Demande de durcissement des peines, volonté de bannir Bertrand Cantat de la sphère publique, allongement des délais de prescription… Dans leur combat contre les violences sexuelles, les associations et personnalités de gauche sont souvent en porte-à-faux par rapport à ce qu’elles défendent sur d’autres thématiques. Mediapart a interrogé juristes et militants alors qu'a débuté en commission mercredi 9 mai l’examen du projet de loi Schiappa à l’Assemblée nationale.
Jean-Pierre Denis, qui préside la banque Arkéa, empoche des salaires annuels considérables, proches de 1,6 million d’euros en 2016 et en 2017, soit plus que beaucoup de patrons du CAC 40. Il a aussi passé une alliance avec Tikehau Capital, le fonds financier qui a embauché François Fillon. Cette coopération apporte une confirmation importante : son projet est d’amener son établissement vers des rivages très éloignés du mutualisme.
Jean-Claude Boisdevésy, ancien délégué de la Fondation du patrimoine en Limousin, a été placé en garde à vue mercredi 2 mai. L’enquête judiciaire pour « abus de confiance, prise illégale d’intérêt et escroquerie » fait suite aux révélations de Mediapart et pourrait conduire au siège de la fondation à Paris.
BlackRock est l’institution financière la plus puissante au monde, gérant plus de 6 000 milliards de dollars d’actifs. À la fois conseiller des banques centrales et principal actionnaire de fleurons industriels nationaux, BlackRock murmure désormais à l’oreille des États européens. Ses combats : contrer toute régulation financière et imposer la retraite par capitalisation pour tous.
Depuis 2015, le tribunal de commerce de Paris fait obstacle aux décisions de justice condamnant Bernard Tapie à rendre le magot de l’arbitrage. Un avocat de l’État s’en est offusqué, estimant qu’il y avait dans cette juridiction « quelque chose de pourri », ce qui alimente une vive polémique avec, à la clef, une sortie de route du président de cette juridiction.
L'État islamique a fait disparaître des milliers de personnes en Irak. La quasi-totalité d’entre elles sont mortes, jetées dans des charniers. Mais d’anciens prisonniers de Daech sont encore perdus dans les limbes du système judiciaire. C'est un enfer administratif pour les familles, doublé d’une aubaine pour des politiques en campagne, à l'approche des législatives samedi 12 mai.
Un mémo interne montre que le géant du luxe contrôlé par la famille Pinault a entamé un nettoyage de son montage d’évasion fiscale suisse en octobre 2017, un mois avant d’être officiellement mis en cause par la justice italienne. Cette manœuvre met à mal la défense de l’entreprise, qui affirme que tout était légal et transparent.
Le ministre d’État et ancien président du sénat belge Armand De Decker vient d’être mis en examen pour trafic d’influence par le parquet général de Mons dans le volet belge du Kazakhgate, cette affaire de corruption sur fond de ventes d’hélicoptères par l’Élysée sous Nicolas Sarkozy.
Le secrétaire général de l’Élysée a l’image d’un haut fonctionnaire irréprochable. Pourtant, il existe une ombre dans sa carrière : Alexis Kohler est un proche cousin des principaux actionnaires du groupe de transport maritime MSC. Cachant ses liens familiaux, il s’est trouvé à maintes reprises en position de mettre les moyens de l’État à disposition du croisiériste. Révélations sur un conflit d’intérêts majeur.
Pendant que l’équipe d’Emmanuel Macron négociait ses ristournes avec GL Events, le directeur des relations institutionnelles de la société proposait ses services à la campagne, puis transmettait des contenus visant à alimenter les discours. Des mails issus des Macron Leaks démontrent que l’équipe du candidat était consciente des risques encourus.
Mis en cause dans l’affaire des indemnités de la Caisse des dépôts, Jean Picq, et un conseiller d’État, Alain Ménéménis, siègent pourtant dans la commission de déontologie du ministère de la culture. Ce dernier en est le président, sur proposition du vice-président du Conseil d’État.
De nouveaux documents consultés par Mediapart viennent démentir les affirmations de l’Élysée et de GL Events. Deux autres candidats à la présidentielle – François Fillon et Benoît Hamon – n’ont pas bénéficié, pour des prestations équivalentes auprès de la même entreprise, des ristournes accordées à Macron.
Le pluralisme en économie est de plus en plus menacé à l’université. Au moins six candidats malchanceux à la qualification pour devenir professeur ont engagé un recours. L’étude de leur dossier, que Mediapart a pu consulter, suggère qu’ils auraient pu être victimes d’une discrimination au motif que leurs travaux ne s’inscrivent pas dans la doxa dominante.
Le président des Hauts-de-France a longtemps laissé dans l’ombre La Manufacture, le micro-parti qui a joué un rôle important dans sa victoire aux régionales. Mais la donne a changé depuis qu’il lui a assigné une vocation nationale.
Selon les comptes de campagne consultés par Mediapart, la société d’événementiel GL Events a effectué d’importantes ristournes en faveur de la campagne d’Emmanuel Macron. L’entreprise dirigée par Olivier Ginon, proche de Gérard Collomb et aujourd’hui très en cour à l’Élysée, argue d’un geste commercial habituel. Mais selon d’autres factures consultées par Mediapart, François Fillon n’a pas bénéficié de tels rabais.
Avec des moyens et des méthodes qui n’ont rien à envier à l’époque soviétique, des espions russes approchent en France des hommes d’affaires, des diplomates, mais aussi des militaires, tandis que le contre-espionnage hexagonal cherche à les démasquer. Au-delà d’une réelle coopération en matière de lutte antiterroriste, les services de renseignement des deux pays s’adonnent à une lutte souterraine, avec le territoire français pour terrain de jeu.