Dans son troisième roman, la brillante Italienne Silvia Avallone, 34 ans ces jours-ci et mère depuis peu, se penche sur l’énigme des énigmes : pourquoi veut-on des enfants ? Incandescence et fureur sont au rendez-vous, même si la construction n’évite pas certaines facilités.
La publication de notre enquête sur un détournement d'argent au CNRS nous vaut d’intéressantes explications de la direction du CNRS, dont on ne peut que regretter qu’elles n’aient pas été fournies plus tôt.
Entre 2009 et 2016, une gestionnaire s’est offert, avec la carte du laboratoire, des voyages en famille et des commandes personnelles en ligne. L’enquête est accablante pour le CNRS, dont le contrôle de gestion s’est révélé totalement défaillant.
« Face au vide d’un futur difficile à maîtriser, la fascination pour tout ce qui peut offrir une place, une appartenance, devient très dangereuse », explique le romancier italien Giorgio Scianna à propos de son Manquent à l’appel. Une histoire d’adolescents qui fuient, pensant trouver leur force dans le groupe.
Un projet du ministère de la culture visant à réduire le nombre d’archives publiques afin d’économiser 7 millions d’euros en cinq ans provoque une belle unanimité contre lui. Car les archives n’intéressent pas que les chercheurs : « Des archives publiques bien tenues sont essentielles à un État de droit », rappelle l’historienne Raphaëlle Branche.
Du 10 novembre au 9 décembre 1947, la France connaît le conflit ouvrier le plus sanglant depuis la Commune. L’historien Robert Mencherini tente, dans Guerre froide, grèves rouges, de comprendre l’amnésie face à ce mouvement.
Roman d’initiation, roman du rapport au père, roman du désir de retrait du monde, Les huit montagnes de Paolo Cognetti raconte aussi en filigrane les bouleversements qu’a connus la haute montagne alpine depuis 30 ans.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, toute la France n'est pas en liesse, tournée vers une reconstruction radieuse. Pour Le Parisien libéré ou Elle, Henri Calet rencontre ceux qui triment, multiplient les emplois ou, faute d'argent, ne se soignent plus. Dernier volet de notre série.
Farouchement anti-hitlérien, sincèrement au côté de l'Espagne républicaine, mais très peu cocardier, Henri Calet n'a jamais participé à la Résistance. C'est sa sensibilité au sort des petits, des délaissés, des éternelles victimes de l'Histoire (jusqu'aux GI) qui en a fait l'un des meilleurs chroniqueurs de l'après-guerre. Deuxième partie d'une promenade en trois étapes dans l'œuvre de cet écrivain et journaliste quelque peu oublié.
Pour Francis Ponge, il était le Buster Keaton de la littérature ; Albert Camus saluait « ses livres émouvants ». Henri Calet (1904-1956), né d'un couple d'anarchistes de la Belle Époque, fut un remarquable chroniqueur des années 1950. Première partie d'une promenade en trois étapes dans cette œuvre quelque peu oubliée.
Dans La Guerre biologique. Aventures françaises, l’historien des sciences Étienne Aucouturier raconte comment des biologistes français de renom continuent de travailler au développement d’armes chimiques et bactériologiques, malgré la signature du protocole international interdisant le recours à cet arsenal qui « cible la vie ».
La bédé féministe de la Suédoise Liv Strömquist, Les Sentiments du prince Charles, parue chez Rackham, dissèque allègrement les rapports amoureux aujourd’hui. Pas de quoi se réjouir, la domination masculine continue de s’exercer. Mais l’auteure sait la traquer.