2010 n'aura pas épargné Nicolas Sarkozy et les siens. Défaite électorale, multiplication des révélations et des scandales, stratégie louvoyante et instrumentation calamiteuse de l'opinion... Une année sous la plume sans complaisance de Mediapart.
Il a été abondamment dit, et trop vite dit, que ce vrai-faux remaniement était un signe de faiblesse du président de la République. Et si c'était tout le contraire?
Une semaine après notre interpellation de Nicolas Sarkozy sur l'espionnage des journalistes (à relire ici), Mediapart attend toujours la plainte en justice de l'Elysée. Dans l'attente de cette contre-attaque judiciaire, sans précédent sous la Cinquième République, nos informations sur l'espionnage des journalistes de Mediapart sont confirmées en cascade par de nouvelles révélations.
Le Canard enchaîné affirme que Nicolas Sarkozy «supervise l'espionnage des journalistes» qui le dérangent. Ces confidences, dont nous avons été aussi destinataires, ne sont pas des preuves. Mais elles sont trop insistantes pour ne pas appeler une clarification solennelle.
Des adultes à la jeunesse, la mobilisation qui ébranle la France est légitime. Les pouvoirs veulent imposer leur temps à la société. Mais l'horloge d'une démocratie véritable est d'abord celle qu'invente le peuple en refusant la fatalité. Fatalité encore illustrée, dimanche 24 octobre, par le conseiller de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, déclarant qu'il n'y a «pas d'autre solution que de faire cette réforme». Parti pris.
Nicolas Sarkozy n'est pas «concerné» par les vols et cambriolages qui ont visé plusieurs journalistes et médias en pointe sur l'affaire Bettencourt. Il devrait pourtant l'être quand les indices s'accumulent sur les méthodes d'un pouvoir aux abois prêt à utiliser les pires ressources de l'Etat ou à dévoyer ses services pour se sauver.
Le projet de loi Besson et l'adoption par une poignée de députés UMP de la mesure sur la déchéance de nationalité déshonorent la droite française. Nous voilà plongés dans les thématiques d'une droite nationaliste, chauvine et xénophobe. Du jamais vu depuis la naissance du Front national. Parti pris.
Le ou les sarko- zysmes, l'état de la gauche, du mouvement social et de notre démocratie. L'analyse de Pierre Rosanvallon, historien et professeur au collège de France.
Opération de barbouzes; violation du droit européen; mépris du Parlement et des syndicats; attaques contre la presse; polémiques avec l'ONU et l'Europe. Le pouvoir est entré en guerre contre tous ceux qui s'opposent ou simplement questionnent. Et tous les moyens sont utilisés. Parti pris.
Nous y sommes : un pouvoir impopulaire et empêtré dans les scandales s'apprête à faire passer des réformes qu'il juge «fondamentales». Sans prise, l'opposition cherche ses repères. C'est une nouvelle illustration de cette Ve République, un régime infantilisant et dangereux.
On pensait l'incendie ultra-sécuritaire de l'été achevé. Faux. Eric Besson et Brice Hortefeux récidivent, ciblant encore une fois les Roms. A la veille du remaniement gouvernemental, c'est à celui qui sera le plus radical alors que François Fillon ne tient plus son équipe. Enjeu de ces luttes de pouvoir: nos libertés publiques.
Condamnation papale, mauvais sondages, austérité sociale et scandale Bettencourt, rejet persistant du président de la République... La droite UMP affronte une question qui ne cesse de grandir dans ses rangs: faut-il, et comment, se débarrasser de Nicolas Sarkozy?
Chargé du respect d'une Constitution qui «assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine», le président a, par son discours de Grenoble, violé la loi fondamentale et manqué aux devoirs de sa fonction. Cet événement oblige au sursaut le plus large et le plus solennel. Parti pris.
L'affaire Bettencourt, devenue l'affaire Woerth et cachant une affaire Sarkozy, est un révélateur de l'état de la France: de ses inégalités et de ses injustices sociales, de ses déséquilibres institutionnels et de ses régressions démocratiques, des abus d'un pouvoir présidentiel sans contrôle.
