Dans un nouveau livre d’une folle créativité, l’anthropologue Anna Lowenhaupt Tsing renverse notre vision du monde et acte que nous ne pouvons plus nous intéresser aux questions des humains sans penser en même temps aux non-humains. Elle s’en explique en détail dans un entretien à Mediapart.
Mardi 10 juin sur France 2, le président français a communiqué sur ses avancées diplomatiques obtenues depuis l’inauguration la veille, à Nice, de la conférence mondiale sur l’océan. Mais scientifiques comme experts d’ONG demeurent plus que sceptiques quant à ces effets d’annonce.
Si le cabinet d’audit Créocéan s’affiche comme engagé dans la préservation de la biodiversité marine, des documents internes que s’est procurés Mediapart dévoilent que son pôle international se plie aux desiderata des géants pétrogaziers afin d’« écoblanchir » leurs projets néfastes pour les océans.
La troisième conférence onusienne sur l’océan se tient à Nice du 9 au 13 juin. Une centaine de chefs d’État et de gouvernement devront s’atteler à la protection des océans à l’heure du chaos climatique, au risque de transformer ce rendez-vous diplomatique en « sommet du greenwashing ».
Technique de pêche très destructrice, le chalut de fond est l’un des principaux moyens de subsistance des pêcheurs français. En détresse économique, certains basculent dans une vision paranoïaque et haineuse des écologistes et de l’ONG Bloom, comme l’attestent des messages WhatsApp consultés par Mediapart.
Les huîtres couvraient autrefois d’immenses étendues dans les mers européennes, remplissant de nombreuses fonctions écologiques. Décimées et oubliées, elles font désormais l’objet de programmes de restauration.
Le principal outil d’aide à la rénovation énergétique des logements va être suspendu pour une durée de trois mois. Alors que la France accuse un retard colossal sur ses objectifs, le gouvernement plaide la « surchauffe ».
Le dérapage budgétaire du sommet des océans, qui s’ouvre à Nice lundi 9 juin, a contraint les pouvoirs publics à se tourner en catastrophe vers des mécènes privés. Le troisième armateur mondial, dont le patron Rodolphe Saadé entretient les meilleures relations avec Emmanuel Macron, a sauté sur l’occasion.
En Suisse, un glacier s’est effondré et a enseveli un village. Au-delà des images spectaculaires, cet événement rappelle la fonte accélérée des glaciers par le monde, directement liée à l’intensité du réchauffement climatique. Ugo Nanni, spécialiste des glaciers, et le climatologue Gilles Ramstein sont les invités d’« À l’air libre ».
Certains déchets nucléaires n’ont aujourd’hui aucune solution opérationnelle de stockage, alerte la Cour des comptes. L’institution doute ainsi de « la capacité de la filière à gérer l’ensemble de ses déchets », ce qui « fragilise la dynamique de relance du nucléaire ».
Une semaine seulement après les manœuvres sur la loi Duplomb, le bloc central et le RN se sont alliés pour voter une motion de rejet contre un texte visant à valider l’A69… et qu’ils soutiennent. Objectif : court-circuiter le débat parlementaire.
Une flottille militante a pris la mer dans le Finistère pour dénoncer l’emprise de Vincent Bolloré, cible d’une convergence écologiste, féministe et antifasciste. On en a parlé en direct sur Twitch lundi 2 juin avec Mickaël Correia.
Les députés examinent lundi 2 juin une proposition de loi pour faire construire l’autoroute A69 malgré sa suspension par la justice. Pour la juriste Maylis Desrousseaux, c’est un mauvais signe pour le droit de l’environnement alors que la protection de la biodiversité s’affaiblit en France.
Une étude portant sur l’impact des anxiolytiques sur des saumons sauvages vient de montrer la réalité de leurs effets sur les comportements de la faune aquatique. Mais l’industrie pharmaceutique rechigne à mettre la main au portefeuille pour dépolluer les rivières.
Conseils de communication par des influenceuses, partage d’expérience de lobbying, networking entre élus locaux et autopromotion : un petit Davos du nucléaire vient de se tenir à l’Agence internationale de l’énergie atomique. Mediapart y était.
De la Macronie au RN, une alliance délétère s’est formée sur tous les textes de loi environnementaux du moment. Dans la perspective des élections à venir, l’objectif est de s’afficher comme le moins-disant écologique, quitte, pour le gouvernement, à renoncer aux timides avancées qu’il a portées sur le sujet.