Alors que le projet de loi sur le travail, porté par la ministre El Khomri, sera étudié le 3 mai prochain par l'Assemblée nationale et qu’une nouvelle journée d’action contre cette « loi Travail » est prévue pour le 28 avril, rencontre entre Jean Auroux, ancien ministre du travail et auteur des lois qui portent son nom, la sociologue Dominique Méda, et l’économiste Stéphane Carcillo.
La loi sur le travail sera présentée le 3 mai prochain au Parlement, dans un climat de tension sociale inédit. L'histoire aurait pu se dérouler autrement. Les socialistes avaient dans leur manche le compte personnel d'activité (CPA), pensé initialement comme un outil taillé pour affronter les mutations du marché du travail. L' article 23 du projet de loi offre certes des droits nouveaux, mais il ne révolutionne pas le droit social.
Deux ans après l'ouverture à Londres de deux boutiques de la Pâtisserie des rêves, les salariés de la marque incarnée par le chef pâtissier Philippe Conticini mais dirigée par l'entrepreneur Thierry Teyssier ont été mis à la porte du jour au lendemain. Ils attendent toujours désespérément le versement de leur dernier salaire. En France, l'entreprise connaît de sérieuses difficultés.
Réunie en congrès à Marseille, la CGT a élu Philippe Martinez secrétaire général. Sa tâche la plus immense sera de rassembler une famille désunie, marquée par la crise de gouvernance et l'affaire Lepaon. Entretien avec son ancien leader, Bernard Thibault, qui publie un livre sur l'Organisation internationale du travail (OIT) qu'il a rejointe en 2014 : La troisième guerre mondiale est sociale.
Stéphane Lardy, l’homme de FO sur les questions d’emploi, doit rejoindre l’Inspection générale des affaires sociales et Thierry Lepaon, l'ex-secrétaire général de la CGT, la lutte contre l’illettrisme.
La CGT tient son 51e congrès à partir de ce lundi. Philippe Martinez, son secrétaire général, répond aux questions de Mediapart. Porté par le contexte social, le syndicat reste fragile, tant dans son rapport à un monde du travail de plus en plus éclaté que sur sa position de leader, disputée par la CFDT.
Au cœur du mouvement, assemblées générales et commissions variées donnent la pulsation. Entre débats nocturnes et actions collatérales, l'horizontalité – de l'organisation, de la prise de décision – voit peu à peu s'élever face à elle la verticalité – indispensable à l'efficacité selon certains.
Faire converger les luttes ? Débat avec Amal Bentounsi, du collectif « Urgence, police assassine », Ludo, vidéaste d'Osons causer, Luna Gámez, journaliste et militante espagnole, Sophie Tissier, du collectif des intermittents du spectacle.
Mediapart a réuni pour un plateau exceptionnel Leila Chaibi, Benjamin, Fahima, et Yaelle, de Nuit Debout Paris, Sylvain, de Nuit Debout Lyon et Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au Logement (DAL).
Ludivine Bantigny, historienne, Sophie Béroud, spécialiste des mouvements sociaux, et Robi Morder, président du Groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants, débattent des particularités d'un mouvement social inédit.
Depuis quinze jours, ce département français de l'océan Indien est paralysé par une grève générale dont le mot d'ordre est l'« égalité réelle » avec la métropole. Mais laquelle ? Celle qui leur permettra d'obtenir les mêmes avantages sociaux que l'Hexagone ou celle que le gouvernement a récemment récupérée sur l'inspiration d'un lobby patronal ?
Sébastien travaillait depuis vingt et un ans à la Seita, cigarettier français racheté par Imperial Tobacco. En janvier dernier, il a été licencié brutalement pour avoir dérangé le bon déroulement d’une réunion d’équipe et joué sur son smartphone.
Ingénieur prestataire au technocentre Renault de Guyancourt, Henri a voulu faire la promotion de « Merci patron ! » auprès des syndicats. Il leur a envoyé un mail transmis à la direction par un corbeau, qui a demandé sa tête à son employeur.
La commission des affaires sociales a commencé l'examen du projet de loi sur le travail. Le début de ce marathon ne s'est ouvert à aucun écho des manifestations et des occupations de place qui se multiplient en France.
Tout était étrange dans cette journée de mobilisation lyonnaise : une manifestation en demi-teinte, émaillée d'incidents et de stops policiers, et une Nuit debout sous le pont de la Guillotière en bordure de Rhône. En fin de nuit, et sous la pluie, une petite centaine de personnes continuaient de discourir sur la politique, avec en vue plusieurs actions pour le 9 avril prochain.
Les intermittents du spectacle sont revenus. Remontés contre le Medef et le gouvernement, ils viennent s'ajouter à d'autres mécontentements, prêts à les rejoindre. Lundi 4 avril, ils se sont réunis en assemblée générale à Paris comme dans toute la France.