Cet article a été censuré
Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
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Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
Nicolas Sarkozy a réussi une démonstration de puissance, lundi 12 juillet. Inutile de vraiment s'expliquer, a signifié le président, puisque l'Etat et ses services sont... à son service.
Les départs de deux sous-ministres inquiètent sur l'état de fébrilité qui a gagné l'Elysée. Après mars, et une défaite politique historique de la droite aux régionales, Nicolas Sarkozy doit maintenant envisager une fin de quinquennat engloutie dans les affaires.
Sexe, drogue, pouvoir, argent, entourage, espionnage, présidence, maladie? Il serait temps que le président élimine une fois pour toutes ces interrogations plutôt que de les faire prospérer en affaires d'État. Sauf à ce que nous tombions tous au fond de la poubelle. Parti pris.
La gauche a certes gagné les élections régionales, mais en bénéficiant d'un vote-rejet plutôt qu'en profitant d'un vote-adhésion. D'ici 2012, il lui reste à élaborer un programme et à choisir un candidat. Mais il lui faudra aussi répondre sans attendre aux attentes d'une France qui s'impatiente. Analyse.
Deux ans avant 2012, les élections régionales sont l'occasion de sanctionner nationalement un pouvoir qui le mérite. Car Nicolas Sarkozy, ce n'est pas rien, mais bien plutôt la mise en cause systématique du pacte républicain établi en France depuis 1945. Réponse à ceux qui prétendent le contraire, où l'on découvre que le diagnostic de Mediapart fait école à la fondation Terra Nova et dans la revue Esprit. Deuxième volet de notre série.
Au-delà de leurs enjeux locaux, les élections régionales sont l'occasion de sanctionner durement un pouvoir qui le mérite amplement. Mais, de même que les forts succès régionaux de la gauche en 2004 n'avaient pas assuré sa victoire nationale en 2007, l'impopularité d'aujourd'hui ne garantit aucunement l'alternance de demain. Analyse en trois épisodes du paysage politique avant que ne commencent les grandes manœuvres présidentielles.
Nicolas Sarkozy estconfronté à un rejet historique de la droite, de son parti et de lui-même. Avecun score de 26% des voix le 14 mars, l'UMP a donné à la droite son plus mauvais résultat électoral depuis le début de la Ve République.Défaite amplifiée ce dimanche : leparti présidentiel plafonne à 35% des voix. Du jamais vu lors d'un second tour.
La question doit être posée au vu de ce qui se passe àdroite. Pourquoi Henri Guaino et Eric Besson s'obstinent-ils àalimenter l'incendie du débat sur l'identité nationale, contre les inquiétudesgrandissantes de ministres et de responsables UMP? L'objectif viserait,au-delà des régionales, à refonder l'UMP sur de nouvelles bases idéologiques enéliminant au passage quelques cadres encombrants. Un Grand Soir à droite avant2012? Analyse.
Le succès de l'appel de Mediapart, «Nous ne débattrons pas», n'est pas simplement le refus de cautionner une machine infernale, de division et d'exclusion. Ce sursaut a pour moteur la compréhension qu'avec ce « grand débat surl'identité nationale », se donne à voir la nature profonde du régime. Il faut relire mot à mot les deux discours de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Pour la première fois s'énonce, au sommet de laRépublique, l'idéologie de la droite extrême, celle qui fut au pouvoir avec Philippe Pétain sous Vichy, cette droite à la fois maurrassienne, orléaniste et élitiste qui n'a jamais admis la démocratie libérale.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements
Mediapart a décidé de raconter ce que le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, entretenus par nombre de personnalités politiques et de médias, font à ce pays. Et de donner la parole à celles et ceux qui subissent ces discriminations au quotidien, trop souvent invisibilisé·es.
À partir de documents inédits recueillis par la police et la justice, Mediapart publie une nouvelle série de révélations sur l’affaire de la sextape de Saint-Étienne, qui vaut au maire de la ville, Gaël Perdriau, une mise en examen pour « chantage ». Plusieurs de ses proches, dont son ancien directe