Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Aline Daillère a mené une étude sur le « pouvoir contraventionnel » accordé aux policiers. En se penchant sur des verbalisations dénoncées comme abusives, elle analyse la liberté laissée aux agents et l’inefficacité des recours.
Le confinement et la « distanciation sociale » bouleversent des normes de civilité et de politesse profondément ancrées dans notre quotidien. Entretien avec la sociologue Carole Gayet-Viaud.
Un couple de médecins algériens aimerait se rendre utile pendant la pandémie de coronavirus. Mais faute de titre de séjour, Z. et A. n’ont le droit de soigner personne. Témoignage.
Les quartiers populaires sont désignés, notamment par l’extrême droite, comme des zones où le confinement serait moins respecté. Les contrôles n’ont pourtant rien révélé de tel, à ce stade. La vigilance y est de mise à l’égard des forces de l’ordre.
Parce qu’ils ne respectaient pas le confinement, des particuliers ont été gardés à vue, poursuivis et condamnés pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Des juristes se disent sceptiques sur ce « détournement » d’une infraction conçue à d’autres fins.
Une dizaine de détenus et leurs compagnes témoignent de la grande peur qui gagne les prisons. Selon l’administration pénitentiaire, il y aurait à l'heure actuelle sept « cas avérés » de Covid-19 parmi les détenus et vingt-quatre parmi le personnel.
Dans notre émission À l’air libre, des détenus ont fait parvenir à Mediapart des vidéos pour exprimer leur peur face au coronavirus et dénoncer leurs conditions de détention. Des débuts d’émeutes éclatent par endroits.
Depuis deux jours, la liberté d’aller et venir est strictement limitée. Ces nouvelles règles, très contraignantes, s’accompagnent de nombreux contrôles de police. « On entre dans une phase de fermeté qui n’empêche pas le discernement », commente la direction générale de la police nationale.
Ils doivent à la fois assurer la continuité du service public de la justice et prendre en compte les impératifs sanitaires. Déjà, des débuts d’émeute ont eu lieu en prison et un premier détenu, âgé de 74 ans, est décédé .
En France, le système judiciaire et l’institution carcérale s’organisent pour affronter l’épidémie. Mais les consignes floues et le manque de moyens entretiennent l’inquiétude.
Dans leur gestion de l’épidémie, les gouvernements démocratiques doivent répondre à des injonctions paradoxales. D’un côté, une demande sociale très forte de protection sanitaire. De l’autre, une défiance envers les contraintes imposées par l’État.
Sans aller jusqu’à interdire les « listes communautaires » aux élections municipales, le gouvernement estime devoir agir. Il jette l’opprobre sur une dizaine de listes, sans aucune transparence sur ses critères.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que le ministère de l’intérieur n’a pas à transmettre à Mediapart la liste des centaines de lieux soupçonnés de «séparatisme» ayant été fermés par les autorités. Le gouvernement peut continuer à faire valoir ses résultats sans permettre aucune vérification.
Pour savoir quels sont les « 210 débits de boisson, 15 lieux de culte, 12 établissements culturels et associatifs et quatre écoles » soupçonnés de dérives religieuses et fermés par l’administration pour divers manquements, nous saisissons ce vendredi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Un an et demi après mon dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne l’ouverture automatique d’une information judiciaire, il ne s’est rien passé. Suite (et toujours pas fin) d’une exploration, dans les dédales du renseignement français.
Après un an d’attente et une demande perdue, la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que l’IGPN n’est pas obligée de rendre publique une étude sur l’usage des armes dans la police.