Né en 1980 à Périgueux (Dordogne). A Mediapart, j'ai suivi l'actualité économique et sociale, la révolution tunisienne, le quinquennat de François Hollande, raconté l'OPA d'Emmanuel Macron sur la présidence de la République, couvert le mandat Trump depuis les Etats-Unis.
Désormais responsable et animateur d'A l'air libre, l'émission en accès libre de Mediapart.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Fin septembre, la ministre de l'économie Christine Lagarde envoyait une lettre aux dirigeants d'entreprises dont l'Etat est actionnaire. Après la série de suicides à France Télécom, encore détenue à 27% par l'Etat, elle leur demandait de se montrer «exemplaires». Mediapart a demandé à treize entreprises concernées d'indiquer les réponses faites à la ministre. Trois (Air France, Areva, Nexter) n'ont pas répondu. Certaines, au contraire, ont déjà établi des plans d'actions... Tour d'horizon.
424.000 créations d'entreprise depuis le début de l'année! Un record... en pleine crise. Etonnant? En fait, plus de la moitié sont des auto-entreprises. Ce nouveau régime, entré en vigueur le 1er janvier 2009, connaît un succès foudroyant. Le gouvernement s'en félicite. Mais derrière cet engouement, il y a surtout beaucoup d'effets d'aubaine. Témoignages d'artisans qui constatent une concurrence déloyale, d'auto-entrepreneurs lâchés dans la nature et de salariés à qui leur patron indélicat a proposé de passer auto-entrepreneur pour économiser des charges sociales. Enquête.
Un cadre de la direction des achats de GDF Suez s'est suicidé il y a trois semaines. Il a mis fin à ses jours un week-end, en dehors de ses horaires de travail. Des élus syndicaux du CHSCT évoquent un «accident du travail» et réclament une enquête, car Samuel L. avait traversé une passe professionnelle très difficile en 2008-2009. Des messages électroniques laissés par ce cadre attestent son désarroi d'alors. La direction refuse, au motif qu'elle n'a «pas le droit d'enquêter sur la vie privée d'un collaborateur». Selon GDF Suez, les problèmes professionnels avaient été détectés, puis réglés par le management. Les élus du CHSCT évoquent d'autres situations à risque dans cette entreprise née il y a un an de la fusion entre GDF et Suez.
Nicolas Sarkozy a surpris son monde, jeudi 15 octobre, en se rendant à Gandrange (Moselle). En visite le 4 février 2008, il avait promis de convaincre le groupe ArcelorMittal de ne pas fermer une partie de cette usine lorraine ou de trouver un repreneur. Il avait également promis de revenir. Depuis, 595 salariés ont quitté l'usine. Le président n'était pas revenu. Jeudi, il s'est donc invité... en évitant l'usine.
Trois jours après avoir dénoncé la «provocation» de l'Elysée qui veut supprimer la taxe professionnelle et réformer les collectivités territoriales, Alain Juppé, maire de Bordeaux, a encore cultivé sa différence, vendredi 9 octobre.
Sept syndicats sur huit ont appelé, mercredi 7 octobre, à une journée de mobilisation. Force ouvrière, qui réclame une grève de 24 heures, s'est désolidarisée de cette journée d'action, la sixième en 2009. Pour Dominique Andolfatto, politiste et coauteur de Toujours moins! Déclin du syndicalisme à la française, de telles journées sont des «rituels pleins de bons sentiments» qui illustrent le «divorce» avec les salariés. Entretien.
Mediapart est allé rencontrer les collègues de Michel D. Ce cadre de France Télécom à Marseille, en charge des réseaux, s'est suicidé dans la nuit du 13 au 14 juillet. Il a laissé une lettre où il affirme que son travail est l'«unique cause» de son suicide. Ses collègues tentent encore de comprendre comment Michel a pu commettre l'irréparable.
C'était le 20 janvier 2009. La souffrance au travail chez France Télécom était déjà une réalité. Mais dans une manifestation interne, Didier Lombard, le patron d'Orange préférait stigmatiser ceux des salariés de France Télécom qui «ne sont pas à Paris, qui pensent que la pêche aux moules c'est merveilleux... eh bien c'est fini». Façon peu élégante de pointer la persistance d'un certain esprit fonctionnaire au moment où le PDG exige: «Il faut s'adapter avec une rapidité encore plus grande». Depuis début 2008, vingt-quatre salariés de France Télécom se sont donné la mort, quatorze ont tenté de se suicider.
Un salarié d'Orange/France Télécom de 51 ans s'est suicidé, ce lundi matin, en Haute-Savoie. Ce père de famille s'est jeté d'un viaduc autoroutier. Il s'agit du 24e suicide en dix-huit mois. Signe que l'heure est grave, le patron du groupe, Didier Lombard, s'est rendu sur place. Une première. Les syndicats vont décider dans les prochains jours d'une possible grève le 7 octobre. Orange doit arrêter immédiatement les restructurations internes qui font si mal à ses salariés. Parti pris.
Selon les premiers résultats, la CDU-CSU — le parti d'Angela Merkel — obtiendrait 33,5 % des voix, devant le SPD (23,5%) et les libéraux (14,5%). Une coalition libéraux-conservateurs semble donc possible. Portrait de la chancelière qui vient de diriger l'Allemagne pendant quatre ans avec les sociaux-démocrates.
La direction d'Orange était bien alertée du niveau de souffrance de ses salariés. Mediapart publie le rapport pour l'année 2008 d'un médecin du travail de l'entreprise, le docteur Catherine Korba. Dans ce document de 26 pages, elle réclame des heures en plus et la présence d'un psychologue afin d'éviter des «vagues» de détresse chez les salariés. Elle met en cause la «responsabilité organisationnelle dans la souffrance au travail». Le docteur a démissionné au début de l'été. Juste avant la tragique série de suicides.
Marie Pezé, psychologue à Nanterre, tient une consultation sur la souffrance au travail. Elle a lu les documents de France Télécom. Entretien.
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Ce 11 mai, la France entame son déconfinement. Le virus est toujours là, beaucoup reprennent le travail, les écoles ouvrent timidement, les difficultés sociales s'amoncellent. « A l'air libre », l'émission vidéo de Mediapart a besoin de vos témoignages. Racontez-nous votre quotidien!
Le coronavirus nous déboussole, nous saisit, nous terrifie, nous confine, change nos vies. Témoignez dans notre émission vidéo quotidienne « À l’air libre ».
Donald Trump vient de menacer de taxer les importations mexicaines d'ici le 10 juin « si le problème de l'immigration illégale n'est pas résolue ». Le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a répondu avec ironie. Et en lui rappelant les règles élémentaires de la « non-violence » et de la diplomatie. Voici sa lettre, traduite en français.
Jeudi, Emmanuel Macron m'a sermonné. Publiquement, devant des centaines de journalistes et tous ses soutiens réunis. Il m’a donné du « cher ami », cette expression qui suggère la condescendance avec politesse. M’a reproché de « faire le lit du Front national ».
Le soir, il est rare que je rentre chez moi en tremblant. C'est pourtant arrivé mercredi soir. Je ne revenais pas d'un terrain de guerre. Je n'avais pas passé ma journée à parler à des rescapés de la tuerie de vendredi. Ce soir-là, je rentrais juste de l'Assemblée nationale.