Sébastien travaillait depuis vingt et un ans à la Seita, cigarettier français racheté par Imperial Tobacco. En janvier dernier, il a été licencié brutalement pour avoir dérangé le bon déroulement d’une réunion d’équipe et joué sur son smartphone.
Ingénieur prestataire au technocentre Renault de Guyancourt, Henri a voulu faire la promotion de « Merci patron ! » auprès des syndicats. Il leur a envoyé un mail transmis à la direction par un corbeau, qui a demandé sa tête à son employeur.
La commission des affaires sociales a commencé l'examen du projet de loi sur le travail. Le début de ce marathon ne s'est ouvert à aucun écho des manifestations et des occupations de place qui se multiplient en France.
Tout était étrange dans cette journée de mobilisation lyonnaise : une manifestation en demi-teinte, émaillée d'incidents et de stops policiers, et une Nuit debout sous le pont de la Guillotière en bordure de Rhône. En fin de nuit, et sous la pluie, une petite centaine de personnes continuaient de discourir sur la politique, avec en vue plusieurs actions pour le 9 avril prochain.
Les intermittents du spectacle sont revenus. Remontés contre le Medef et le gouvernement, ils viennent s'ajouter à d'autres mécontentements, prêts à les rejoindre. Lundi 4 avril, ils se sont réunis en assemblée générale à Paris comme dans toute la France.
Après une première nuit passée place de la République à Paris, les opposants à la loi sur le travail ont poursuivi leur occupation. Deux mille personnes, jeunes adultes pour la plupart, se sont retrouvées pour discuter passionnément du monde dans lequel ils aimeraient vivre. Et pour être ensemble, tout simplement.
Bien décidés à empêcher le gouvernement de présenter son projet de loi sur le travail au Parlement, des manifestants ont défilé partout en France pour demander le retrait du texte. Selon les organisateurs, plus d'un million de syndicalistes, étudiants et simples citoyens se sont déplacés. Ils donnent déjà rendez-vous les 5 et 9 avril pour de nouveaux défilés.
Alors que les députés de la commission des affaires sociales commencent à se pencher sur le texte, le gouvernement doit garder un œil sur la mobilisation citoyenne. La journée de manifestations de jeudi devrait être très suivie. Pèsera-t-elle pour autant ?
La troisième journée de mobilisation contre la loi sur le travail a drainé moins de monde que la précédente. Les regards convergent vers le 31 mars, date d'une grande mobilisation annoncée. Une scène de violences policières a par ailleurs été filmée devant un lycée du XIXe arrondissement.
Rien ne bouge sur la majoration des heures supplémentaires, le périmètre du licenciement économique ou encore les accords offensifs de maintien de l'emploi… Malgré les annonces de Manuels Valls pour rassurer, la version remaniée de la loi sur le travail est assez proche de l'originale. Explications.
Mediapart s'arrête à Ham, dans la Somme. La France, depuis le début des années 2000, a perdu un million d'emplois industriels. Pour les 133 salariés de cette robinetterie picarde, le couperet tombera l'an prochain. À moins d'une reprise. Premier épisode d'une série sur les "Sapag", restructurés économiques.
Un ancien cascadeur a fait condamner le parc d'attractions pour « faute inexcusable » en matière de sécurité. Manque de formation, suivi médical hasardeux, matériel défaillant, plusieurs de ses collègues témoignent également de conditions dégradées.
Les amendements du gouvernement à la loi sur le travail n’ont pas enrayé la dynamique de mobilisation étudiante ce jeudi 17 mars 2016. Si le nombre de manifestants est moindre que la semaine dernière, la jeunesse s’est plus mobilisée partout en France.
Suivez en direct la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme du travail. 115 lycées bloqués selon le ministère et, à Paris, des cortèges de lycéens chargés par la police.
Depuis trente ans, pour s'opposer à plusieurs réformes voulues par la droite, les socialistes ont utilisé des arguments qui se retournent aujourd'hui contre eux.
Après les syndicats, le gouvernement a vendu lundi et mardi sa réforme remaniée aux députés socialistes. Tous ont bien noté les quelques améliorations mais les points bloquants restent nombreux, et la mobilisation syndicale et étudiante va continuer de peser. Le débat parlementaire qui devrait s'ouvrir en mai s'annonce tendu.