S’il fallait une seule preuve de la justesse de la cause écologiste, le déchaînement répressif à son égard l’apporte de façon récurrente. De Creys-Malville à Sainte-Soline, en passant par Auckland et Sivens, ses martyrs se dressent contre ses fossoyeurs français, tenants d’un capitalisme du désastre qui fait le lit du carbofascisme.
Depuis la manifestation de samedi dans les Deux-Sèvres, qui a fait plus de deux cents blessés chez les participants et quarante-cinq chez les gendarmes, les témoignages sur le dispositif de maintien de l’ordre sont accablants. Les pompiers et le Samu ont eu d’énormes difficultés pour accéder au site.
Dans cet entretien à Mediapart, le militant suédois, auteur de « Comment saboter un pipeline », tire les premières leçons stratégiques de la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, où il était.
C’est le candidat unique pour prendre la tête du premier syndicat agricole, dont le congrès s’ouvre ce mardi. Arnaud Rousseau, qui cumule des mandats dans de nombreuses sociétés, incarne le retour de l’agrobusiness aux manettes. Au programme : agenda pro-OGM, mégabassines, et statu quo sur les pesticides.
Au lendemain de la répression brutale de la mobilisation contre les mégabassines, les manifestants dénoncent la violence des actions policières et les accusent d’avoir retardé la prise en charge des blessés. Des faits confirmés par la Ligue des droits de l’homme, qui s’inquiète de la « militarisation des forces de l’ordre ».
Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans les Deux-Sèvres contre le projet du gouvernement de généraliser les réserves artificielles de stockage d’eau pour l’irrigation en France. Des affrontements violents ont causé de nombreux blessés, dont certains très graves, du côté des manifestants comme des gendarmes.
De nombreux blessés, parmi les manifestants et les gendarmes, dont plusieurs « en urgence absolue » : la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres a été marquée par des violences. Mais on assiste bien en France à l’émergence d’un mouvement social pour l’eau.
Une grande mobilisation réunit samedi les opposants des mégabassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres voisines, face à laquelle 3 200 gendarmes et policiers vont être déployés. Vingt-cinq réserves d’eau ont été creusées en quinze ans sur le pourtour nord du Marais poitevin. La chambre d’agriculture des Pays de la Loire réclame une généralisation de ces ouvrages controversés.
Plus de 200 modèles de véhicules Diesel, dans les gammes de presque tous les constructeurs automobiles, présentent des niveaux d’émissions « suspects » d’oxyde d’azote, indiquant l’utilisation probable d’un dispositif d’invalidation interdit, selon une nouvelle étude.
Après plusieurs refus, la Mutuelle sociale agricole a fini par reconnaître la maladie professionnelle d’Antoine Lambert, agriculteur dans l’Eure et président de l’association Phyto-victimes, en lien avec son exposition au benzène utilisé dans la composition de certains pesticides.
Après un signalement au procureur pour mise en danger de la vie des ouvriers en 2014, l’inspection du travail a fait preuve d’une passivité aussi soudaine que suspecte face aux dérives du groupe Séché, gestionnaire de l’incinérateur de Strasbourg, où les problèmes perdurent.
À la surprise générale, les députés ont rejeté la fusion du principal organisme public d’expertise sur le nucléaire, l’IRSN, avec l’Autorité de sûreté nucléaire. Mais à quoi sert cet institut méconnu du grand public ? Entretien avec le sociologue Mathias Roger alors que la loi d’accélération du nucléaire doit être votée mardi 21 mars.
Le Giec édite, ce lundi, un résumé de ses études sur le changement climatique pour conclure son sixième cycle de travail, entamé en 2015. Cette publication vient montrer en creux l’inaction climatique des gouvernements comme des industries fossiles, au détriment des plus vulnérables.
Un conflit ouvert s’est installé entre le projet de Centrale électrique de l’Ouest guyanais et les opposants à son emplacement, jugé « trop proche » du village amérindien de Prospérité. Jusqu’à la répression violente d’une manifestation, vendredi 10 mars, sur le chantier de la centrale.
L’administration Biden a donné son feu vert à un mégaprojet de forage pétrolier en Alaska sur des terres appartenant à l’État. Durant la campagne présidentielle, Joe Biden avait déclaré : « Plus de forage sur les terres fédérales, un point c’est tout. »
D’après un décompte réalisé par Mediapart, plus d’une vingtaine de responsables publics détiennent des actions du géant pétrolier français. Une situation qui pose des questions d’ordre déontologique et politique, à l’heure de l’accélération du dérèglement climatique et des débats sur les superprofits.