Emmanuel Macron se targue d’avoir créé plus de deux millions d’emplois depuis 2017 grâce à sa politique de l’offre, gage de prospérité économique, selon lui. Mais la réalité est bien plus mitigée et périlleuse socialement.
Les salariés qui utilisent leur CPF devront désormais s’acquitter d’un « reste à charge », fixé à 100 euros en 2024 et voué à augmenter au même rythme que l’inflation. L’exécutif amoche sa propre réforme de la formation professionnelle, instaurée en 2019, pour faire des économies.
Depuis plus d’une semaine, les bus de Keolis ne passent plus à Argenteuil et dans les alentours. Les conducteurs de bus, les agents de maîtrise et les ouvriers de maintenance se sont mis en grève pour leurs salaires et contre la dégradation du service.
Fin 2023, le conseil départemental a signé un contrat à 4,5 millions visant à réinsérer les autoentrepreneurs allocataires du RSA. La puissance publique recourt à des investisseurs privés pour financer l’action sociale, avant de les rembourser avec intérêts. Mediapart publie cette fructueuse convention.
Une étude d’Oxfam montre qu’en 2022, la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 est 130 fois plus élevée que le salaire moyen des salariés de ces groupes et 330 fois supérieure au salaire minimum. Les écarts se sont encore creusés depuis 2019.
Le directeur général de la chaîne francophone souhaite faire entrer sept États africains dans le capital. Parmi ceux-ci : le Congo et le Cameroun, deux autocraties. La rédaction, notamment ses correspondants, s’inquiète, craignant pour son indépendance.
En France, les entreprises bénéficient de plus de 70 milliards d’euros d’exonérations de cotisations par an, dont 40 milliards sur les salaires proches du Smic. Une manne qui finance des effets pervers méconnus, que les économistes aimeraient interroger.
L’annonce par le groupe de pneumatiques auvergnat qu’il verserait désormais des « salaires décents » à ses salariés a suscité l’enthousiasme de Bruno Le Maire. Mais la mesure est tout sauf émancipatrice, car il s’agit plutôt d’une forme élargie de chantage à l’emploi.
Mediapart a consulté le contrat de concession accordé à Atosca pour l’autoroute contestée entre Toulouse et Castres. Résultat ? L’addition est encore plus salée qu’annoncée et l’État s’est employé à dissimuler un peu plus ses pratiques antérieures.
Le médiateur national de France Travail a rendu son rapport annuel. En 2023, les requêtes de médiation ont encore augmenté, et un incroyable « dysfonctionnement » lié à la retraite a généré des demandes de remboursement, parfois colossales, adressées à des chômeuses et chômeurs séniors.
Trois salariés de l’institution ont mis fin à leurs jours en 2023 et dans un cas au moins, le lien avec le travail est avéré. Plusieurs enquêtes commandées par les élus du personnel accablent le dirigeant François Villeroy de Galhau, qui a présidé à une réduction de près d’un tiers des effectifs en dix ans.
À Millau, dans l’Aveyron, l’entreprise Causse produit pour Chanel des porte-cartes vendus plusieurs centaines d’euros pièce. Certains de ces objets sont fabriqués par des personnes en formation, rémunérées par France Travail (ex-Pôle emploi).
Le thème est en passe de dominer la campagne européenne : l’union des capitaux est présentée comme le seul outil susceptible de contrer le grand décrochage de la zone euro par rapport aux États-Unis. Ce concept flou donne une fois de plus l’impression que des dirigeants avancent masqués pour au final priver les États d’autonomie fiscale et budgétaire.
Du 22 au 26 avril se tiendra le neuvième congrès de la jeune Union syndicale Solidaires. Bilan de trois années de mandat et de mouvements sociaux avec les deux codélégués généraux, Murielle Guilbert et Simon Duteil.
En 2014, douze salariés de la librairie clermontoise sauvaient leur entreprise de la liquidation en se lançant dans l’aventure, alors promise à l’échec par les experts, d’une gestion coopérative. Dix ans plus tard, l’établissement est l’une des plus grosses librairies indépendantes de France et un pôle culturel indispensable à sa ville.
Auditionné par le Medef aux côtés de six autres candidats aux élections européennes, Jordan Bardella a tenté de séduire le patronat. Quitte à tourner casaque par rapport à ce que sa formation d’extrême droite prônait en matière d’économie il y a peu.