Gardienne de la paix publique, la police dit la vérité d’un État. Quand le racisme la gangrène, c’est que le pouvoir, ses sommets et ses élites, sont eux-mêmes malades, gagnés par une haine sourde de la démocratie, du peuple, de l’égalité. Le constat vaut pour la France, pas seulement pour les États-Unis.
Nombre de décès dans les Ehpad résultent des errements d’un gouvernement qui se montra ensuite surprotecteur, pour faire oublier son cynisme initial. Le destin réservé aux anciens, voilà notre angle mort anthropologique et démocratique.
Sur décision d’Emmanuel Macron, l’ex-ministre des finances et ex-commissaire européen va devenir premier président de la juridiction financière. Son rôle dans le scandale Cahuzac et l’affaire Kohler aurait pourtant pu le disqualifier pour occuper la fonction.
Désavoué par les électeurs le 15 mars, voyant sa mort politique approcher, le maire de Lyon a préféré mener son dernier combat en s’entendant avec la droite de Laurent Wauquiez. Une fin de parcours peu surprenante mais médiocre, qui devrait nous inciter à démocratiser nos institutions et les partis politiques.
Le président de la République assure que rien ne sera plus jamais comme avant la crise sanitaire provoquée par le Covid-19. Mais tout, dans ce qu’il dit ou fait, laisse présager du contraire. D’autant que le même homme avait lancé les mêmes promesses de changement… il y a un an et demi, en plein mouvement des « gilets jaunes ».
La mise en récit cale, Emmanuel Macron hoquette et s’embourbe. À Montcornet, célébrant le 17 mai une prétendue victoire française obtenue 80 ans plus tôt par le colonel de Gaulle à la tête de ses chars, l’actuel président fut en dessous de tout.
La crise sanitaire se révèle une expérience politique inédite. De larges pans de la société se sont mis en mouvement : auto-organisation, solidarités, initiatives multiples... Les acteurs institutionnels sont débordés.
Moindre prise en charge par l’État du chômage partiel à compter du 1er juin, projets de licenciements en cascade, recours facilité aux CDD et à l’intérim... laissent craindre un choc historique pour le monde du travail, et notamment les plus précaires.
Président du désordre, de la pénurie et du mensonge, Emmanuel Macron a manqué aux devoirs de sa fonction dans l’épreuve du Covid-19. La destitution de ce présidentialisme archaïque est un impératif politique afin de fonder une République vraiment démocratique.
Le directeur du Mobilier national veut organiser une vente aux enchères au profit de la Fondation Hôpitaux de France présidée par l’épouse du locataire de l’Élysée. Problème : le mobilier national est inaliénable, et si de rares exceptions sont possibles, les recettes tombent normalement dans les caisses de l’État.