Depuis janvier, la France et ses alliés du G5 Sahel ont décidé de frapper fort dans la guerre contre les groupes djihadistes sahéliens au prix d’exactions contre les civils. Les armées malienne et nigérienne sont pointées du doigt. Tout comme les Français.
Dans la ville où le ministre de l’intérieur a été maire de 2001 à 2017, aucun candidat ne porte les couleurs de LREM ni ne revendique son héritage. Un legs contesté à la fois sur la gouvernance, jugée autoritaire, et sur le fond.
En février 2019, dans le plus grand secret, Bamako a libéré plus d’une quinzaine de djihadistes en échange de personnes détenues par eux. Ceci pour tenter d’ouvrir un espace de dialogue politique et en dépit des pressions de la France pour empêcher les dirigeants maliens d’engager des discussions.
Lundi 13 janvier, Emmanuel Macron reçoit les présidents mauritanien, malien, burkinabé, nigérien et tchadien pour un sommet consacré au Sahel et aux « objectifs de l’engagement français ». Mais au Mali, si les militaires français étaient bienvenus 2013, « aujourd’hui, tout le monde s’en méfie ».
Les attaques de groupes djihadistes contres les militaires maliens se multiplient. Selon l’ONU, 67 d’entre eux ont été tués entre mars et mai. Un assaut lancé fin septembre contre un camp situé près de la frontière avec le Burkina Faso a provoqué la mort de 38 soldats. L’un des bilans les plus lourds de ces dernières années.
De nombreux mineurs font indirectement les frais de la lutte antiterroriste menée par les États de la zone sahélienne avec le soutien des pays occidentaux. Au Nigeria, notamment, l’armée détient, selon HRW, des milliers d’enfants dans des conditions inhumaines en raison de leur appartenance présumée à Boko Haram. Au Tchad, au Mali et au Niger, ils ne seraient pas violentés, mais sont traités comme des adultes.
Dans le nord du Niger, une base militaire américaine vient de sortir de terre. Elle sert de port d’attache pour des engins armés destinés à opérer dans le ciel sahélien afin de recueillir du renseignement, de suivre et bombarder d’éventuelles cibles. La population locale est inquiète.
Le douzième sommet de l’Union africaine, qui s’ouvre jeudi 4 juillet à Niamey, va officiellement lancer une immense zone de libre-échange englobant les 54 États du continent, avec la création d’un marché unique pour les marchandises et les services. Des voix, minoritaires, dénoncent une « folie suicidaire ».
Le hameau de Sobame-Dah a connu à son tour l’horreur ce dimanche 9 juin. Cette fois, les victimes ne sont pas peules, mais dogons. L’attaque n’a pas été revendiquée, et pourrait provenir de groupes djihadistes actifs dans cette zone ou de milices d’autodéfense. Le gouvernement malien semble toujours incapable de faire face à cette spirale meurtrière d’attaques et de représailles.
Le ministre nigérien des mines a annoncé la fermeture prochaine de deux sites exploités par des filiales d’Orano (ex-Areva). Les habitants craignent pour leur emploi dans des villes construites pour l’exploitation de l’uranium. Ils s’inquiètent aussi des conséquences de leur travail sur leur santé et sur l’environnement.
L’Élysée a annoncé vendredi 10 mai qu’une opération menée par l’armée dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nord du Burkina Faso avait permis de libérer quatre otages, dont deux Français. Deux militaires des forces spéciales ont été tués. Dans le nord et l’est du Burkina, les djihadistes s’imposent de plus en plus.
Laurent Vicente, figure des « gilets jaunes » des Alpes-de-Haute-Provence, a passé quatre nuits en prison, aux Baumettes. En cause : la plainte de la suppléante de Christophe Castaner qui l’accusait de menaces répétées. Finalement, après une audience où deux mondes se sont fait face, le tribunal a prononcé la relaxe.