Patronat et syndicats réformistes ont mis un point final ce vendredi à l'accord sur les retraites complémentaires. Régime sec pour les salariés du privé, condamnés à travailler plus longtemps pour éviter le malus sur leur pension. Détail des grands reculs.
Comité central d’entreprise sous haute tension, ce jeudi, pour Air France. Afin d'éviter les chemises arrachées, la direction a décidé de se délocaliser dans un hôtel de l'avenue d'Iéna, à Paris (XVIe), pour dévoiler ses intentions sur les suppressions de postes à venir. Les syndicats jouent le jeu, mais demandent des comptes au gouvernement.
Après Air France, et un accord critiqué sur les retraites complémentaires, François Hollande a réaffirmé lundi sa foi inébranlable dans le dialogue social. En présentant une feuille de route toute tracée des lois à venir.
Depuis 2012, le gouvernement est allé de renoncement en reniement. Le « moment Air France », c’est l’acmé douloureuse et grotesque d’une politique qui a tourné le dos aux salariés, à sa gauche, à son électorat.
La pression continue à monter en interne après les incidents survenus la semaine dernière en marge du conseil central d'entreprise, à tel point que les inquiétudes sur la sécurité des avions commencent à percer.
Une cinquantaine d'employés d'une société de nettoyage, prestataire du bailleur Paris Habitat, sont en grève depuis trois semaines. Ils réclament un revenu décent payé à temps, des produits pour nettoyer cages d'escalier et halls d'immeuble, le remboursement de leur titre de transport…
Deux directeurs en fuite, évacués par les gros bras du siège social d’Air France, chemises et costumes en lambeaux. Si l’image est terrible pour les syndicats d’Air France, elle met surtout en lumière la frustration du personnel, sous la menace de 2 900 licenciements.
Le Conseil d'État juge illégal le mode de calcul du différé d'indemnisation, période pendant laquelle un chômeur attend avant de toucher ses allocations. Une victoire historique pour les requérants, minimisée par le pouvoir.
Bernadette Ségol laisse sa place à l'Italien Luca Visentini à la tête de la confédération européenne des syndicats, en congrès cette semaine à Paris. À la tribune, l'organisation a multiplié les déclarations de guerre vis-à-vis d'une Europe sociale aux abonnés absents. Mais la confédération, protéiforme et menacée par le repli national, peine à se faire entendre.
Les inspecteurs du travail des Côtes-d'Armor sont furieux: après le sabotage d'une de leurs voitures de service, à l'issue d'une visite chez un maraîcher, le parquet a classé l'affaire. Le premier ministre demande de ralentir le rythme des contrôles sur les exploitations agricoles.
Il avait promis de créer plus de 300 emplois. À la place, il laisse une terre brûlée. Pendant presque un an, l’entrepreneur Mohamed Gueday a berné pouvoirs publics et salariés à Tarbes, en faisant tourner un centre d’appels avec quasiment zéro activité, payant les salaires grâce à des fonds publics.
Avant le débat en direct (vendredi 25 à 19 h 00), Mediapart a interrogé le juriste Emmanuel Dockès. Fervent détracteur des propositions du rapport Combrexelle, remis début septembre au premier ministre, le chercheur assume la possibilité d'un code du travail simplifié mais plus protecteur.
Un nouveau rapport vient de tomber sur les milliards d'euros dépensés en créances fiscales au titre du CICE pour les entreprises. L'impact sur l'emploi, l'investissement ou les marges des entreprises n'est toujours pas démontré. Le gouvernement continue pourtant de refuser un reciblage.
Des associations de défense de chômeurs, d'intermittents et de précaires ainsi que des syndicats attaquent la convention d'assurance chômage, signée en 2014, devant le Conseil d'État. Si ce dernier suit les conclusions délivrées lundi 14 septembre par le rapporteur public, les partenaires sociaux seraient alors sérieusement désavoués.