La baisse des dotations aux collectivités locales ainsi que le recentrage de la politique de la ville vont-ils avoir la peau des éducateurs de rue ? Ce métier inclassable, à la croisée des institutions sociales, n'a pas toujours la faveur des élus. Illustration dans la Drôme.
La « commission Badinter », chargée de simplifier le droit du travail, doit rendre ses conclusions fin janvier. Sa composition, la proximité idéologique de ses membres et certaines de leurs activités extraprofessionnelles inquiètent sur la teneur des résultats. L'enjeu est de taille : il s'agit d'écrire le squelette du nouveau code du travail.
À ceux qui espéraient une inflexion économique, même symbolique, en réponse à la colère qui est sortie des urnes, le gouvernement n’a pas tardé à répondre : pas question ! Dès ce lundi matin, il a annoncé que le veto à tout coup de pouce au Smic, en vigueur depuis 2008, se poursuivrait en 2016. Au risque d'alimenter encore un peu plus la désespérance sociale sur laquelle prospère le Front national.
Les affaires de famille à la CGT sont généralement sanglantes. Un ancien salarié d'Air France, soutenu par son syndicat, attaque sa propre fédération syndicale aux prud'hommes et accuse l'ancien secrétaire exécutif Paul Fourier, recyclé au niveau confédéral à Montreuil, de servir les intérêts de la compagnie aérienne.
Des salariés d'Air France poursuivis pour violences en réunion, des anciens de Goodyear qui risquent deux ans de prison dont un an ferme pour avoir séquestré sans violence deux de leurs cadres, une inspectrice du travail traînée devant les tribunaux. Quel est le sens de la répression actuelle des mouvements sociaux ? Débat dans « Espace de travail », le rendez-vous vidéo long format de Mediapart consacré aux questions sociales.
Après un rapport sulfureux sur la fraude sociale en 2010, la Cour des comptes a remis un référé au gouvernement sur les minimas sociaux. Le diagnostic est encore une fois sévère et controversé : l'institution demande au gouvernement de « rationaliser et simplifier » les dispositifs d'aide sociale, jugés coûteux et inefficaces.
En moins d'un an, quatre employés d'ArcelorMittal sont morts sur deux sites. L'agence de travail temporaire Randstad, numéro deux mondial de l’intérim, a retiré fin octobre 28 intérimaires employés sur l'usine de Grande-Synthe. Le numéro un mondial de l'acier est très loin de sa promesse "zéro accident".
Ce mardi 10 novembre, la justice examine un dossier rare en matière de risques professionnels. Celui porté par plus de soixante-dix ouvriers de l'usine Saft-Nersac, en Charente, qui poursuivent leur employeur, leader mondial des batteries, et cinq de leurs dirigeants, pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Pendant des années, ils ont été exposés au cadmium, qui a déjà tué l'un d'entre eux.
Selon qu'il est né à Dunkerque ou à Vannes, les chances d'un enfant d'ouvrier de devenir cadre varient du simple au double. Et ce frein géographique à la mobilité sociale ne varie pas depuis deux générations. Principale raison, l'accès aux diplômes du supérieur.
Pour le professeur de droit Patrice Adam, la réforme du code du travail lancée mercredi 4 novembre par Manuel Valls est bien « une sacrée révolution ». « On oublie, regrette-t-il, que le droit du travail ce n’est pas simplement le problème du Medef et de la CGT.»
Des « principes fondamentaux » fixés à la fin de l’année par un conseil de sages, un assouplissement net sur le temps de travail d’ici l’été 2016 et un nouveau code réécrit dans deux ans... Manuel Valls ne veut pas « tout casser » mais dynamite bel et bien le code du travail.
Quels impacts les mesures sociales et fiscales ont-elles eus sur le niveau de vie des ménages l’année passée ? Au total, 0,5 % de niveau de vie en moins, selon l'Insee. Ces mesures ont pénalisé 50 % des ménages les plus aisés et épargné seulement 10 % des plus modestes, avec un effet léger sur la réduction des inégalités.
Patronat et syndicats réformistes ont mis un point final ce vendredi à l'accord sur les retraites complémentaires. Régime sec pour les salariés du privé, condamnés à travailler plus longtemps pour éviter le malus sur leur pension. Détail des grands reculs.
Comité central d’entreprise sous haute tension, ce jeudi, pour Air France. Afin d'éviter les chemises arrachées, la direction a décidé de se délocaliser dans un hôtel de l'avenue d'Iéna, à Paris (XVIe), pour dévoiler ses intentions sur les suppressions de postes à venir. Les syndicats jouent le jeu, mais demandent des comptes au gouvernement.
Après Air France, et un accord critiqué sur les retraites complémentaires, François Hollande a réaffirmé lundi sa foi inébranlable dans le dialogue social. En présentant une feuille de route toute tracée des lois à venir.