Le verdict de la justice espagnole a plongé les indépendantistes dans un débat sur les impasses de leur stratégie. Partis et organisations redoutent d’être débordés par des activistes plus jeunes et sans leaders. Les législatives compliquent encore l’équation politique.
Après la condamnation de neuf anciens dirigeants, les deux grandes associations indépendantistes catalanes appellent à participer ce mercredi aux « Marches de la liberté ». Mais la grande nouveauté de cette vague de mobilisations vient du « Tsunami Democràtic », le mouvement qui a organisé le blocage surprise de l'aéroport.
Même si les révoltés de Quito ont réussi à faire céder le président Moreno sur la fin des subventions sur les produits pétroliers, l’Équateur est enfermé dans sa double logique de dépendance au pétrole et au dollar.
La politique d’austérité menée par Lenín Moreno et inspirée par le FMI pousse les Équatoriens dans la rue. De violentes manifestations ont de nouveau eu lieu mercredi. Pour l’historien Pablo Ospina, le mouvement ne cherche pas à renverser le président, mais à lui faire changer de politique.
La décision du président équatorien, Lenín Moreno, de mettre fin aux aides pour le carburant a déclenché une vague de manifestations. Le chef d’État a fui Quito pour le port de Guayaquil, qu’il a transformé en nouvelle capitale du pays.
Des élections générales ont lieu le 27 octobre en Argentine, qui devraient voir le retour au pouvoir des péronistes. Le président sortant, Mauricio Macri, est accusé d’avoir précipité le pays dans la crise économique et sociale. Reportage à Mar del Plata, grande station balnéaire au taux de chômage record.
Élu avec plus de 70 % des voix, Kaïs Saïed, un enseignant en droit constitutionnel à la retraite de 61 ans, est le nouveau président de la Tunisie depuis ce dimanche. Pour de nombreux Tunisiens, sa victoire atypique illustre un tournant dans la transition démocratique.
À Ghardimaou, non loin de la frontière algérienne, les motifs de mécontentement sont nombreux dans cette région forestière où les infrastructures manquent cruellement. Le premier tour de l’élection présidentielle tunisienne dimanche 15 septembre pourrait être marqué par l’abstention et la montée d’un vote contestataire. Pourtant, au niveau local, neuf ans après la révolution, certains tentent de changer les choses en s’engageant.
Pour le politologue Hasni Abidi, en plaçant au second tour deux hommes dits « antisystème », les Tunisiens expriment « l’échec de la classe politique, des partis traditionnels et de tous les relais au service de l’élite politique, financière et médiatique du pays ». Entretien.
Mediapart reçoit trois chercheures pour décrypter les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie, véritable révolution des urnes. Deux candidats dits « anti-système » ont été qualifiés : un juriste partisan de la peine de mort, antithèse de l’homme politique, et un magnat accusé de corruption, qui a la particularité de se trouver en prison.
Depuis deux semaines, la police égyptienne réprime avec brutalité les manifestations qui dénoncent la corruption du régime et réclament le départ du maréchal-président. En continuant à le soutenir et à l’armer, avertit Amr Darrag, ancien ministre du gouvernement renversé en 2013, la France piétine ses valeurs morales et compromet ses intérêts dans la région.
Pour la première fois depuis l’accession au pouvoir du dictateur Al-Sissi, des manifestations et des rassemblements anti-gouvernementaux, réclamant le départ du président, ont eu lieu en Égypte. Aux abois, le régime use de son arme principale, la répression, pour étouffer le mouvement. Plus de 1 400 personnes ont été arrêtées depuis vendredi 20 septembre.
Les 20 et 27 septembre, de jeunes manifestants ont osé défier les forces de sécurité dans toute l’Égypte. La plupart viennent des quartiers populaires ou sont issus de la classe moyenne appauvrie.
Alors que des appels sont lancés pour « une marche du million », le régime égyptien, qui réprime à tour de bras, peut-il étouffer la colère qui monte contre lui ? « L’émergence ou le surgissement d’une crise révolutionnaire est toujours une probabilité, même si dans le contexte actuel cela peut sembler impossible », répond le chercheur Youssef El Chazli.
Depuis les années 1970, les inégalités ont explosé pratiquement partout sous l'effet de l'affaiblissement des politiques fiscales redistributives et des réformes structurelles. Petit tour d'horizon de quatre situations nationales : États-Unis, Chine, France et Suède.
Les tensions sociales dans le monde ont un point commun : le rejet des inégalités et de la perte de contrôle démocratique. Le moteur de la contestation pourrait bien être la perte de pertinence face aux défis actuels du néolibéralisme, qui aggrave sa propre crise et ouvre la porte à l’affrontement.