Les vacances de fin d’année du ministre, mis en cause pour sa gestion tardive de la crise sanitaire, suscitent depuis plusieurs jours des tensions au sein du gouvernement. Son entretien polémique au « Parisien », qui a provoqué la colère des enseignants, a en réalité été réalisé depuis l’île des Baléares, a appris Mediapart. Ce qui avait été caché.
En mars 2020, la présidence de la République a nommé à la tête de son service de la correspondance un ancien du groupe de conseil informatique Capgemini. Le nouveau responsable a immédiatement fait appel à son ancien employeur en tant que consultant.
En assumant d’« emmerder » les personnes non vaccinées, mais surtout en expliquant qu’« un irresponsable n’est plus un citoyen », le président de la République, garant de l’État de droit, commet une faute morale, institutionnelle et politique. Il hystérise le débat, divise la société et offre un nouveau souffle à ceux qu’il prétend combattre.
Emmanuel Macron a présenté les derniers vœux du quinquennat en dressant un bilan rapide et embelli de son action politique. Malgré la pandémie, il a tenté de dessiner un paysage d’« optimisme » et de « tolérance » qui tranche avec celui qu’il propose depuis cinq ans.
Face aux tentations eurosceptiques d’une partie de la droite, de plus en plus sensible aux discours de repli, le chef de l’État entend profiter de la présidence de l’Union européenne pour tester ses arguments de campagne présidentielle. En insistant sur deux axes : l’immigration et la crise sanitaire.
Le ministre délégué chargé des PME a démissionné, mercredi, après avoir été condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité avec sursis pour avoir menti dans sa déclaration de patrimoine et d’intérêts. Emmanuel Macron lui avait maintenu sa confiance, malgré des éléments accablants. Alain Griset a fait appel de cette décision.
Sous prétexte de parler de la crise sanitaire, le président de la République s’est offert trente minutes de monologue de campagne. Il y a défendu l’essentiel de ses réformes et esquissé quelques pistes programmatiques, dans la perspective d’une réélection bien à droite en 2022.
Du CSA à l’Autorité de la concurrence, en passant par l’AMF ou l’Arcep, l’Élysée multiplie les chausse-trappes contre ces institutions garantes de l’impartialité de l’État. Ce qui en dit long sur l’autoritarisme d’Emmanuel Macron et l’anémie de notre démocratie.
Alors qu’il communique depuis des mois sur le « séparatisme islamiste », l’exécutif n’a pas eu un mot pour condamner les propos du président de la Conférence des évêques de France, selon qui « le secret de la confession [...] est plus fort que les lois de la République ». Un silence qui s’ajoute à l’embarras observé depuis la publication du rapport sur les violences sexuelles dans l’Église.
Face aux critiques et aux contestations, le ministre de l’éducation nationale vient de publier un énième livre pour défendre son bilan. Empruntant davantage à la fable qu’aux faits, son récit dessine, entre les lignes, l’exercice solitaire et prétentieux du pouvoir d’Emmanuel Macron.
Le président français a annoncé une loi de reconnaissance et de réparation pour les harkis, ces Algériens qui ont combattu dans les rangs de l’armée française pendant la guerre d’Algérie et qui portent avec leurs descendants une mémoire à vif.
Candidat à sa réélection, le chef de l’État a fait sa rentrée politique à Marseille, où il entend installer son « laboratoire » durant les huit mois qui le séparent de la présidentielle. Si les élus locaux veulent croire en son projet, les acteurs de terrain oscillent entre la colère et la lassitude.
Les révélations du vaste scandale d’espionnage permis par le logiciel « Pegasus » n’ont pas suscité de vive réaction d’Emmanuel Macron et son gouvernement. Eux-mêmes ainsi qu’un millier de Français·e·s sont pourtant concerné·e·s.
Le président de la République veut maintenir Éric Dupond-Moretti au gouvernement malgré sa mise en examen. Ce faisant, il s’assoit sur ses promesses passées et sombre dans l’ère du sans conséquence. Une volte-face qui en dit long sur l’affaissement du pouvoir à l’épreuve du réel.
Mesures imposées, certitudes assénées, absence de débats, revirements, mises en cause, reniement des promesses... L’allocution du chef de l’État, lundi soir, dessine une image assez nette de la façon dont il exerce le pouvoir et entend aborder l’élection présidentielle de 2022.
Le président a annoncé la vaccination obligatoire pour tous les professionnels de santé d’ici au 15 septembre, ainsi que l’extension du passe sanitaire à l’essentiel des activités sociales – les cinémas le 21 juillet, les bars et restaurants début août, etc. Il a aussi défendu son bilan et la volonté de relancer dès que possible des réformes pourtant contestées.