Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Objet d’actualité et de divisions pendant des mois, la réforme des retraites a subitement disparu des radars. Au gouvernement et dans la majorité, personne n’en a plus jamais entendu parler depuis le début de la crise sanitaire. Pour beaucoup, elle est tout simplement enterrée.
Selon l’évolution de la situation sanitaire, une « clause de revoyure » interviendra quinze jours avant le scrutin. Cette solution, avant tout motivée par le redémarrage des investissements publics, est cependant loin de faire consensus.
Le président de la République assure que rien ne sera plus jamais comme avant la crise sanitaire provoquée par le Covid-19. Mais tout, dans ce qu’il dit ou fait, laisse présager du contraire. D’autant que le même homme avait lancé les mêmes promesses de changement… il y a un an et demi, en plein mouvement des « gilets jaunes ».
Pressé d’en finir avec le « boulet » des municipales, l’exécutif s’oriente vers une organisation du second tour à la fin juin. L’hypothèse fait consensus sur le plan politique, mais elle pose des questions sanitaires et démocratiques.
De l’Élysée aux élus locaux, nombre de responsables politiques pestent contre une administration qu’ils jugent incapable de réagir à l’urgence. Surcroît de normes, atonie, « culture de la trouille »… La crise sanitaire a mis en lumière toutes les défaillances de l’appareil d’État.
Les députés ont commencé, le 6 mai, l’examen du projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire. La responsabilité pénale des décideurs locaux lors du déconfinement a concentré les débats pour trouver une parade acceptable à la version des sénateurs vue comme une « amnistie préalable ».
Alors que le pouvoir politique vide les mots de leurs sens, comment réconcilier l’expression et les faits ? La littérature peut-elle jouer un rôle dans le « monde d’après » ? Le changement espéré est-il possible ? Entretien avec l’écrivain Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012.
Emmanuel Macron cajole les travailleurs qu’il n’a cessé de rabrouer jusque-là. Il veut retrouver « les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois », omettant les violences policières des derniers défilés.
En présentant le plan de déconfinement du gouvernement, le Premier ministre Édouard Philippe a largement nuancé la date du 11 mai promise par Emmanuel Macron. Au plus haut niveau de l’État, la confusion est totale. Partout ailleurs, la défiance est immense.
Interrogé sur la façon dont la Chine a géré l’épidémie, Emmanuel Macron a déclenché une petite bombe diplomatique en jugeant qu’« il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas ». Pour préserver sa « bonne collaboration » avec le régime de Xi Jinping, l’Élysée tempère le propos.
L’allocution d’Emmanuel Macron a été suivie de cafouillages à tous les étages. Des ministres qui le contredisent, une administration placée devant le fait accompli, des promesses dont on peine à comprendre comment elles seront tenues… En cherchant à redorer son image, le chef de l’État entretient la confusion.
Le président de la République a annoncé un confinement jusqu’au 11 mai et promis une « réouverture progressive » des établissements scolaires à compter de cette date. Il souhaite relancer la machine économique, mais ne donne aucun gage quant aux tests. Il assure même, contrairement aux scientifiques, que tester l’ensemble de la population « n’aurait aucun sens ».
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L’enquête préliminaire contre X..., ouverte en janvier 2013 à la suite d’une plainte pour « détournement de biens publics », déposée par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice, a été classée sans suite le jeudi 7 novembre. Le plaignant pointe du doigt « les étonnantes conclusions des enquêteurs ».
« Gecina, découpeurs en série, Gecina, expulseurs en série, venez discuter avec nous ! », scandaient ce mardi 17 avril, les dizaines de locataires venus manifester place de la Bourse, à Paris, contre la vente à la découpe de leur immeuble par le bailleur privé Gecina.
L’UMP persona non grata dans les réunions sur l’égalité des droits ? La question mérite d’être posée au regard de l’accueil réservé aux représentants du candidat Sarkozy lors des récents rendez-vous sur le sujet. Sifflés, hués, ces derniers ont, à chaque fois, tenté de défendre la position de leur candidat sur le terrain des discriminations face à des salles électrisées. En vain. La voix de la colère porte désormais plus loin que celle du président sortant.
«Homophobe!», «Égalité!», « Sarko, ça suffit!»…C’est sous les sifflets et les huées que le représentant de Nicolas Sarkozy, Geoffroy Didier, secrétaire national de l'UMP et conseiller régional d'Ile-de-France, a été accueilli le samedi 31 mars au « Meeting LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) pour l’égalité ».