Le massacre de la place Raba’a Al-Adawiyya, le 14 août 2013 au Caire, a-t-il été délibéré ? Cinq ans après la mort d’au moins 817 personnes, partisans du président démis Mohamed Morsi et manifestants installés sur la place, aucun responsable n’a été mis en cause. Au contraire, 75 personnes arrêtées ce jour-là viennent d’être condamnées à mort.
Un rapport de plusieurs ONG dénonce les exportations d'armes vers le régime d’Abdel Fattah al-Sissi. En sept ans, les livraisons ont été multipliées par 33 alors que la répression envers l'opposition s'est intensifiée.
C’est en pleine cure d’austérité économique que le président égyptien entame un second mandat après une mascarade d’élection démocratique. L’assouplissement de la dictature n’aura pas lieu. Quelques semaines après son intronisation, une dizaine de militants ou humoristes ont été arrêtés, accusés, entre autres, d’appartenance à un groupe terroriste.
Abdel Fattah al-Sissi est assuré d’être réélu à la présidence de l’Égypte. Depuis 2013, son régime exerce une répression féroce, où la torture et les disparitions forcées sont devenues des pratiques courantes. Les diplomaties occidentales, au premier rang desquelles la France, se taisent.
Sa réélection sera officiellement annoncée d'un jour à l'autre. Mais le bilan de la répression de masse conduite par le régime d’al-Sissi ne provoque aucune réaction des diplomaties occidentales. Les contrats et l’argument de la sécurité font taire toute critique. Même quand ce sont des Occidentaux qui passent dans la machine de terreur du régime. Nouveaux témoignages et second volet de notre enquête.
Lina Attalah, directrice du site égyptien Mada Masr, un des derniers espaces de liberté médiatique en Égypte, fermé au printemps dernier par les autorités, revient pour Mediapart sur la situation politique du pays. Et décrit une répression chaotique qui vient d'amener le pouvoir à fermer des centaines de sites web.
La région, en proie à une insurrection djihadiste violente depuis la destitution du président Morsi en 2013, est soumise à une forme de blocus imposé par les autorités. L’attentat contre une mosquée aux rituels soufis, qui a fait vendredi plus de 300 morts, met en lumière les échecs de la politique menée par le président al-Sissi.
La France accueille en grande pompe, dès mardi 24 octobre, le président égyptien Abdelfattah al-Sissi, attendu à Paris pour de multiples rencontres. Pourquoi le gouvernement français entretient-il des relations aussi étroites avec un dirigeant de plus en plus répressif ?
Le ministre Jean-Yves Le Drian s'est rendu pour la 9e fois depuis 2012 en visite en Égypte, pour afficher la détermination du nouveau pouvoir à poursuivre sa « relation privilégiée » avec le président Sissi. Malgré la multiplication des atteintes aux droits humains.
Le pape François se rend en visite officielle au Caire à partir de ce vendredi 28 avril pour relancer le dialogue islamo-chrétien, dans un pays où le débat sur la réforme du discours religieux et la lutte contre les idées extrémistes est devenu un terrain de tensions entre le pouvoir et la principale autorité religieuse du pays, l'université al-Azhar.
Après les attentats meurtriers contre deux églises coptes ce dimanche 9 avril, l’efficacité du dispositif sécuritaire, jugé désuet, est particulièrement remise en cause. De nombreux chrétiens présents sur place se disent de moins en moins protégés par l'État policier du président Sissi.
Plongée dans une crise économique exceptionnelle, l’Égypte s’inquiète de l’explosion démographique. Alors que les autorités s’alarment, les familles comme les experts, en l’absence de mesures concrètes, s’impatientent.
Le président égyptien accorde l’amnistie à des dizaines de jeunes prisonniers politiques. Mais l'opération relève plus d'une une tentative d’adoucir l’image d’un régime fébrile et répressif que d'une réelle volonté de réconciliation nationale.
Déjà confrontés à une inflation galopante, les Égyptiens s’attendent au pire après la dévaluation officielle de leur monnaie et la baisse de certaines subventions. Un marasme économique qui fait redouter au régime de Sissi des tensions sociales.
Pourtant favorable au maréchal Sissi et à la reprise en mains des militaires, la principale minorité religieuse du pays, déjà confrontée aux violences et aux inégalités, manifeste ouvertement son exaspération après le vote d’une loi sur la construction des églises jugée discriminatoire.
Si l’Égypte assiste ces dernières années à l’émergence d’une floraison de nouveaux médias, de richissimes magnats de divers secteurs referment petit à petit cette minuscule fenêtre de liberté, refrénant toute velléité de critiques contre le pouvoir du président Abdel Fatah al-Sissi.