Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Jeudi, le tribunal de Bobigny a condamné Fabrice B. à neuf mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction professionnelle pour avoir frappé un automobiliste au visage, le 31 décembre 2018. Et l’a relaxé dans une affaire antérieure, faute de preuves.
Au printemps, plusieurs maires voulaient durcir les règles de confinement, mais la priorité automnale est plutôt de préserver le petit commerce. Dans les deux cas, les tribunaux posent des bornes nettes à leur action. « Des poursuites pénales pourraient être envisagées », indique un ministre.
Dégradations, menaces, agressions : si l’on reste loin du « pic » constaté en 2015, plusieurs enquêtes ont été ouvertes. Certaines de ces affaires semblent émaner de l’extrême droite.
Visée par plusieurs enquêtes judiciaires, la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis devait être dissoute par le préfet de police de Paris. Plus de trois mois plus tard, il la réquisitionne pour le couvre-feu.
Comme après les attentats de 2015, les opérations de police administrative fondées sur des notes de renseignement se succèdent. Après les « visites domiciliaires », la fermeture de la mosquée de Pantin et les projets de dissolution, certaines cibles contestent.
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’intérieur met gravement en cause deux associations musulmanes. Et propose d’utiliser l’arme administrative plutôt que d’en débattre devant la justice.
Le couvre-feu a posé sa chape de plomb sur l’Est parisien, traditionnellement animé le samedi soir. Au hasard des rencontres, il n’y avait pas vraiment de quoi rompre la solitude.
Le président de la mission d’information parlementaire sur le racisme, Robin Reda (groupe LR), accuse le Gisti « d’appeler ouvertement à enfreindre la loi », de « s’associer aux indigénistes » et de « menacer l’ordre républicain ».
À travers son « plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ », le gouvernement a annoncé les grandes orientations des politiques publiques pour les trois prochaines années. Il est attendu au tournant sur l’effectivité de ces mesures.
Le gouvernement présente l’interdiction de cette pratique marginale comme l’une des mesures phares du projet de loi contre le « séparatisme » islamiste. Quitte à perpétuer les fantasmes sur la sexualité des jeunes femmes musulmanes.
Le ministre de l’intérieur a suivi l’avis du conseil de discipline qui avait demandé à l’unanimité leur départ. Deux d’entre eux contestent la sanction. L’enquête pénale, ouverte sur dénonciation d’un de leurs collègues, se poursuit.
Des élus demandent la naturalisation de Youssef, qui a poursuivi vendredi dernier l’auteur de l’attaque à l’ancien siège de Charlie Hebdo. Les actes de bravoure permettent d’accorder plus rapidement la nationalité française, voire de régulariser des sans-papiers. Sans garantie.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
La Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que le ministère de l’intérieur n’a pas à transmettre à Mediapart la liste des centaines de lieux soupçonnés de «séparatisme» ayant été fermés par les autorités. Le gouvernement peut continuer à faire valoir ses résultats sans permettre aucune vérification.
Pour savoir quels sont les « 210 débits de boisson, 15 lieux de culte, 12 établissements culturels et associatifs et quatre écoles » soupçonnés de dérives religieuses et fermés par l’administration pour divers manquements, nous saisissons ce vendredi la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada).
Un an et demi après mon dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, qui entraîne l’ouverture automatique d’une information judiciaire, il ne s’est rien passé. Suite (et toujours pas fin) d’une exploration, dans les dédales du renseignement français.
Après un an d’attente et une demande perdue, la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) estime que l’IGPN n’est pas obligée de rendre publique une étude sur l’usage des armes dans la police.