À l’issue du conseil européen, le président s’est réjoui d’avoir fait tomber le système de nominations aux postes clefs de l’Union. Mais il a été largement aidé par les sociaux-démocrates. Et il risque de payer encore longtemps le fiasco Nathalie Loiseau.
Le deuxième sommet organisé à Bruxelles dans la foulée des européennes pour décider des nominations à la tête de l’UE n’a pas suffi à dissiper les désaccords entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux. Un nouveau sommet est annoncé, le 30 juin.
Le sommet qui s’ouvre ce jeudi à Bruxelles doit permettre aux 28 de s’entendre sur les noms des dirigeants des principales institutions de l’UE, pour les cinq années à venir. Au-delà des batailles de personnes, les favoris à la succession de Jean-Claude Juncker incarnent-ils des projets différents pour l’Europe ?
À Londres, la prise de pouvoir par Boris Johnson, d’irrésistible semble devenir résistible. Depuis qu’un conservateur, issu du même milieu et ayant suivi le même cursus, se pose en antithèse de la démagogie brexiteuse : Rory Stewart.
La maire sortante de Barcelone, figure des gauches alternatives en Europe, a été réélue après le vote des militants de sa plateforme, approuvant à 70 % une coalition avec les socialistes catalans contre une alliance derrière les indépendantistes. Minoritaire, cette coalition a bénéficié des voix de Manuel Valls et de deux de ses colistiers.
Arrivée deuxième aux municipales du 26 mai, la maire sortante de Barcelone, Ada Colau, figure des gauches alternatives en Europe, a décidé de se présenter à l’investiture, le 15 juin prochain. Elle pourrait rempiler grâce au soutien inattendu de Manuel Valls, qui veut bloquer les indépendantistes.
Le nouveau gouvernement, dirigé par le social-démocrate Antti Rinne et constitué de cinq partis, entend dépenser davantage pour les services sociaux et le changement climatique. Une rupture avec le gouvernement précédent, qui a été sanctionné dans les urnes le 14 avril.
Les sociaux-démocrates danois sont arrivés en tête des élections législatives mercredi 5 juin, avec un discours antimigrants et la promesse d’une politique économique plus à gauche. Le parti de la candidate libérale à la présidence de la Commission européenne Margrethe Vestager enregistre une progression.
Cible de fortes critiques après le naufrage électoral des européennes, la cheffe du SPD Andrea Nahles se retire de la vie politique. Piégée comme ses prédécesseurs dans la « grande coalition », elle n’a pas réussi à gouverner avec la droite, tout en réorientant son parti à gauche. Retour, donc, à la case départ pour le SPD.
En Italie, le triomphe électoral de la Ligue de Matteo Salvini ravive la polémique sur l’idéologie du parti. Mouvement néofasciste, populiste, ou simplement souverainiste ? Comment Salvini a-t-il réussi à imposer son agenda aux médias traditionnels ? Quel rôle attribuer aux réseaux sociaux et aux algorithmes dans son irrésistible ascension ?
Les résultats des européennes en Italie ont remis en cause le fragile équilibre du gouvernement. Grand perdant du scrutin, notamment dans le sud du pays, le Mouvement Cinq Étoiles est le premier à en faire les frais. De son côté, Matteo Salvini veut pousser son avantage, mais hésite à faire éclater l'exécutif.
Face au repli des partis traditionnels, Emmanuel Macron se présente comme le pivot de la composition d’une nouvelle majorité au Parlement européen. Mais les inconnues sont encore nombreuses. Et rien ne dit que les eurodéputés qu’il a fait élire parviendront à peser dans les futures négociations.
Les tenants de la social-démocratie comme de la gauche radicale ont nettement reculé au parlement européen. Au-delà de ces pertes chiffrées, aucune voie stratégique ne s’impose avec évidence, tandis que les Verts gagnent en puissance.
Les écologistes allemands ont multiplié leur score par deux le 26 mai, réussissant à attirer des millions d’électeurs de tous partis et classes d’âge. Ils ont aussi su répondre aux attentes des Allemands sur le climat et l’Europe. Leur histoire, leur positionnement et leur fonctionnement montrent enfin que Die Grünen ont largement les moyens de revenir au gouvernement, et de supplanter les coalitions entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux.
Le groupe écolo, qui devrait compter environ 70 députés sur 751, pourrait jouer un rôle pivot au cours des cinq années à venir. Au sein de ce collectif, de nombreuses sensibilités politiques cohabitent, plus ou moins pragmatiques.
C’était le premier test électoral pour Syriza depuis les législatives de septembre 2015. Le résultat est un échec cuisant pour la « coalition de la gauche radicale », qui avait pourtant multiplié les mesures sociales depuis trois ans. Prenant acte de la défaite, Tsipras a convoqué des élections anticipées.