L’Élysée annonce ce 23 août : « Joséphine Baker sera honorée au Panthéon le 30 novembre. » Décryptage d’une décision : Emmanuel Macron entend lever l’hypothèque Gisèle Halimi, tout en rassurant la droite et en exauçant la gauche.
Le premier roman de Salomé Kiner raconte l’histoire d’une jeune fille vivant à la fin du siècle dernier à « onze stations et 39 minutes » des Champs-Élysées. Une jeune fille à la fois innocente et sans complexe qui apprend. Irrévérencieux, direct, « cash », dirait-on aujourd’hui.
Le roman de la rentrée est écrit par un cinéaste, et ce n’est pas Tarantino. Dans « Rabalaïre » d’Alain Guiraudie, comme à Hollywood, mais en pays occitan, il y a du sexe, du mystère, de l’amour, des morts. Et du vélo.
Des cigarettes aux civelles, le massif pyrénéen est un espace de contrebande. Mais surtout de circulation, d’échanges et d’auto-organisation entre les habitants des deux versants. Le tracé définitif de la frontière franco-espagnole, au XIXe siècle, n’a pas altéré cette réalité qui demeure vivace.
Dans les années 1950, les flambées de polio se multiplient. Deux chercheurs américains inventent des vaccins. En pleine guerre froide, l’un d’eux noue des liens avec l’URSS pour tenter une lutte mondiale contre le virus.
Cent vingt et un ans après sa mort, dans d’atroces souffrances et l’indifférence absolue, Wilde s’étale toujours en tête de gondole, que ce soit par ses œuvres, ou par celles parlant de lui. Auteur, critique, esthète, il aurait sans doute aimé ce roman graphique contant les trois dernières années de sa vie, sous l’encre sépia de Javier De Isusi.
Du « Grand Jeu » à la « guerre globale contre le terrorisme » en passant par la guerre froide, l’Afghanistan s’est révélé le tombeau des Empires. Britanniques, Soviétiques et Américains ont buté sur cette réalité humiliante.
Les Pyrénées sont l’un des principaux points d’entrée en France pour les migrants et réfugiés venus d’Afrique de l’Ouest. Au Pays basque, les vieux réseaux de solidarité politique se réactivent.
Avec « Billy Wilder et moi », l’écrivain britannique nous entraîne sur le tournage de « Fedora », avant-dernier film du réalisateur hollywoodien. L’occasion d’évoquer le parcours de ce dernier avec humour, élégance et gravité, tout en donnant une furieuse envie de retourner au cinéma.
Les grandes puissances rivalisent pour mettre au point un vaccin contre la maladie, redoutée après ses ravages lors du premier conflit mondial, et attribuée aux Juifs par les nazis. L’explosion épidémique n’a, en définitive, pas eu lieu.
La lutte antifasciste fait partie de l’histoire du massif pyrénéen. L’exil et la « Retirada » après la guerre d’Espagne, puis les camps, furent la matrice de réseaux de résistance et de solidarité. À Perpignan, cet héritage tente de perdurer face à l’extrême droite, qui tient la ville depuis un an.
Un maître du manga macabre décrit une société à la dérive à travers les yeux de deux enfants qui vivent dans une baraque de phénomènes de foire. On pourrait avoir envie de détourner les yeux. Ce serait passer à côté d’une œuvre radicale mais empreinte de grâce et hantée par les figures religieuses.
Débat entre l’eurodéputée Aurore Lalucq et le chercheur Alexis Cukier. La première défend le Green New Deal comme un projet de société cohérent et mobilisateur. Le second met en garde contre des solutions technocratiques qui éloigneraient d’une authentique démocratie économique.
La maladie reste incomprise jusqu’à la Première Guerre mondiale. Puis les chercheurs découvrent le virus qui la cause, le moustique qui la propage, et des vaccins pour la prévenir. Mais leur diffusion se heurte aux rivalités entre Français et Britanniques.
L’édition des « Œuvres complètes » de Roberto Bolaño en français se poursuit, entremêlant livres majeurs ou mineurs publiés du vivant de Bolaño et livres posthumes de diverses natures. Nous voilà au volume IV, aux allures de jeu superbe de trompe-la-mort.
Alors que plusieurs expositions estivales s’interrogent sur la représentation de l’épidémie, entretien croisé avec Thibault Boulvain, qui publie une somme essentielle sur « l’art en sida », et Antoine Idier, auteur d’un texte incisif sur un artiste français encore méconnu, Michel Journiac.