Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L'annonce du gouvernement d'étendre la déchéance de nationalité et de l'inscrire dans la Constitution a glacé une grande partie de la gauche mais aussi le Défenseur des droits. Au point de redessiner le paysage politique ? Tour d'horizon des premières réactions.
Le délit de solidarité, qui consiste à aider des migrants dans le besoin, n'est pas mort, contrairement à ce qu'avait annoncé Manuel Valls en 2012. Une bénévole vient d'être condamnée à Grasse pour avoir tenté d'aider deux Érythréens. Ailleurs en France, les poursuites se multiplient.
De jeunes femmes islamistes qui passent à tabac une Rémoise ayant osé porter un maillot de bain dans un parc de la ville. Voilà la folle rumeur qui, cet été, a enflammé pendant 24 heures le monde politico-médiatique. La réalité était tout autre, comme cela a été acté par la justice lors du procès qui se tenait ce lundi.
C'était en 2013. Ils étaient jeunes, gonflés à bloc, et voulaient, disent-ils, combattre l'armée de Bachar al-Assad. Ils ne sont restés que quelques jours ou semaines en Syrie, généralement sans combattre. Lundi, le procureur de la République a cependant demandé qu'ils soient emprisonnés entre 6 et 8 ans. Pas pour ce qu'ils ont fait. Mais pour ce qu'ils pourraient faire.
Au tribunal correctionnel de Paris, sept hommes sont jugés cette semaine pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme ». Derrière la figure de Salim Benghalem, mondialement recherché, se dessine une myriade de personnages secondaires aux motivations et aux responsabilités complexes à établir. Tableau d'ensemble.
Dans les trains de la gare du Nord, à Paris, elles nettoient les toilettes. Pendant des mois, disent-elles, leurs chefs d'équipe frottaient leurs sexes contre elles, leur mettaient des mains aux fesses, les insultaient. Quand elles ont dénoncé les faits, leur direction les a à peine entendues, jamais soutenues, et même enfoncées. Une audience se tient ce lundi.
Avant les attentats de 2015, Paris avait connu des poseurs de bombes en série en 1986 et 1995. Quelques mots identiques étaient employés. Des polémiques similaires étaient nées. Mais les réponses politiques avaient largement différé. Rappel historique.
À Saint-Ouen-l’Aumône, dans la commune de l’ancien ministre socialiste Alain Richard, des familles roms se voient refuser le droit d’inscrire leurs enfants à l’école. L’une d’entre elles se présentait le 13 novembre devant le tribunal administratif pour faire valoir ses droits sur cette question hautement symbolique.
Tous les Français ne sont pas égaux devant le joint. La transaction pénale, qui vient d'être mise en place pour faire payer instantanément une amende aux consommateurs interpellés, ne mettra pas fin aux disparités et incohérences actuelles.
Manuel Valls a annoncé lundi 26 octobre, aux Mureaux, le retour du testing. Mais, depuis 10 ans, c’est dans les tribunaux et non au Parlement que le combat contre les discriminations raciales se joue.
Raymond, malade et bénéficiaire d'une toute petite retraite, a voulu renouer avec le travail. Embauché par Adrexo pour distribuer des prospectus, il n'a pas subi de visite médicale préalable. Il est mort quelques jours après. Mardi, son fils demandait réparation devant les prud'hommes.
Le maire (LR) de Chalon-sur-Saône, soutenu par Nicolas Sarkozy, a fait passer une délibération mettant fin aux plats de substitution au porc dans les cantines scolaires de la ville. La ligue de défense judiciaire des musulmans tentait de l'en empêcher ce lundi devant le tribunal administratif de Dijon. Récit.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?