Depuis près de cinq mois, le Nicaragua sombre dans la violence (lire l’article de Thomas Cantaboube). La répression des manifestations a déjà fait quelque 300 morts et le régime de Daniel Ortega multiplie les arrestations, notamment chez les étudiants, accusés de « terrorisme ». Un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies dénonce des « exécutions extrajudiciaires ; disparitions forcées ; détentions arbitraires ; actes de torture », etc. Pour mobiliser contre le régime ou documenter les exactions de la police et des milices, les opposants utilisent massivement les réseaux sociaux.
Né à Wrocław en 1953, Bogdan Konopka est arrivé en France il y a 30 ans. Photochimiste de formation, il est aujourd’hui reconnu pour ses photos de Varsovie, Shanghai, Berlin, Pékin, Budapest, Paris… Dans un livre qui vient de paraître, il a choisi parmi quelque 40 années d’archives 110 photos de son pays natal qui, ensemble, dessinent non pas un portrait de la Pologne, mais les émotions de celui qui en est parti. Très peu d’anonymes dans ces prises de vue, mais des amis, des parents, des proches saisis dans des lieux familiers. Comme toujours chez Konopka, les gris font respirer les paysages, les portraits semblent sortis d’un rêve et quelques touches de blanc appuient les perspectives. Voici dix photos extraites de l’ouvrage.
La peur des serpents est la phobie animale la plus répandue en Europe, même s’il n’est pas rare de voir des gens en faire un animal de compagnie. En Russie, la pratique est assez populaire, surtout depuis la fin de l’Union soviétique, certains passionnés pouvant en avoir une vingtaine chez eux. La photographe russe Jana Romanova a entrepris ce travail pour conjurer sa peur et l’a d’abord vécu comme un cauchemar, chaque objet pouvant cacher un reptile. Mais cette quête photographique a commencé à l’amuser quand elle s’est aperçue que c’était aussi un moyen de saisir un autre type d’objets exotiques : les intérieurs postsoviétiques.
Vanesa Campos, femme transgenre de 36 ans originaire du Pérou, a été sauvagement tuée par plusieurs hommes dans la nuit du 16 au 17 août. C’est au bois de Boulogne, où elle exerçait comme prostituée, que le meurtre a eu lieu. C’est au bois de Boulogne que ce 24 août s’est tenu un rassemblement en sa mémoire, et pour demander justice pour toutes les victimes d’agressions. Lundi, cinq personnes, âgées de 16 à 30 ans, ont été mises en examen et placées en détention provisoire.
Depuis trois ans, un recensement des lieux où se déroulèrent des lynchages a été entrepris. Des panneaux historiques y rappellent les atrocités commises.
En réponse à la campagne « Take ’Em Down » (Descendez-les) contre les statues des héros confédérés, la ville de Memphis a fait enlever deux statues de leurs piédestaux : celle de Jefferson Davis, le président des Etats Confédérés, et celle du héros local, Nathan Bedford Forrest.
Montgomery fut l’une des plus importantes plaques tournantes du marché des esclaves. Aujourd’hui, un musée et le premier mémorial dédié aux lynchages y perpétuent la mémoire des milliers de Noirs victimes des Blancs.
Dans la « capitale des meurtres », où les violences se produisent pour l’essentiel dans les quartiers délaissés habités par les Afro-Américains, 343 personnes ont été tuées par une arme à feu en 2017. Le mouvement Poor People's Campaign y combat la pauvreté.