Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis qu’ils ont découvert les mesures d’Emmanuel Macron censées répondre aux « gilets jaunes », le gouvernement et la majorité parlementaire peinent à en défendre les contours et le financement. À l’Assemblée nationale comme au plus haut niveau de l’État, chacun navigue à vue.
Le président de la République a annoncé lundi soir une série de mesures censées répondre aux revendications des « gilets jaunes ». Sans jamais prononcer le mot écologie, il a surtout cherché à sauvegarder ses réformes à long terme, par des propositions souvent floues ou en demi-teinte sur le pouvoir d’achat, et a étendu le débat aux questions identitaires.
Emmanuel Macron s’exprimera après la nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes », prévue samedi. Le président de la République adaptera son propos en fonction d’événements sur lesquels il n’a plus prise. La crise actuelle révèle au grand jour le dérèglement de la mécanique d’État et fait remonter à la surface les différences de vue qui traversent la majorité.
Alors qu’il dénonçait jusqu’à présent les errements de ses prédécesseurs, Emmanuel Macron a fini par céder à son tour à la pression des « gilets jaunes », en suspendant la hausse des taxes sur les carburants. La majorité se félicite des mesures annoncées, mardi, par Édouard Philippe pour « ramener l’apaisement ». Mais certains craignent déjà qu’elles ne soient insuffisantes.
Édouard Philippe a annoncé mardi un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants. La veille, le premier ministre avait rencontré tous les chefs de parti. Il s’exprime mercredi à l’Assemblée. Dans la majorité, des voix discordantes s’étaient élevées pour réclamer une action rapide et globale.
Le mouvement des « gilets jaunes » a réussi à placer la question des inégalités, mais aussi celle des institutions, au cœur du débat public, révélant les failles des politiques conduites par Emmanuel Macron et le revers de son exercice vertical du pouvoir. À l’issue d’une nouvelle journée de mobilisation, l’exécutif a dénoncé les scènes de violence observées à Paris, le 1er décembre.
Emmanuel Macron a tenté, mardi 27 novembre, de calmer les colères en proposant une modulation des taxes sur les carburants en cas de forte hausse du prix du pétrole. Il annonce également « une grande concertation de terrain », avec élus, associations et « gilets jaunes ». Sans convaincre personne.
Alors que le mouvement des « gilets jaunes » se poursuit, l’exécutif peine à trouver une réponse politique qui lui permette de calmer la mobilisation sans dévier du fameux « cap » fixé par Emmanuel Macron. Dans la majorité, des voix s’inquiètent du manque de souplesse du gouvernement.
Plusieurs dizaines de milliers de « gilets jaunes » ont manifesté ce samedi sur tout le territoire en faveur du pouvoir d’achat. Le mouvement, déstructuré et protéiforme, a dépassé la seule protestation contre la hausse des taxes sur les carburants. Reportages à Toulouse, Reims et Paris.
Emmanuel Macron se trouve pour la première fois confronté à un mouvement citoyen spontané. « Je ne changerai pas de cap », a-t-il répété mercredi. Depuis le début du quinquennat, le manque d’écoute du pouvoir, reconnu par le président lui-même, a nourri les colères.
Après avoir déclaré que Pétain était un « grand soldat », Emmanuel Macron a balayé les critiques d’un revers de savoir historique. Ce faisant, il a alimenté la confusion, en sombrant dans un mélange des genres qui a consterné plus d’un historien. Tous estiment qu’il s’est trompé de registre. Une erreur qui en dit long sur la façon dont le chef de l’État surinvestit sa fonction, au risque de l’appauvrir.
Le président de la République a suscité un tollé en jugeant « légitime » de rendre hommage aux huit maréchaux de la Grande Guerre, dont Pétain, qui dirigea quelques années plus tard le régime collaborationniste de Vichy. Il a ainsi relancé une polémique que l’Élysée avait réussi à « contourner » il y a un mois, alors même que la cérémonie du 10 novembre ne prévoit aucune référence à Pétain.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
L’enquête préliminaire contre X..., ouverte en janvier 2013 à la suite d’une plainte pour « détournement de biens publics », déposée par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice, a été classée sans suite le jeudi 7 novembre. Le plaignant pointe du doigt « les étonnantes conclusions des enquêteurs ».
« Gecina, découpeurs en série, Gecina, expulseurs en série, venez discuter avec nous ! », scandaient ce mardi 17 avril, les dizaines de locataires venus manifester place de la Bourse, à Paris, contre la vente à la découpe de leur immeuble par le bailleur privé Gecina.
L’UMP persona non grata dans les réunions sur l’égalité des droits ? La question mérite d’être posée au regard de l’accueil réservé aux représentants du candidat Sarkozy lors des récents rendez-vous sur le sujet. Sifflés, hués, ces derniers ont, à chaque fois, tenté de défendre la position de leur candidat sur le terrain des discriminations face à des salles électrisées. En vain. La voix de la colère porte désormais plus loin que celle du président sortant.
«Homophobe!», «Égalité!», « Sarko, ça suffit!»…C’est sous les sifflets et les huées que le représentant de Nicolas Sarkozy, Geoffroy Didier, secrétaire national de l'UMP et conseiller régional d'Ile-de-France, a été accueilli le samedi 31 mars au « Meeting LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) pour l’égalité ».