Trois rapports confidentiels, que révèle Mediapart, dressent un tableau inquiétant de la situation de l'ANSM, l'agence responsable de la sécurité des médicaments. Malgré une réorganisation, l’agence n’est pas plus apte que par le passé à traiter des alertes sanitaires comme celle du Mediator. Son directeur estime que la situation s'améliore, mais une source interne juge que « le bateau coule ».