Au dîner du Crif, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution prochaine du Bastion social, groupuscule d’extrême droite. Une annonce d’opportunité. Depuis plus de deux mois, la décision était dans les tuyaux du ministère de l’intérieur et le motif de la dissolution de ce mouvement né des décombres du GUD (Groupe Union défense) n’était pas son antisémitisme, mais son incitation à la constitution d’un groupe armé… lors de l’acte III des « gilets jaunes ».
Le procès au cours duquel seront jugés les six protagonistes soupçonnés d’avoir participé à l’arbitrage frauduleux de l’affaire Tapie commence le 11 mars. C’est le même jour que le tribunal de commerce a discrètement choisi pour statuer sur une requête du parquet demandant la liquidation du groupe.
La commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla a rendu, mercredi 20 février, un rapport accablant de 120 pages. Les sénateurs mettent en cause des responsables de l’Élysée.
Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les violences du 1er Mai ont estimé que les deux anciens collaborateurs d’Emmanuel Macron avaient violé leur contrôle judiciaire en se rencontrant le 26 juillet 2018, quatre jours seulement après leur mise en examen.
Tout est étrange dans le projet de loi portant sur la privatisation du groupe ADP. Le texte est volontairement flou, les règles choisies sont hors norme, la durée de 70 ans de concession sans comparaison. Le gouvernement prévoit même de payer les actionnaires minoritaires pour privatiser et de payer pour reprendre le bien public à la fin de la concession. De quoi soulever nombre de doutes et de soupçons.
Les révélations sur la Ligue du LOL secouent le magazine culturel Les Inrockuptibles, où deux cadres ont été mis à pied. Plusieurs salariés dénoncent des méthodes qui ont également eu cours au sein de la rédaction, sans que la direction n’y mette fin.
Un rapport de la médecine du travail révélé par Mediapart indique qu’en 2017, un quart des « top executives » du groupe français étaient entrés « dans la spirale du burn out ». Ce chiffre alarmant a déclenché plusieurs réponses de la direction, qui assure que la situation est en voie de rétablissement. Mais des hauts cadres critiquent une « gestion des ressources humaines complètement défaillante ».
Début février, une mise en examen pour association de malfaiteurs et deux perquisitions mobilisant plusieurs dizaines de policiers ont visé des militants de la sphère autonome. Un coup de pression, malgré un dossier vide, sur des éléments classés « anarchistes » et supposés actifs au sein des « gilets jaunes ».
L’évasion de Redoine Faïd était pressentie et presque inéluctable : c’est ce que montrent de nouveaux documents internes à l’administration pénitentiaire recueillis par Mediapart. Les très nombreuses alertes n’ont pas été prises en compte.
Le fondateur de la Ligue du LOL, Vincent Glad, est personnellement mis en cause par deux femmes. Il coadministrait un compte impliqué dans plusieurs campagnes de cyberharcèlement. Il affirme n’avoir « harcelé personne avec ses propres tweets ».
Plusieurs membres de la Ligue du LOL se sont livrés à des publications ou à des opérations de dénigrement en ligne à caractère raciste et antisémite. Deux d’entre eux, Gautier Gevrey et Julien Verkest, travaillent à la mairie de Paris. Ils ont été suspendus le 18 février, après la publication de cet article.
Les juges chargés de l’affaire libyenne se sont rendus pour la première fois à Tripoli du 4 au 6 février derniers. Selon un procès-verbal consulté par Mediapart, l’ancien chef des services secrets militaires Abdallah Senoussi a confirmé un apport de 7 millions d’euros à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et l’intervention en sa faveur de Me Thierry Herzog, l’avocat et ami personnel de l’ancien président, dans le dossier de l’attentat du DC-10 d’UTA.
Le syndicat de police Vigi, partie civile dans le dossier Benalla, dénonce de multiples anomalies dans la conduite de l’enquête judiciaire et la trop grande proximité entre le procureur de Paris et le pouvoir politique. Il réclame le dépaysement du dossier.
La grande majorité des journalistes hommes du site étaient inscrits sur une boucle de messages où s’échangeaient des remarques à caractère sexiste, raciste ou homophobe. La direction a aussitôt décidé d’importantes sanctions disciplinaires.
Après la rupture du barrage de Mariana en 2015 au Brésil, des projets de loi avaient été présentés pour renforcer la régulation. Mais les lobbyistes de l’industrie minière avaient bloqué ces textes. La catastrophe de Brumadinho, qui a causé la mort d’au moins 142 personnes, relance le débat. La présidence Bolsonaro devrait toutefois renforcer la toute-puissance de l’industrie.
Une nouvelle enquête de Mediapart permet aujourd’hui d’affirmer, preuves à l’appui, qu’Alexandre Benalla a bien été l’architecte, depuis l’Élysée, d’un contrat sécuritaire avec un proche de Poutine, soupçonné de liens mafieux. L’ancien conseiller de Macron a également fait affaire, en décembre dernier, avec un second oligarque russe. Au total, ces contrats s’élèvent à 2,2 millions d’euros. Une partie des fonds a été perçue par Benalla au Maroc.