Un autre monde est-il encore possible, sinon en pire ? Vingt ans après le 11-Septembre, le slogan altermondialiste peut-il résonner avec la force et la conviction qu’il possédait au début du contre-sommet de Gênes, en juillet de cette même année 2001 ?
Le débat télévisé, en français, opposant les principaux responsables politiques canadiens, avant les élections du 20 septembre, n’était pas sans écho avec la situation française. Mais tel un miroir inversé : confiance en soi donc ouverture aux autres.
Les stigmates de l’épidémie de Covid-19 parmi les jeunes dessinent-ils des blessures susceptibles de cicatriser ou un épisode inédit de fracture générationnelle ? Un ouvrage collectif de sociologie tente de répondre à cette question.
La littérature peut-elle faire entendre la voix des non-humains ? C’est l’ambition que se fixe l’écrivain indien pour défaire la mise à distance du monde issue de la modernité. Entretien, alors que se déroule le congrès pour la conservation de la nature à Marseille.
C’est un roman de 752 pages qui se lit sans relâche. L’auteur y démonte avec puissance et finesse un infanticide ayant mis la France en émoi au printemps 1964 : l’affaire de « l’étrangleur ».
Jeremie Brugidou, Sabrina Calvo et Thomas Giraud partagent une écriture en mouvement, en recherche, propre à exprimer les écarts, les failles, les échecs, mais aussi les transmissions et les circulations. Malgré leurs thèmes plutôt sombres et forts différents, ils signent trois romans enthousiasmants et humanistes.
Prix Goncourt, l’écrivain franco-afghan s’est démené pour « faire sortir » des Afghans menacés par les talibans. Il appelle la France et l’Europe à faire davantage.
Sorj Chalandon, avec Enfant de salaud, et Katharina Volckmer, dans Jewish Cock, reviennent sur l’héritage de la Seconde Guerre mondiale. Mais comment faire retour sur cette histoire, de nouveau ?
Dans une enquête esthétique et politique, la chercheuse Estelle Zhong Mengual perturbe nos représentations traditionnelles de l’histoire de l’art, pour rééduquer notre regard et faire place à une culture, autant visuelle que sensible, du vivant.
En cette rentrée littéraire, Lydie Salvayre publie « Rêver debout », un roman adressé à Cervantès, et « Famille », nouvelle version d’un texte sorti en 2002 qui dessine un triangle entre un fils schizophrène, un père abusif et une mère qui se réfugie dans sa vision du monde. Et c’est la figure de la mère qui relie ces deux textes.
Dans ce monde interdépendant aux prises avec la pandémie, les religions auront joué la carte de la santé et donc du vaccin. À la fureur de minorités intégristes souvent promptes à préférer la mort sacrificielle à l’intelligence du bien commun.
Retour sur trois films (dont « Notturno », de Gianfranco Rosi) projetés cette semaine en Ardèche, lors des États généraux du film documentaire. Où dans des formes, des temporalités et des regards très différents, il est démontré qu’il ne faut pas toujours désespérer de l’état du monde.
Dans son dernier ouvrage paru en allemand en juillet, le sociologue de l’économie Wolfgang Streeck explore les blocages du monde post-néolibéral. Pour lui, l’alternative se situe entre une mondialisation de plus en plus autoritaire et un ensemble confédéral de petites démocraties.
Mediapart publie les bonnes feuilles du nouveau livre de l'économiste, « Une brève histoire de l’égalité », à paraître le 26 août aux éditions du Seuil. Il y discute du socialisme participatif et de ses critiques.
« France », le film de Bruno Dumont qui sort en salles ce 25 août, charrie une rage et une mise en demeure d’inspiration péguyste, à propos de ce que meut et défait en nous une chaîne d’info en continu. Entretien avec un cinéaste qui se cabre à bloc.
Dans un ouvrage érudit, l’historien et sociologue Hamit Bozarslan se livre à un portrait croisé des régimes et dirigeants iraniens, russes et turcs. Il décortique leur vision du monde, vouée à s’affronter aux valeurs libérales et démocratiques sous prétexte d’anti-impérialisme.