Dans son nouvel essai, le philosophe Michaël Fœssel enjoint à la gauche de ne pas abandonner l’hédonisme aux réactionnaires. En articulant critique sociale des violences et valorisation des plaisirs subversifs, elle pourrait, selon lui, redevenir désirable.
Pourquoi l’aventure mathématique est-elle réputée inaccessible ? Le mathématicien David Bessis répond à cette question dans « Mathematica », alors qu’est enfin publié, grâce à Sophie Kucoyanis, « Récoltes et semailles », immense confession d’Alexandre Grothendieck qui est aux mathématiques ce que fut Einstein à la physique.
Verticalité poussée à son comble : le bilan d’Emmanuel Macron en matière de culture se résume au rapport du président avec celle-ci. Symboles à tous les étages, déclarations jonglant avec les discordances du « en même temps ». Et pour finir, un passe.
La campagne présidentielle de 2007 a vu, pour la première fois, une femme en mesure de l’emporter. Défaite face à Nicolas Sarkozy, la candidate socialiste a subi de violentes attaques pendant des mois : indépendamment de ses erreurs politiques, le sexisme l’a disqualifiée. Y compris dans son propre camp.
Démission de directeurs de théâtres russes, sanctions contre les personnalités culturelles proches de Vladimir Poutine, résistance des artistes ukrainiens… Le conflit se décline aussi sur le plan artistique.
Notre émission culturelle se rend au musée Carnavalet pour l’exposition « Marcel Proust, un roman parisien », au Frac Île-de-France pour celle intitulée « Pour la vie », du photographe Bruno Serralongue, et débat sur la manière de rémunérer les artistes d’arts visuels.
La Tate Britain de Londres consacre une exposition éblouissante aux générations d’artistes afro-caribéens arrivés au Royaume-Uni depuis 1948. La plus stimulante des réponses aux politiques migratoires qui fragilisent, depuis 2014, des centaines d’immigrés antillais.
Le phénomène, aux contours assez flous, s’est imposé comme une question cruciale pour l’avenir des démocraties. Les chercheurs en sciences sociales invitent pourtant à la prudence et dénoncent une forme de « panique morale » du pouvoir.
Qui sont « les complotistes » ? Selon certains politiques, les complotistes seraient les jeunes de banlieue. Pour d’autres, le complotisme serait partout. Selon Coralie Le Caroff, maîtresse de conférences et spécialiste du sujet, ces préjugés ne s’appuient sur rien d’autre que le racisme ou le mépris de classe.
Intime ou politique, l’humiliation sape les fors intérieurs comme le corps social. Olivier Abel, philosophe dans la lignée de Paul Ricœur et à ce titre longtemps proche d’Emmanuel Macron, ausculte de tels dommages dans un essai : « De l’humiliation ».
Trois voix ukrainiennes évoquent la méconnaissance française de leur pays, comme en miroir de l’obscurantisme russe. Que peut l’Europe, quand elle n’est pas engluée dans la propagande poutinienne, à part verser des larmes aux premières loges ?
Entretien avec Emmanuel Pont autour d’un sujet propice aux idées reçues et aux raccourcis dangereux : faire un enfant est-il une aberration écologique à l’heure de la crise climatique ? L’essayiste rappelle que le réchauffement global n’est pas le résultat de la surpopulation sur notre planète.
Le philosophe ukrainien Constantin Sigov observe la détermination de la société civile à résister à l’invasion russe. Mais face à Poutine, il alerte sur un risque d’embrasement global.
Le groupe Lagardère est mort. Sans attendre l’avis des autorités de la concurrence, Vivendi a lancé une OPA sur le groupe de médias et de communication. Le nouvel ensemble va constituer une concentration horizontale et verticale d’une ampleur jamais égalée en France. Une puissance au service des vues et intérêts de Vincent Bolloré.
L’émission culturelle de Mediapart est consacrée aujourd’hui aux mises en scène de Vimala Pons (« Le Périmètre de Denver »), de Jean-François Sivadier (« Sentinelles ») et de Nathalie Béasse (« Ceux-qui-vont-contre-le-vent »).
Joueur au prestigieux Red Star de Saint-Ouen, Rino Della Negra était également résistant au sein du célèbre « Groupe Manouchian ». Exécuté à l’âge de 20 ans par les nazis le 21 février 1944, il est devenu depuis une icône du foot populaire. Deux historiens ont retracé la vie de cet ouvrier footballeur de Seine-Saint-Denis et fils d’immigrés italiens. Un parcours qui étrille le fumeux concept d’« identité nationale ».