Seize nouvelles personnes, n’ayant jamais occupé de fonction ministérielle jusqu’ici, font leur entrée au gouvernement. Aucune ne constitue une surprise ou un ralliement politique.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Insulté par l’extrême droite et critiqué par certains partisans de Macron, le ministre de l’éducation nationale est en réalité un modéré, loin des caricatures indigénistes et des procès en wokisme. Mais, entouré de proches de Jean-Michel Blanquer et du président, Pap Ndiaye aura du mal à s’imposer.
Après vingt-six jours d’attente, Emmanuel Macron a nommé les vingt-sept membres du premier gouvernement d’Élisabeth Borne. Un casting gouvernemental marqué par sa continuité et toujours ancré à droite. La nomination de l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation nationale y fait presque figure d’anomalie.
Le nouveau directeur de cabinet d’Élisabeth Borne, Aurélien Rousseau, a été directement choisi par Emmanuel Macron. Sa réputation d’homme de dialogue, attentif aux inégalités, lui vaut de nombreux soutiens dans le monde politique. D’autres pointent sa responsabilité dans les fermetures de lits d’hôpitaux en Île-de-France ou dans le scandale du plomb sur le chantier de Notre-Dame.
Pour la majorité présidentielle et certains commentateurs zélés, Emmanuel Macron a adressé un « signal à la gauche » en nommant Élisabeth Borne à Matignon. Un tour de passe-passe qui prêterait à sourire s’il ne révélait pas la décomposition du champ politique orchestrée par le chef de l’État.
Trois semaines après sa réélection, Emmanuel Macron a décidé de nommer Élisabeth Borne comme première ministre. À défaut d’élan ou de signal politique, le chef de l’État a opté pour un profil loyal, technique et discret, dans la veine de son premier quinquennat.
Lors de sa cérémonie d’investiture, Emmanuel Macron a chaleureusement salué toutes celles et ceux qu’il a nommés, promus et maintenus, qu’ils soient mis en cause, mis en examen, condamnés en première instance ou définitivement. Car il y a toujours une bonne raison de ne pas tenir compte de l’éthique et de la justice. Démonstration en vidéo.
Deux semaines après son élection, Emmanuel Macron est officiellement investi samedi pour un second mandat. Le reste attendra, du choix du premier ministre aux premiers marqueurs politiques du quinquennat. Tout juste le chef de l’État a-t-il ficelé un accord électoral qui lui garantit, en cas de victoire aux législatives, une majorité à sa main.
Le chef de l’État veut prendre son temps pour nommer un nouveau gouvernement et lancer la campagne des législatives. Les premiers jours du quinquennat ont été marqués par la dépolitisation assumée d’un pouvoir toujours plus solitaire. Et qui s’est transformé, sous nos yeux, en cour de récréation.
Emmanuel Macron tiendra un meeting samedi dans la ville dont il a voulu faire un « laboratoire ». Pourtant, dans les urnes, les Marseillais ne lui ont pas vraiment rendu ses attentions.
Lors de son premier meeting d’entre-deux-tours, le président sortant a envoyé des clins d’œil appuyés à l’électorat de gauche et écologiste et brandi la Hongrie en repoussoir de l’extrême droite. Dans la petite foule, un premier cercle de soutiens, mais aussi des curieux et des opposants venus crier leur colère.
En 2017, la ville de Gérard Collomb avait activement participé à l’émergence puis à la victoire d’Emmanuel Macron. Un quinquennat plus tard, La République en marche y a des allures de champ de ruines. La faute aux querelles internes mais aussi à l’incapacité - voire au refus - de se structurer en véritable parti.
Emmanuel Macron est officiellement candidat à sa réélection. La rédaction de Mediapart a rembobiné ses promesses d’il y a cinq ans et tire le bilan de son quinquennat.
Le chef du gouvernement, qui ne manque jamais une occasion de vanter les mérites des voyages en train, effectue en réalité ses propres déplacements à bord de Falcon, aux frais du contribuable. Même pour les trajets les plus courts, comme le révèle une enquête de Mediapart sur un an de visites ministérielles. Une aberration écologique et économique, contraire à une circulaire signée par le premier ministre lui-même.
Mediapart révèle les dessous d’une affaire qui permet de lever une partie du voile sur les pratiques de l’actuel garde des Sceaux quand il était encore la star des barreaux et des prétoires. Le ministre réfute le moindre manquement, tout en éludant plusieurs questions en suspens.