Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Comme partout en France, le mouvement des « gilets jaunes » se poursuit en Ille-et-Vilaine, terre de centre-gauche, où Emmanuel Macron et sa majorité l’avaient largement emporté en 2017. Deux ans plus tard, la déception est lourde dans le département. Pourtant, aucune opposition ne semble en mesure d’en profiter.
Peut-on exercer d’importantes fonctions à l’Élysée tout en assurant la présidence d’une agence de Paris « en lien étroit » avec de grandes entreprises ? C’est la question à laquelle doit répondre la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) qui vérifie si la situation de Philippe Grangeon, conseiller spécial d’Emmanuel Macron, peut présenter un risque de conflit d’intérêts.
Cet été encore, le président de la République faisait mine de prendre toutes ses responsabilités dans l’affaire Benalla. Mais face aux conclusions accablantes du rapport d’enquête sénatoriale, l’exécutif se retranche à présent derrière la séparation des pouvoirs. Interrogés, les constitutionnalistes penchent majoritairement du côté du Sénat, regrettant une polémique « écran de fumée ».
Dans son rapport sur l’affaire Benalla, le Sénat pointe des « dysfonctionnements majeurs » au plus haut niveau de l’État, mettant en cause les plus proches collaborateurs d’Emmanuel Macron. Certains membres du gouvernement et de la majorité tentent de discréditer ces travaux. La Macronie est sévère car elle est touchée en son cœur.
Le maire de Bordeaux Alain Juppé, l’ex-ministre Jacques Mézard et le sénateur LR François Pillet feront bientôt leur entrée au Conseil constitutionnel. La nomination du mentor d’Édouard Philippe, condamné en 2004 dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris, et celle d’un ancien membre du gouvernement en disent long sur la façon dont Emmanuel Macron envisage l’institution.
L’un des plus proches et des plus influents conseillers d’Emmanuel Macron a annoncé qu’il quitterait l’Élysée dans quelques semaines. Rattrapé par l’affaire Benalla, Ismaël Emelien vient allonger la longue liste des départs qui n’en finissent plus d’affaiblir le pouvoir. Sa démission est loin d’être anodine.
Un collaborateur de la présidence utilisant son statut pour faire affaire avec un milliardaire proche de Vladimir Poutine : l’information a de quoi inquiéter un pouvoir qui craint les « manipulations » de la « russosphère ». Mais l’implication de Benalla dans le contrat russe signé lorsqu’il était encore à l’Élysée ne fait officiellement réagir personne en Macronie.
Malgré de vives critiques, exprimées jusque dans les rangs de la majorité, la loi « anticasseurs » devrait faire l’objet d’un vote solennel mardi 5 février. De François Sureau à Henri Leclerc, en passant par des soutiens d’Emmanuel Macron tels que Jean-Pierre Mignard, les défenseurs des libertés publiques s’inquiètent de cet énième texte répressif.
Alors que le projet de loi comprenant l’extension de la PMA à toutes les femmes a de nouveau été reporté, LREM tarde à statuer sur le sort de la députée Agnès Thill, qui multiplie les propos homophobes. Plusieurs élus de la majorité réclament une clarification. Selon eux, rien ne justifie d’attendre plus longtemps pour adopter cette promesse de campagne. Mediapart a recueilli leur témoignage.
Lors de son passage en commission des lois de l’Assemblée nationale, la proposition de loi LR, récupérée dans l’urgence par le gouvernement pour répondre au mouvement des « gilets jaunes », a été largement amendée. Les députés de la majorité ont supprimé la moitié des dispositions d’un texte jugé trop autoritaire. L’examen en séance est prévu mardi prochain.
Pour son « grand débat », le président de la République renoue avec les codes et les promesses de sa campagne de 2017. L’exercice a surtout pour objectif « de faire descendre la pression ». Le renouveler a beau enthousiasmer ceux qui y avaient cru la première fois, tout laisse à penser qu’il conduira au même résultat.
Avec sa Lettre aux Français, le président de la République a surtout cadré les discussions pour qu’elles épousent sa politique économique et sociale. Il ne remet pas en cause, côté institutionnel, l’hyperprésidentialisme. Mais repose sur la table l’immigration et la laïcité.
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L’enquête préliminaire contre X..., ouverte en janvier 2013 à la suite d’une plainte pour « détournement de biens publics », déposée par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice, a été classée sans suite le jeudi 7 novembre. Le plaignant pointe du doigt « les étonnantes conclusions des enquêteurs ».
« Gecina, découpeurs en série, Gecina, expulseurs en série, venez discuter avec nous ! », scandaient ce mardi 17 avril, les dizaines de locataires venus manifester place de la Bourse, à Paris, contre la vente à la découpe de leur immeuble par le bailleur privé Gecina.
L’UMP persona non grata dans les réunions sur l’égalité des droits ? La question mérite d’être posée au regard de l’accueil réservé aux représentants du candidat Sarkozy lors des récents rendez-vous sur le sujet. Sifflés, hués, ces derniers ont, à chaque fois, tenté de défendre la position de leur candidat sur le terrain des discriminations face à des salles électrisées. En vain. La voix de la colère porte désormais plus loin que celle du président sortant.
«Homophobe!», «Égalité!», « Sarko, ça suffit!»…C’est sous les sifflets et les huées que le représentant de Nicolas Sarkozy, Geoffroy Didier, secrétaire national de l'UMP et conseiller régional d'Ile-de-France, a été accueilli le samedi 31 mars au « Meeting LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) pour l’égalité ».