Des dizaines de manifestants ont été blessés lors des manifestations contre la loi sur le travail. Le gouvernement a mis en place une stratégie de la tension, suite logique d’années de dérive. Il est temps qu’une commission d’enquête se saisisse de cette gestion incendiaire.
Les textes ne sont pas identiques, mais l’ambition est partagée: il s’agit de flexibiliser le marché du travail pour renforcer la compétitivité. À Bruxelles, la contestation s’organise.
Dans le cortège parisien en cette huitième journée nationale contre la loi sur le travail, le ton a commencé à changer. Selon la préfecture de police, 18 000 à 19 000 personnes étaient dans la rue, 100 000 selon les syndicats. Dans toute la France, le ministère de l'intérieur a compté 154 000 manifestants. C'est plus que lors des manifestations de ces dernières semaines.
Au matin d'une nouvelle journée de mobilisation sociale, ce jeudi 26 mai, Manuel Valls a redit sa « détermination » à faire adopter la loi sur le travail, expliquant que des « modifications » étaient possibles mais qu'il n'était « pas question » de retirer un texte « utile ». Mediapart vous fait suivre en direct les mobilisations.
Quinze salariés de la compagnie aérienne comparaissaient vendredi à Bobigny, à la suite des échauffourées du comité d'entreprise du 5 octobre 2015. Devant le nombre d'inculpés et de parties civiles, le procès a finalement été renvoyé sur deux journées fin septembre.
Malgré les tentatives gouvernementales pour isoler la CGT, le blocage de l'économie monte en puissance. RATP, EDF, SNCF, contrôleurs aériens... Mercredi, la fédération FO énergie et mines s'est associée aux journées de grève et de manifestations du 26 mai et 14 juin.
À Paris et partout en France, le nombre de manifestants, jeudi 19 mai, n'a pas diminué par rapport à la précédente journée. Surtout, un calme relatif s'est imposé au sein des cortèges. La mobilisation parisienne s'est déroulée presque sans heurts.
La manifestation parisienne, qui a vu s'affronter manifestants et forces de l'ordre, mais aussi manifestants et services d'ordre syndicaux, a donné la tonalité de la semaine sociale, certainement plus radicale que les précédentes.
Sept organisations syndicales appelaient, ce jeudi 12 mai, à une nouvelle journée de manifestations contre le projet de réforme du code du travail. Le cortège parisien a rassemblé 11 500 (selon la police) à 50 000 (selon la CGT) manifestants. À l’Assemblée nationale, la motion de censure a été rejetée par 288 voix contre et 246 pour.
L'usage du 49-3 par le pouvoir va-t-il remobiliser la rue? Une journée d'action est annoncée jeudi, jour du vote de la motion de censure au Parlement. Deux journées de grèves et de manifestations sont aussi prévues la semaine prochaine.
Une rencontre des Nuits debout Midi-Pyrénées s'est tenue samedi soir à Toulouse. Les « convergences des luttes » et des territoires restent à construire. Mais depuis cinq semaines, un peu partout dans la région, des dizaines ou des centaines de personnes se retrouvent le soir pour débattre des alternatives et échafauder les plans d'un autre monde.
Très actif dans la dénonciation des violences policières depuis le début de la mobilisation contre la loi travail, Solidaires fait aussi le lien entre l'intersyndicale et le mouvement Nuit debout.
IMS Health, groupe américain coté en bourse, spécialisé dans le conseil pour l'industrie pharmaceutique, connaît une santé financière excellente. Mais tout en augmentant de 40 % la rémunération annuelle du PDG pour la porter à 35 millions de dollars, il a décidé de supprimer un tiers de ses effectifs en France. Des licenciements boursiers, dénoncent les syndicats.
Mardi, l’esplanade des Invalides à Paris a pris une allure contestataire, modèle 2016 : meetings syndicaux d’un côté et manifestation sauvage vers l’Assemblée nationale de l’autre. La menace d’un 49-3 se précise du côté des parlementaires.
Alain Supiot, éminent spécialiste du droit du travail, revient sur le contexte qui a permis à la loi sur le travail de la ministre Myriam El Khomri d'éclore et à la critique du code du travail de prospérer : le calcul économique, devenu l'alpha et l'oméga de la production du droit. « Les hommes ne peuvent être réduits à l’état d’un troupeau productif », rappelle l’artisan du concept « des droits de tirage sociaux ». Entretien.
La loi sur le travail a subi une première révision cosmétique, avant d'être enrichie par les annonces de Manuel Valls en direction de la jeunesse. La commission des affaires sociales a ajouté son grain de sel, retirant encore quelques points fâcheux, sans toucher au cœur de la loi.