Autrefois parmi les plus fertiles d'Europe, les terres comprises entre Naples et la province de Caserte sont aujourd'hui encombrées de dizaines de millions de tonnes de déchets industriels et radioactifs toxiques, venus du Nord de l’Italie et de l’Europe. Le gouvernement italien a durant des années fermé les yeux devant les trafics des organisations mafieuses dont la Camorra, laissant les fumées, le plomb, le nickel... empoisonner l’air et l’eau. En 2013, la levée du secret sur les confessions du camorriste Carmine Schiavone a révélé l’ampleur des trafics de déchets. Depuis, Massimo Berruti n’a constaté aucun progrès, et si les autorités parviennent à fermer des décharges illégales, il s’en découvre toujours davantage.
Des centaines de milliers de manifestants ont défilé samedi 24 mars dans de nombreuses villes des États-Unis à l’appel des organisateurs de la « Marche pour nos vies », un mouvement qui n’a cessé de s’amplifier depuis la tuerie de Parkland en Floride.
De gare de l’Est à la Bastille, le long du cortège contre la réforme de la SNCF, a soufflé ce jeudi 22 mars à Paris l’espoir d’un grand mouvement qui naît, prend, dure… Puis tous les manifestants se sont retrouvés place de la Bastille, élèves, étudiants, fonctionnaires et cheminots. Notre reportage photo.
Arrivé à Paris au début des années 1960, Pierre Collombert connut quelques années de chômage avant d’être propulsé dans les événements de Mai 68 : « En mars, je collabore en tant que photographe à La Tribune socialiste, le journal du PSU, raconte-t-il dans l’ouvrage Mai 68, par celles et ceux qui l’ont vécu, coédité par Mediapart. La rédaction me signale le Mouvement du 22 Mars à l’université de Nanterre, où je réalise quelques clichés. » Après un voyage en Tchécoslovaquie en plein Printemps de Prague avec la MJC de Colombes, il parcourt en mai la banlieue à bicyclette : « J’observe les manifestations et l’occupation de quelques usines. Ma vision des événements rejoint ma conception du reportage. Je ne cherche jamais à m’associer à ceux-ci, mais je tente d’immortaliser, à travers le regard des participants, la force de leurs luttes. » Sur quelque 800 clichés pris à cette époque, voici en 30 images son récit d’un printemps qui a aujourd’hui 50 ans.
En août dernier, au plus fort de la tension entre les États-Unis et la Corée du Nord, le photographe belge Max Pinckers a été envoyé par The New Yorker saisir la vie au pays des Kim. Conscient d'entrer, pour un magazine diffusé en « terre ennemie », dans un monde façonné et contrôlé par Pyongyang, il s'est concentré sur les images « du rêve nord-coréen » qu'on lui présentait. Une « Corée du Nord très colorée. Elle se présente comme une harmonie idyllique ». Il a décidé de travailler l'esthétique de ce monde comme s'il devait satisfaire une commande publicitaire ou réaliser un poster de propagande.
Pour ses 10 ans, Mediapart vous offre 10 bouquets de fleurs… Des bouquets saisis par Hervé Baudat, que l’on connaît ici pour son remarquable travail en noir et blanc sur la vie dans les centres Alzheimer, les villages de Roumanie… Ne se séparant presque jamais de son appareil argentique, il raconte : « Au petit matin, je partais acheter des fleurs, n’importe lesquelles. Je les ramenais vers mon petit appartement, les entassais sur l’évier ou dans un aquarium bon marché. Sur le dépoli renversé de ma chambre 4/5, au travers des pliures et des veines multicolores, je guettais l’apparition de robes végétales aux formes imprécises. » Ce passe-temps est exposé en ce moment à Paris en format 50×60 cm, avec en sus deux photos de 1 mètre de large.
Comment concilier nécessité de travailler et envie d’avoir un emploi porteur de valeurs essentielles pour soi ? Le photographe Patrick Artinian a suivi quelques personnes prises dans cette problématique. Aujourd’hui, Loïc Alexandre, 42 ans. Durant dix ans, il a été ingénieur du son. Mais les conditions de travail, qui l’obligeaient à « bâcler son boulot », l’ont détourné de cette passion. Depuis neuf ans, surfant sur la vague des microbrasseries dont le nombre a doublé en France en cinq ans, il fabrique une bière bio qu’il commercialise autour de Villefranche-sur-Saône.
Toute jeune photographe polonaise, Wiktoria Wojciechowska s’est lancée fin 2014 dans un projet impressionnant. Pendant un an et demi, sans commande ni autorisation officielle, elle s’est rendue une douzaine de fois sur le terrain de la guerre en Ukraine, à la rencontre de jeunes soldats non professionnels, qui ont partagé avec elle leurs souvenirs. Le projet, baptisé « Sparks », est à multiples facettes : photos, vidéos, collages, textes et divers matériels récoltés. « Sparks », explique-t-elle, fait référence à ces missiles incendiaires qui percent les murs des maisons et dont les flashs se diffusent d’abord sur les visages puis dans la mémoire des victimes.
Des milliers de personnes se sont retrouvées samedi 10 février dans les champs et sur les chemins de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes pour fêter l’expiration de la déclaration d’utilité publique de l’aéroport. Récit en photos de cette journée historique.