La présidence verticale d’Emmanuel Macron se fracasse sur une crise sanitaire inédite par ses formes comme par son ampleur. Il est urgent pour surmonter l’épidémie, et construire l’après, d’ouvrir ce pouvoir cadenassé à un nouveau mode de gouvernement.
Alors que l’épidémie de coronavirus déclenche un krach boursier mondial, ce n’est pas de politique monétaire ou budgétaire dont l’Europe a besoin, mais de politiques publiques de santé, de retour des États pour combattre la propagation du virus.
En pleine crise du coronavirus, le gouvernement affirme que la privatisation « ne saurait se poser dans l’immédiat compte tenu des conditions » du marché. Mais c’est bien la mobilisation citoyenne qui constitue un obstacle majeur pour l’exécutif.
Samedi, la fin de la marche nocturne contre les violences faites aux femmes a été violemment réprimée à Paris. Une illustration de l’affrontement à l’œuvre entre les militantes de la révolution féministe et les défenseurs de l’ordre établi. Entre deux mondes.
La Banque publique d’investissement fait naufrage. Créée pour soutenir les projets d’investissement de long terme, elle va mobiliser de l’argent public pour voler au secours des groupes du CAC 40 dont les cours boursiers ont baissé.
Le recours au 49-3 illustre une pratique gouvernementale qui ignore tous les canaux de contrôle de l’exécutif. Enfermé dans ses certitudes idéologiques, le pouvoir ne leur laisse qu’une triste alternative : subir ou se risquer à la violence.
Le journalisme est l’accusé du procès d’extradition de Julian Assange qui s’est ouvert à Londres. Le fondateur de WikiLeaks n’est pas un espion mais le militant d’un droit fondamental : celui de savoir tout ce qui est d’intérêt public. C’est pourquoi nous sommes à ses côtés.
Malgré la lenteur du débat sur les retraites, seront peut-être abordés les articles sur la pénibilité et le cumul emploi-retraite. Le premier reste faible sur les garanties collectives, le second symbolise l’individu poussé à travailler plus. Du LREM pur jus.
Au plus fort du mouvement des « gilets jaunes », Emmanuel Macron avait annoncé la suppression de l’ENA. Le rapport rédigé par Frédéric Thiriez tient parole : il préconise… que l’école change de nom. Des mesures cosmétiques sont aussi prévues, mais ne bousculeront pas l’oligarchie de Bercy.
La publication par les Nations unies d’une liste d’entreprises impliquées dans la colonisation de la Cisjordanie, en violation du droit international, a provoqué en Israël des réactions violentes, de la gauche à la droite. Qui révèlent l’adhésion de la majorité des Israéliens à la colonisation et à l’annexion des territoires occupés palestiniens.