Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Pendant deux jours, la Macronie s’est réunie à Bordeaux, où elle a multiplié les ateliers et les appels à la « bienveillance ». Mais à six mois des municipales, les désaccords entre LREM et ses partenaires restent nombreux. Et ce, d’autant plus que le parti présidentiel exclut toute réflexion sur le fond politique.
En ouverture du « Grenelle contre les violences conjugales », le premier ministre a annoncé la désignation de procureurs « référents » et l’expérimentation de chambres d’urgence. Sans pour autant débloquer les moyens espérés par les associations. 101 féminicides ont été commis depuis le début de l’année.
Emmanuel Macron a fini par proposer, mercredi 28 août, le nom de l’ancienne eurodéputée du MoDem Sylvie Goulard pour la Commission européenne. Un choix tardif qui surprend, alors que l’affaire qui l’avait contrainte à démissionner du gouvernement n’est toujours pas réglée.
Après une rentrée catastrophique en 2018, Emmanuel Macron a attaqué celle de 2019 en se plaçant au centre du jeu international. L’exercice du G7 de Biarritz a été unanimement salué par la presse française, qui a présenté cette séquence comme un « succès ». Sur le fond des dossiers, pourtant, rien n’a changé.
Pour ne « céder aucun centimètre à Mediapart » et maintenir François de Rugy au gouvernement, Emmanuel Macron s’est d’abord retranché derrière le droit. Mais face aux retours catastrophiques du terrain et malgré un risque pénal faible, l’exécutif a fini par régler son problème… politique.
Le traité de libre-échange conclu entre l’Union européenne (UE) et le Canada arrive à l’Assemblée nationale, mercredi 17 juillet. Forts du soutien des agriculteurs et des écologistes, tous les groupes d’opposition, sans exception aucune, ont fait savoir qu’ils voteront contre le projet de loi de ratification.
Juste avant les nouvelles révélations de Mediapart, François de Rugy est sorti de Matignon avec l’assurance de rester au gouvernement. À l’issue d’une séance d’explications, le premier ministre a annoncé une « inspection ». La majorité reste gênée.
Aucun cacique de LREM n’est monté au front pour défendre Rugy. En « off », plusieurs élus font part de leur panique face à une affaire qui tombe franchement mal après la crise des « gilets jaunes ». Pour l’heure, l’ancien président de l’Assemblée reste toutefois au gouvernement.
Le premier ministre a acté sèchement le retard pris dans la réforme des APL, qui aurait dû engendrer 900 millions d’économie. Renvoyée au 1er janvier 2020, elle est présentée par les ministres comme une mesure de « justice sociale ». Mais cache en réalité une politique du logement purement budgétaire.
Pendant deux jours, Édouard Philippe a traversé la Corse en compagnie du président de l’exécutif insulaire, Gilles Simeoni. Sur la forme, le premier ministre a rétabli le contact entre l’État et les dirigeants nationalistes. Sur le fond, il a inscrit ses pas dans ceux d’Emmanuel Macron, qui se refuse à parler d’autonomie.
Le bras de fer engagé par Emmanuel Macron sur les postes clefs de l’UE crispe les relations entre Paris et Berlin. Saluée par la presse hexagonale, la stratégie du président laisse pantois élus et commentateurs étrangers, qui soulignent le risque d’une crise institutionnelle et s’agacent de l’« arrogance » des Français.
Parmi les collaborateurs de l’Élysée ayant fini par « régulariser » leur situation en remplissant leur déclaration d’intérêts et de patrimoine, seul Alexandre Benalla est aujourd’hui poursuivi par la justice pour « non-accomplissement d’obligations déclaratives ». Dans les cabinets ministériels, contraints à des effectifs réduits, certains contournent encore les règles de transparence. Et passent sous les radars.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
L’enquête préliminaire contre X..., ouverte en janvier 2013 à la suite d’une plainte pour « détournement de biens publics », déposée par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice, a été classée sans suite le jeudi 7 novembre. Le plaignant pointe du doigt « les étonnantes conclusions des enquêteurs ».
« Gecina, découpeurs en série, Gecina, expulseurs en série, venez discuter avec nous ! », scandaient ce mardi 17 avril, les dizaines de locataires venus manifester place de la Bourse, à Paris, contre la vente à la découpe de leur immeuble par le bailleur privé Gecina.
L’UMP persona non grata dans les réunions sur l’égalité des droits ? La question mérite d’être posée au regard de l’accueil réservé aux représentants du candidat Sarkozy lors des récents rendez-vous sur le sujet. Sifflés, hués, ces derniers ont, à chaque fois, tenté de défendre la position de leur candidat sur le terrain des discriminations face à des salles électrisées. En vain. La voix de la colère porte désormais plus loin que celle du président sortant.
«Homophobe!», «Égalité!», « Sarko, ça suffit!»…C’est sous les sifflets et les huées que le représentant de Nicolas Sarkozy, Geoffroy Didier, secrétaire national de l'UMP et conseiller régional d'Ile-de-France, a été accueilli le samedi 31 mars au « Meeting LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans) pour l’égalité ».