Cinq anciens militants du GUD, dont Loïk Le Priol et Romain Bouvier, les deux hommes aussi mis en examen pour le meurtre du rugbyman Federico Aramburú, étaient jugés à Paris mercredi pour avoir passé à tabac le leader du groupuscule d’extrême droite en 2015. Le parquet a requis quatre et cinq ans de prison ferme.
Ce proche de Marine Le Pen se représente en position de grand favori dans la 19e circonscription. Celui qui a joué à fond pendant cinq ans la carte de la proximité s’est pourtant mis à dos une partie des militants locaux.
À chaque élection locale, le parti du clan Le Pen peine à trouver assez de candidats présentables. Entre les profils « non dédiabolisables » et ceux qui semblent manquer de formation, le parti d’extrême droite se retrouve devant le même problème : il manque de cadres compétents.
Mediapart a pu consulter les documents fournis aux candidats du parti d’extrême droite pour les législatives. Ils montrent que le parti fait manifestement peu confiance à ses troupes sur le terrain. Ils s'en prennent à la coalition de gauche Nupes, rebaptisée « extrême gauche pro-islamiste ».
L’ascension de la nouvelle figure de la droite radicale, Giorgia Meloni, est regardée de près par l’extrême droite française, en pleine recomposition. Même si elle a souvent tenté de les faire oublier, les liens avec ses homologues italiens sont anciens et profonds.
Malgré une progression historique dans les urnes, les élections législatives s’avèrent difficiles pour le Rassemblement national, qui espère néanmoins obtenir un groupe en juin. Éric Zemmour, finalement candidat pour Reconquête !, devrait – au mieux – se satisfaire d’un strapontin.
Ces militantes d’extrême droite ont piégé le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, au soir du second tour en diffusant une photo à ses côtés. Un nouveau coup d’éclat pour ce groupe qui prétend défendre la cause des femmes en ciblant les hommes d’origine étrangère.
Le parcours de Patrick Barriot, possible ministre de la santé si Marine Le Pen devait être élue, mérite attention : il a épousé la cause serbe pendant le conflit yougoslave, il a aussi entretenu une longue correspondance avec le terroriste américain Theodore Kaczynski.
Dans la plupart des affaires financières qui la visent, elle ou son parti, Marine Le Pen se dédouane en assurant qu’elle n’était pas au courant, et renvoie la responsabilité à d’autres. Quand elle ne refuse pas carrément de se rendre aux convocations des juges.
Peu intéressée par les questions internationales, la candidate du RN propose une diplomatie de rupture résolument tournée vers la Russie et sortant du cadre de l’Union européenne.
L’origine des 8 millions d’euros prêtés au Rassemblement national en 2017 par l’homme d’affaires Laurent Foucher reste indéterminée à ce jour. Mis en examen pour « blanchiment d’argent » à Genève, le prêteur, criblé de dettes, est lié aux autorités russes par de mystérieux accords. Marine Le Pen assure à Mediapart l’avoir ignoré.
Marine Le Pen poursuit les buts politiques de son père, en édulcorant la violence rhétorique. Avec l’espoir d’anesthésier les oppositions habituelles à sa résistible ascension. La duperie semble en passe de réussir. Démonstration, vidéos à l’appui.
Sous couvert de lutte contre « l’islamisme », le programme de la candidate d’extrême droite dévoile un incroyable appareil à réprimer les musulmans. Par extension, toutes les minorités religieuses pourraient être touchées, à commencer par le judaïsme.
Qualifiée pour le second tour, la candidate d’extrême droite, qui a beaucoup travaillé à lisser son image pour masquer la brutalité de son programme, doit désormais convaincre qu’elle est prête à gouverner. Une marche encore bien haute pour celle qui apparaît plus isolée que jamais.
À Paris, le syndicat étudiant La Cocarde, proche du Rassemblement national, a revendiqué le déblocage d’un bâtiment de Sciences Po en compagnie de membres de l’UNI et de Génération Zemmour. L’occupation de la Sorbonne a également fait face à une attaque dans la nuit.