Dossier Dossier: Turquie, après le coup d’Etat raté
Après avoir déjoué la tentative de coup d’État du 15 juillet 2016, le président Erdogan effectue des purges dans l’armée, la justice, l’enseignement… et accroît encore plus son pouvoir. Retrouvez dans ce dossier nos articles sur le coup d’État, ainsi que nos reportages et enquêtes sur ses suites.
Serein dans l’inquiétude. Loïc Bureau, le père du journaliste emprisonné en Turquie, évoque la passion de son fils pour le métier de reporter. Selon ses informations, Loup Bureau « a un traitement plutôt privilégié par rapport à un simple détenu de droit commun ».
Loup Bureau a été arrêté fin juillet à la frontière entre la Turquie et l’Irak. Son cas est particulièrement préoccupant. Le journaliste fait l’objet d’accusations qui relèvent de la loi anti-terroriste turque.
Devant le palais de justice d’Istanbul, dans la foule attendant la décision des juges, la romancière turque Asli Erdogan a lu une lettre adressée à l’un des 17 accusés, Turhan Günay, par sa fille.
Le procès de 17 journalistes et dirigeants du quotidien d’opposition Cumhuriyet, accusés d’avoir soutenu à travers leurs articles plusieurs organisations armées interdites, a débuté lundi 24 juillet à Istanbul. Dès la première audience, les prévenus ont sérieusement entamé la crédibilité des arguments du parquet dans cette affaire emblématique des attaques contre la liberté de la presse en Turquie.
Au troisième jour du procès intenté à 17 salariés du quotidien d’opposition pour « aide à des organisations terroristes », le journaliste d’investigation Ahmet Sik a fait sensation en convoquant le gouvernement turc et le président Erdogan à la barre.
En cinq jours d’audience, les 17 journalistes et cadres du quotidien d’opposition turc Cumhuriyet ont démontré avec maestria l’ineptie de l'acte d’accusation élevant la critique contre le gouvernement au rang de crime. La cour a libéré sept des onze accusés détenus. Prochaine audience au 11 septembre.
Alors que la Turquie s’apprête à commémorer le premier anniversaire de la tentative manquée de coup d’État du 15 juillet 2016, de nombreuses zones d’ombre subsistent concernant cette nuit tragique qui a fait entrer le pays dans une ère de répression et de déni des droits fondamentaux. Interrogés par Mediapart, quatre spécialistes font le point sur l’enquête et ses insuffisances.
La Turquie a commémoré l’échec de la tentative sanglante de coup d’État, qui a coûté la vie à 250 personnes. À l’entrée du pont du Bosphore, un haut lieu de la résistance civile contre les putschistes, le président Erdogan a prononcé un discours revanchard et accusateur devant une foule moins survoltée que son « Reis ».
Depuis un an, la machine répressive turque mise en marche après le putsch manqué du 15 juillet 2016 ne cesse de produire de nouveaux proscrits à la culpabilité souvent douteuse. Rencontre en cinq récits avec cette nouvelle Turquie des réprouvés dont la vie a été brisée par l’arbitraire.
Depuis le 22 mai, les protagonistes de la tentative de coup d’État de juillet 2016 sont jugés à Ankara. Loin de produire l’effet cathartique attendu, les audiences font surgir de nouvelles interrogations sur les zones d’ombre de cette affaire. À commencer par le manque de réactivité des autorités : elles étaient prévenues du projet de putsch plusieurs heures avant son déclenchement.
Le président turc a fait son retour officiel à la tête du parti islamo-conservateur qui l’a porté au pouvoir en 2003. Première expression concrète du système adopté par référendum en avril, cette intronisation va lui permettre de faire le ménage dans son parti avant des rendez-vous électoraux cruciaux en 2019.
La Turquie a fait un pas de plus vers l’autocratie en adoptant dimanche, par référendum, une réforme constitutionnelle qui confère d’immenses pouvoirs à son président, Recep Tayyip Erdogan. Cette victoire, étriquée et contestée, traduit cependant une perte de confiance de l’électorat envers l’homme fort du pays, qui pourrait le pousser à durcir sa politique répressive.
La Turquie s’apprête à voter dimanche sur une réforme de la Constitution qui octroiera au président Erdogan des pouvoirs considérables. Hüsnü Öndül, figure historique de l’Association des droits de l’homme (IHD), et Selahattin Esmer, vice-président, dénoncent un projet qui fera sortir le pays du club des démocraties.
À une semaine du référendum qui doit lui octroyer d’immenses pouvoirs, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis tous les moyens de l’État au service de la campagne du « oui », face à des partisans du « non » ostracisés et réprimés. Une partialité qui n’empêche pas le Reis de se présenter en défenseur de la démocratie et en victime des complots de « terroristes » et de puissances étrangères hostiles.
Des dizaines de rapports confidentiels, révélés par Mediapart et ses partenaires du réseau de médias européens EIC, démontrent que les responsables religieux et les diplomates turcs ont espionné dans le monde entier les sympathisants supposés de la confrérie Gülen, accusée par le président Erdogan d'avoir fomenté le coup d'État manqué de juillet 2016. Au moins trente-huit pays sont concernés, dont la moitié des États de l'Union européenne.
Sondages en demi-teinte, opinions critiques d’anciens compagnons de route relayées par la presse… Des craquements se font entendre dans le parti de Recep Tayyip Erdogan avant le référendum du 16 avril, qui doit élargir ses pouvoirs présidentiels déjà considérables. Mais l’apparition d’une véritable opposition interne n’est pas pour aujourd’hui.
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