Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Emmanuel Macron a achevé son « grand débat » à Cozzano, jeudi 4 avril, sans rencontrer les dirigeants nationalistes qui ont boycotté le rendez-vous. Depuis le début du quinquennat, la situation reste bloquée. Impossible d’avancer sans avoir au préalable purgé l’ensemble des non-dits entre l’État et la Corse, mais aussi entre les Corses eux-mêmes.
Le président de la République ne se rendra pas à Kigali pour le 25e anniversaire du génocide. Mais il a promis d’ouvrir à un comité d’historiens trié sur le volet « l’ensemble des fonds d’archives ». Qu’en sera-t-il vraiment ?
Loin de profiter du remaniement pour élargir son spectre, Emmanuel Macron a finalement pioché dans un vivier extrêmement resserré, en nommant au gouvernement deux de ses conseillers à l’Élysée et une députée de sa majorité. Les symboles sont respectés, mais le problème politique reste entier.
En sortant du silence qu’imposait leur fonction de conseillers du président de la République, Ismaël Emelien et David Amiel agissent comme révélateurs de ce qui ne fonctionne pas depuis deux ans. Entre arrogance et discours creux, l’image qu’ils livrent au grand public vient confirmer celle qui colle au chef de l’État.
S’il se veut constant sur les questions de laïcité depuis la campagne de 2017, Emmanuel Macron reste inaudible pour une partie de sa majorité qui continue de penser qu’il n’a fixé aucune ligne sur le sujet. Certaines de ses prises de parole participent à entretenir le flou, laissant libre cours aux différences d’interprétation.
Malgré des « pressions » exercées par l’Élysée, le Sénat a décidé de transmettre à la justice les dossiers de trois proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, suspectés de faux témoignages devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Benalla. Ce faisant, il joue à plein son rôle de contre-pouvoir et affaiblit davantage encore l’exécutif.
Le président a reçu, lundi 18 mars, une soixantaine d’« intellectuels » à l’Élysée. L’occasion de s’écouter palabrer des heures durant, face à une étrange cour de personnalités plus ou moins acquises à sa cause.
Après deux mois de « grand débat » et un nouveau samedi de manifestations marqué par des scènes de violences à Paris, l’exécutif a dégainé de nouvelles mesures destinées à durcir le maintien de l’ordre. Sur le plan politique, toujours rien. Emmanuel Macron se refuse à utiliser les leviers démocratiques que lui offrent les institutions de la Ve République.
Pensé comme « un moment d’apaisement » en pleine crise des gilets jaunes, le « grand débat » risque de se retourner contre l’exécutif si les réponses apportées s’avèrent décevantes. Déjà, le pouvoir prévient : elles le seront forcément. Emmanuel Macron veut sauver ses réformes. Et pour ce faire, il est prêt à installer le débat permanent.
Après des semaines de controverses, le président de la République a annoncé son intention de saisir lui-même le Conseil constitutionnel au sujet de la loi « anticasseurs » qui doit être votée conforme au Sénat, le 12 mars. Ce faisant, il devance l’opposition, calme sa majorité et affaiblit son premier ministre.
Publiée jeudi 7 mars, une enquête réalisée par trois associations – Prenons la une, Nous toutes et Paye ton journal – met en évidence l’étendue du sexisme et du harcèlement, ainsi que le manque de procédures d’alerte dans les médias.
Un an et demi après son discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron a publié une tribune censée lancer la campagne française des européennes. Un texte sans annonce fracassante, grâce auquel le président, affaibli en France comme à Bruxelles, espère renouer avec l’élan européen du début de son quinquennat.
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L’enquête préliminaire contre X..., ouverte en janvier 2013 à la suite d’une plainte pour « détournement de biens publics », déposée par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice, a été classée sans suite le jeudi 7 novembre. Le plaignant pointe du doigt « les étonnantes conclusions des enquêteurs ».
« Gecina, découpeurs en série, Gecina, expulseurs en série, venez discuter avec nous ! », scandaient ce mardi 17 avril, les dizaines de locataires venus manifester place de la Bourse, à Paris, contre la vente à la découpe de leur immeuble par le bailleur privé Gecina.
L’UMP persona non grata dans les réunions sur l’égalité des droits ? La question mérite d’être posée au regard de l’accueil réservé aux représentants du candidat Sarkozy lors des récents rendez-vous sur le sujet. Sifflés, hués, ces derniers ont, à chaque fois, tenté de défendre la position de leur candidat sur le terrain des discriminations face à des salles électrisées. En vain. La voix de la colère porte désormais plus loin que celle du président sortant.
«Homophobe!», «Égalité!», « Sarko, ça suffit!»…C’est sous les sifflets et les huées que le représentant de Nicolas Sarkozy, Geoffroy Didier, secrétaire national de l'UMP et conseiller régional d'Ile-de-France, a été accueilli le samedi 31 mars au « Meeting LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) pour l’égalité ».