Angela Merkel n’avait jamais fait « d’intervention de crise » télévisée en quatorze ans de règne. Mercredi soir, elle a fait appel au sens de la responsabilité de ses compatriotes pour affronter le « plus grand défi depuis la Seconde Guerre mondiale ».
Après les fermetures unilatérales des frontières, la Commission a tenté mardi 17 mars de reprendre la main dans la gestion de la crise du Covid-19, lors d’un sommet extraordinaire. Des élus exhortent à ne pas oublier le cas des migrants sur les îles grecques.
Le chef du gouvernement espagnol a annoncé samedi la mise à disposition des moyens des hôpitaux privés, pour gérer la crise. Le risque de saturation des hôpitaux publics face à l’épidémie est le résultat d’une politique de coupes budgétaires.
La cheffe du gouvernement intérimaire va obtenir des « pouvoirs spéciaux » pour légiférer plus rapidement face à la progression de l’épidémie. Mais seulement pour une période de trois à six mois.
Mediapart a écouté les séances de l’Eurogroupe enregistrées secrètement par Yánis Varoufákis en 2015, rendues publiques ce vendredi 13 mars. En quinze heures, dans ce cénacle informel des ministres des finances de la zone euro, s’est joué tout le sort de la Grèce.
Mediapart publie les enregistrements réalisés par Yánis Varoufákis des réunions de l’Eurogroupe sur la crise grecque, du 24 février au 1er juillet 2015. Voici l’intégralité des sons.
Pour l’ancien commissaire européen, c’est la stratégie de confrontation de Varoufákis qui explique son échec en 2015, et non les biais idéologiques des ministres face à lui. « L’un faisait du théâtre, les autres étaient dans le théâtre d’ombres », dit-il.
Alors que l’épidémie de coronavirus déclenche un krach boursier mondial, ce n’est pas de politique monétaire ou budgétaire dont l’Europe a besoin, mais de politiques publiques de santé, de retour des États pour combattre la propagation du virus.
Mardi matin, toute l’Italie s’est réveillée en quarantaine pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus, qui a fait 366 morts dans le pays. Un enjeu énorme alors que le système sanitaire national est déjà au bord de la saturation.
La victoire du Sinn Féin en Irlande est le fruit d’un paradoxe. Le succès du modèle économique du pays est aussi la raison de son rejet par une grande partie de l’électorat, à cause du niveau des inégalités et du manque de services publics.
Peut-on militer pour un changement radical de modèle, et coopérer avec les vieilles forces politiques productivistes ? C’est la question qui se pose aux Verts européens, comme elle s’était posée dans un autre contexte aux socialistes du siècle précédent.
En annonçant l’ouverture de ses frontières avec l’Europe, la Turquie a fait affluer des milliers de migrants vers la frontière grecque. Démunis, ceux-ci sont coincés entre l’intransigeance des policiers turcs et la violence des forces de sécurité grecques.
Depuis l’annonce d’Ankara concernant l’ouverture de la frontière, la Grèce et la Turquie mènent une véritable bataille de la communication : bataille de chiffres, accusations d’exactions, dénonciations de propagande. Côté grec, le ton redouble de fermeté.
Dans un entretien, l’universitaire Agnès Maillot revient sur la victoire du Sinn Féin, les probabilités d’un gouvernement de gauche en Irlande et les débats délicats sur la réunification de l’île, sur fond de big bang nommé Brexit.
Aucune majorité n’a émergé, mercredi 4 mars au Parlement européen, sur un texte qui visait, à l’origine, à faciliter les investissements publics pour réaliser le « Green Deal ». Les élus LREM assument leur stratégie de compromis avec la droite du PPE.