Interpol, la mythique organisation mondiale de police, a coupé les ponts avec la Fifa après le scandale de 2015. Mais elle conserve deux partenaires, le Comité Qatar 2022 et le Comité international olympique (CIO), qui sont au cœur d’enquêtes judiciaires pour corruption. De grands flics de toute l’Europe ont alerté sur ces liaisons dangereuses. En vain.
Plus d’un an après nos révélations sur son argent caché dans les paradis fiscaux, Cristiano Ronaldo change de stratégie : il déclare être prêt à payer ce qu’il doit. À condition que les poursuites pénales soient abandonnées.
Mediapart a reconstitué les événements ayant conduit à la vente précipitée des filiales du groupe français au Brésil, et au limogeage de son président d’alors, Yves de Chaisemartin. Enquête sur un système politique corrompu.
L’attaquant argentin, visé par une enquête judiciaire à la suite de nos révélations, n’a pas commis de fraude fiscale en France : il a déclaré tous ses revenus et payé ses impôts lors de ses saisons au PSG. Tout en conservant, légalement désormais, la société offshore qui lui a servi à tromper le fisc en Espagne.
La Fondation Lionel-Messi a organisé des matchs pour aider des enfants réfugiés syriens et des mineurs en souffrance. Les Football Leaks montrent qu’en réalité, la presque totalité des recettes a atterri ailleurs, notamment dans les poches de stars du football déjà multimillionnaires. La justice a classé l’affaire, contre l’avis de policiers qui pensent que Messi a été « couvert ».
Bien loin des intérêts des enfants malades et défavorisés, Lionel Messi s’est servi de sa fondation, basée en Espagne, pour optimiser ses revenus en secret. Il a dû régulariser sa situation au plus vite pour éviter des poursuites. C'est le FC Barcelone qui s'est chargé de régler son ardoise fiscale.
D’après de nouveaux documents obtenus dans le cadre des Football Leaks, Lionel Messi a obtenu du FC Barcelone un revenu minimum qui dépasse les 100 millions d’euros par saison. Du jamais vu. Plus de deux fois les revenus de Cristiano Ronaldo, qui va à cette occasion découvrir que le Real Madrid a tenté de recruter son rival Lionel Messi.
Mediapart et l’EIC révèlent que le beau-frère du président turc Recep Tayyip Erdogan a ouvert un compte offshore à Malte en masquant son identité aux banques, avec l’aide d’un cabinet d’avocats local. Une opération réalisée dans le cadre d’un montage sulfureux lié au navire Agdash, qui a rapporté 26,5 millions d’euros au clan Erdogan.
Témoin clé d’un procès à New York sur un trafic d’or visant à contourner via la Turquie les sanctions américaines contre l’Iran, l’homme d’affaires turco-iranien Reza Zarrab a accusé le président turc Recep Tayyip Erdogan d’avoir aidé activement les trafiquants.
Selon nos informations, la justice brésilienne et le FBI américain enquêtent sur un virement de 22 millions de dollars effectué par le Qatar, via une filiale du Crédit mutuel, en lien avec le scandale de corruption sur l’attribution du Mondial de foot 2022 à l’émirat. Révélations.
Catherine Degoul, l’ex-avocate niçoise au cœur de l’affaire de corruption du Kazakhgate, a vécu recluse chez elle pendant des mois, jusqu’à la perquisition de son domicile, le 13 septembre. Elle se dit victime de menaces.
Les juges d’instruction ont trouvé la trace d’une commission suspecte de 8,8 millions d'euros, versée par Airbus dans le cadre d’une vente de satellites au Kazakhstan. Le PDG du groupe, Thomas Enders, a été entendu comme témoin par les policiers de l’office anticorruption.
À la suite des révélations de Mediapart et du Soir, le Parquet national financier a ouvert une enquête sur une tentative de manipulation des services secrets par l’Élysée, sous Nicolas Sarkozy, afin de rendre service à un oligarque proche du pouvoir kazakh soupçonné de corruption.
Le groupe aéronautique révèle dans son communiqué de résultats trimestriel que la justice américaine a ouvert une enquête sur certains de ses contrats, après la découverte d’« inexactitudes ». Les risques judiciaires encourus par Airbus menacent désormais tout le groupe.
Ancien enquêteur à Saint-Pétersbourg, Andreï Zykov a instruit plusieurs retentissantes affaires de corruption qui, à la fin des années 1990, ont impliqué le président russe, alors adjoint au maire de la ville, et ses proches. Il y voit la matrice du modèle qui s’est ensuite propagé dans toute la Russie.
L’ancien directeur commercial d’EADS Jean-Paul Gut, qui a mis en place le système au cœur des enquêtes de corruption des justices française et britannique, a touché environ 80 millions d’euros d’indemnités à son départ du groupe aéronautique en 2007.